« Tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine c’est tuer un homme » écrivait au XVIe siècle déjà Sébastien Castellion(1). Même constat concernant l’agitateur d’extrême-droite Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre dernier dans l’Utah par un tueur dont les mobiles restent fumeux. Larmes vite séchées, le clan Trump a aussitôt utilisé ce crime pour accélérer sa contre-révolution.
Nous sommes de mauvais poils. D’une humeur massacrante même. Le contraire serait étonnant. Les dictateurs sont très gais, eux. Gais, mais pas gays, notez-le bien. L’injustice ne cesse de progresser, la violence, de prospérer, la sottise, de se surpasser. Autant en rire jaune. Jaune comme une certaine perruque qui nous défrise, voire nous hérisse quelque part à Washington. Poème à lire et à ouïr.
Le gouvernement d’extrême-droite d’Israël et le Hamas sont les deux trognes d’une même malédiction. Le système NétanyHamas ronge Israël, la Palestine, le Proche-Orient, voire la planète. Les deux extrêmes poursuivent le même but: éradiquer l’idée même de la paix dans cette région.
Donald Trump veut plus que jamais annexer le Groenland aux Etats-Unis. La première ministre du Danemark s’alarme et prend « très au sérieux » les menaces de la Maison-Blanche. L’impensable est devenu envisageable. Si les Etats-Unis nous faisaient la guerre, et pas seulement commerciale?
Il faudrait être fou ou sociopathe pour ne pas être pacifiste. Et pourtant…
Les guerres sont toujours sales et jamais propres; jamais saintes et toujours maudites. L’humain est-il né pour subir la douleur, la soumission, la mort?
Et pourtant… face à la guerre, les pacifistes rendent le plus souvent ces armes qu’ils se refusent à posséder. C’est leur malédiction.
Dans une époque sans boussole, il est indispensable de savoir se perdre. Toujours retomber sur ses pattes même si l’on ne sait plus où mettre les pieds. Trump? Trump évidemment. Mais dans le grand Théâtre des Inhumains, le pire ce n’est pas lui, ni Poutine ni Xi, c’est le peuple qui reste endormi et les dindes qui votent en faveur de Noël. Poème dans l’air du temps à lire et à ouïr.
6 août 1945: Hiroshima. 9 août 1945: Nagasaki. A peine a-t-il succédé à Roosevelt, que le nouveau président étatsunien Truman décide d’utiliser à deux reprises la bombe atomique contre le Japon. Sa dimension cataclysmique aurait dû nous faire réfléchir quant à la maîtrise de la force. Peine perdue. Une petite pensée cependant au vice-amiral Arkhipov qui, lui, a évité de justesse la catastrophe.
« Capitulation » pour Dominique de Villepin, « soumission » pour le premier ministre français Bayrou, l’ « accord » imposé par Donald Trump à l’Union Européenne suscite majoritairement la réprobation. Des voix moins nombreuses murmurent qu’il valait mieux ce mauvais accord qu’une guerre commerciale. Mais l’accord restera mauvais alors que la guerre commerciale ne sera pas évitée pour autant.
Le Peu et le Rêve tel est le titre de l’expo consacrée en la Collégiale de Ribérac (Dordogne) aux œuvres de Gilles Saigne. Elle se poursuit jusqu’au 3 août. Dans le même lieu, en parallèle avec l’exposition et suivant le même esprit, s’est déroulée samedi dernier Ephémère performance-dansée par la chorégraphe et danseuse, Christine Zwingmann sur une musique composée par le même Gilles Saigne.