Le blog de Johan Sébastien

Journée étrange que celle d'hier, mercredi. Pratiquement tous les commerces étaient fermés, très peu de gens dans les rues de Buenos Aires normalement bondées, des services de bus et de métro au ralenti. Il avait été enjoint aux habitants de rester chez eux afin de mener un recensement général. Mais au matin le pays a aussi appris le décès de l'ancien président Nestor Kirchner, de sorte que le ville endormie à cause du recensement semblait en fait en deuil.

Aujourd’hui encore, on apprend la mort d’un gamin tué par la Police argentine. Il est sorti jouer au foot avec les amis du quartier. Des flics les ont coursé, il est mort d’une balle dans le cou.

La volonté du gouvernement de déchoir des citoyens français de leurs nationalité a une conséquence paradoxale. Rester Français si une loi aussi abjecte venait à passer serait déshonorant. Toute personne un peu décente ne pourrait que réclamer la déchéance, ne serait-ce que pour marquer son refus de l'inégalité en droit.

Dans les démocraties occidentales -seul modèle politique envisageable car, nous rabâche t-on sans arrêt, le seul à préserver la liberté d'expression -, les journalistes ont le droit de divulguer les informations, sauf si celles-ci sont importantes.

Puisqu'il s'agit avant tout de protéger l'autorité, l'intégrité physique et le prestige de la Police, nous devrions étendre la déchéance nationale à toutes les personnes qui s'en sont, par le passé, pris à ses fonctionnaires. Ainsi, nous pourrions aisément déchoir tous ces résistants anti-vichystes qui, somme toute, ont avant tout attaqué à l'autorité légitime du pays. Ajoutons qu'ils employaient des méthodes terroristes, ce qui devrait interdire toute coupable clémence.