J’écris sur le santé mentalisme et le FondaMentalisme depuis ma thèse de psychiatrie en 2010. Ce à quoi nous assistons n’est pas une guerre de chapelle en psychiatrie. Ceci est une bataille politique et culturelle avec les tenants de l’ordre dominant qui veulent imposer leur hégémonie dans le champ de la santé mentale. Les récalcitrants seront soit assimilés sous le prétexte « d’avancer tous ensemble », soit silenciés.
Le milieu psy s’est mobilisé avec succès contre un amendement anti-psychanalyse présent dans le PLFSS 2026. La deuxième manche arrive le 16 décembre, encore au Sénat, avec un projet de loi en faveur des centres experts du lobby Fondamental en dépit d’études biaisées.
Loi de Finances de la Sécurité Sociale 2026 : un amendement vient d’être adopté en Commission au Sénat. Portés par quatre sénateurs, il porte sur le définancement de tout ce qui touche de près ou de loin aux soins orientés par la psychanalyse.
« Parlons santé mentale 2025 »… et son double : « Silencions la psychiatrie ». Les mauvaises nouvelles pleuvent, probablement pour refroidir les datas centers de la e-santé mentale. La clinique de La Borde et sa psychiatrie sont sur la sellette : illustration du psychicide en cours.
Le mardi 16 septembre 2025 à 17h30, le Théâtre de Gennevilliers – T2G ouvre ses portes à un événement exceptionnel : une soirée avec La Colifata pour penser et célébrer la manière dont la santé mentale peut se réinventer à partir du collectif, du populaire et de la proximité.
Comment construire d’autres psychiatries au ras du sol des territoires, en se départissant des logiques verticales, de tri, d’expertises qui assèchent les foisonnements singuliers? Se rencontrer pour prendre d’autres chemins. On l’a nommé psychiatrie populaire de proximité. RDV à Gennevilliers ce vendredi 4 avril 2025.
Un préjugé récurrent traverse le grand public et la sphère politico-médiatique : « les personnes autistes n’auraient rien à faire en psychiatrie ». En réalité, personne n’a rien à faire en psychiatrie quand celle-ci est le théâtre de pratiques maltraitantes.
Si la politique est aussi là pour améliorer la vie des gens, un seul programme énonce la suppression de Parcoursup. En tant que psy recevant des étudiants, en tant que parent, en tant que citoyen, cette mesure proposée par le Nouveau Front Populaire est de salubrité publique.
L’extrême droite au pouvoir c’est la mise en péril des institutions qui font contre-pouvoir. Dans l’histoire qui suit, je viens d’être certifié lanceur d’alerte grâce au Défenseur des Droits, après une venue du CGLPL. Pour soigner, pour limiter les abus, pour respecter l’éthique médicale, nous avons besoin d’une démocratie en acte soutenue par de telles institutions.
Le phénomène confine au ras le bol. Il est un symptôme. Symptôme de la catastrophe en cours dans le traitement politique de la santé. Tu sais, c’est le symptôme de l’individualisation des réponses à une problématique systémique.