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Vincent Truffy

Journaliste à Mediapart

Billet publié dans

Édition

Silence

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Billet de blog 22 décembre 2009

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La playlist du 24 décembre

Grand concours de Noël avec rien à gagner sur Mediapart, juste le plaisir de découvrir de la bonne (ou pas) musique de façon «participative».

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Grand concours de Noël avec rien à gagner sur Mediapart, juste le plaisir de découvrir de la bonne (ou pas) musique de façon «participative».

La règle est plutôt simple: il vous faudra publier dans l'édition Silence un article avec cinq chansons ayant un rapport avec l'époque des cadeaux et des excès cunlinaires, accompagnées de leur petite phrase d'explication. Je m'y colle pour commencer.

Visible tout en haut de ce billet, les Sonics.

Il y a des groupes comme ça dont l'utilité est maximale un jour dans l'année: le choeur de feu l'armée rouge le 9 mai, la fanfare de la garde républicaine le 14 juillet. Le 25 décembre, c'est les Sonics, dont une grande partie de l'activité consiste à débiner Noël, comme dans Don't believe in Christmas. Mon choix dans cette orgie de haine contre le père Noël s'est porté plutôt sur Santa Claus, qui réussit à poser sur la pompe de Louie Louie (4 accords en boucle) la rengaine «Santa Claus, where have you been?».

© samhain66

Dans le même esprit sans concession, les Damned se sont attaqués aux vrais problèmes de la société en révélant le dirty little secret de Noël, There ain't no sanity Claus. La chanson, allusion à une réplique de Chico à Groucho Marx dans Une nuit à l'opéra, a été un flop même pas retentissant pour les Damned.

© Richard Dolan

Dans la famille des pères Noël alcooliques, difficile d'éviter Shane McGowan (chanteur des Pogues), qui s'obstine à plaquer les plus belles paroles de la pop (avec celles des chansons d'Elliott Smith) sur de la musique irlandaise. J'ai choisi cette presque exclusivement pour la photo de Shane McGowan, qui dit bien la vérité de Noël, passée l'heure des cadeaux: un type imbibé, édenté, qui beugle d'une voix pâteuse des horreurs («Papa, papa, tu pues la vinasse») sur un air de berceuse. A ranger, me souffle Stéphane Alliès, à coté d'Innocent when you dream de Tom Waits.

Je dois concéder mon ignorance: je ne connaissais pas Santa Claus go straight to the ghetto de James Brown, avant que Belle and Sebastian n'en fasse une reprise. C'est un funk engagé datant de 1968, qui explique, grosso modo, que les enfants du ghetto ont aussi le droit d'avoir des cadeaux. Ca stompe, ça syncope, c'est amusant.

© Anar Vid

Sur le même sujet («Où est passé le père Noël / Pour les gosses défavorisés»), Bérurier noir a proposé, avec La mère Noël, une solution plus radicale («Où est passé le père Noël / On l'a fait cuire dans la c'hminée»). Assurément, pas la meilleure période des BxN, leur moment clown.