Les flocons ne sont pas loins. A regarder ce ciel de novembre viennent des envies de playlist de fin d'année. Voilà donc une petite revue des six premiers mois de 2010 concoctée avec la complicité d'un ami rock critic et abonné occasionnel de Mediapart, Nick Chapel (Nicolas Chapelle pour ceux qui l'ont connu stagiaire).
Janvier, Ezra Koening chante «In December / Drinking horchata / I look psychotic / In balaclava». Il ne faut pas trop chercher ce que ça veut dire, Balaclava n'est pas une patisserie orientale mais plutôt un quartier de Sébastopol (la ville d'Ukraine, pas le boulevard). Horchata est un gentil petit titre dans un album plutôt mauvais, Contra.
Février. Ah, cette esthétique futuriste (au sens de Marinetti) alla New Order, cet amour du bruit industriel, ce verre brisé, ces percussions machinales... Les paroles disent un peu autre chose, parlent de l'intervention britannique en Irak: «It was September / harmful logic / It was September / this is attack music». Passons.
En mars, on a pu constater les ravages du démon de la soixantaine pour James Osterberg qui a tenté le duo avec la chanteuse de Be Your Own Pet (une sorte de Yeah Yeah Yeahs texans). C'est frais.
En avril, ne te mouille pas trop. Ca sera Brian Eno de MGMT (contrairement à ce que l'on pourrait croire, Brian Eno est le titre et MGMT le nom de l'interprète). La meilleure description reste celle d'Andrew VanWyngarden: «une sorte de punk-rock vampire où l'on retrouve Brian Eno dans une cathédrale de Transylvanie. Il ressemble à un magicien noir. On lui avait demandé de produire la chanson, mais il n'avait jamais entendu parler de nous.» Omagaaad! What a thriiilll!
Pour mai, on aurait préféré Jonhatan de Sean Rowe, mais impossible de mettre la main sur la vidéo. On se contentera de The Old Black Dodge, du même qui permet de constater qu'il a volé les cordes vocales de Léonard Cohen. Faites attention au jeu de guitare, c'est assez subtil.
En juin, n'oublie pas les Canadiens. Ceux-là se nomment Born Ruffians et Say It est leur deuxième album. On a choisi Nova Leigh, parce que... disons parce que c'est un tube, c'est tout.