Un sucre d'orge trouvé sur le site de l'INA. On y expliquait, en août 1977 au public d'Antenne 2, ce qu'est le punk.
Amis paumés, ratés, minables et autres tarés, voici pour mémoire une sélection de morceaux d'époque pour pimenter le week-end.
D'abord ce qui est considéré comme le premier single punk de la perfide Albion sorti en 1976, New Rose, des Damned.
Plus intéressant pour la définition de ce que pourrait être le punk, Blank Generation de Richard Hell & The Voivoids. Je ne sais pas si c'est ce qu'il voulait dire, mais j'ai toujours compris «blank» dans le sens de morne, terne, démobilisé, languissant... Au début des années 1990, France-Soir titrait en pleine page «Grunge: la déferlante molle».
I'm a cliché, pas besoin de traduire le titre de X-Ray Spex qui célèbre l'ennui, comme No Fun des Stooges, avec un petit côté décadent en plus. Pink is obscene...
The Adverts, groupe trop méconnu et qui n'a pas fait grand chose d'autre de notable que ce Gary Gilmore's Eye (peut-être One chord wonders). La chanson raconte le vertige, la confusion: le narrateur voit à travers les yeux de Gary Gilmore qui était un tueur qui a donné ses yeux à la science.
Bien que tout cela vienne de Californie, ce set des Germs (on reconnaît – mal – Forming, Sex Boy, Victim, Sweet Dreams) est l'un de mes préférés: c'est mal chanté, avec une bouche molle, pas en rythme et tout cela n'est pas le moins du monde important...
En outre, le chanteur, Darby Crash, a réussi une fin des plus «punk», puisqu'il a fait un suicide par overdose le 7 décembre 1980, la veille de l'assassinat de John Lennon, lui permettant de rater même sa mort passée totalement inaperçue.