Avec la nouvelle composition du gouvernement, seule la politique de l'immigration rejoint les hauts lieux de la police.
Les angoisses de l'identité nationale se sont peut-être calmées, aidées par le fameux guide pour la conduite des débats locaux du grand débat sur le sujet, comportant la non moins fameuse question "Comment éviter l'arrivée sur notre territoire d'étrangers en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de désordres divers (travail clandestin, délinquance) et entretenant, dans une partie de la population, la suspicion vis à vis de l'ensemble des étrangers?".
Le "développement solidaire", lui aussi est bien sur ses rails. Il se matérialise par une série d'accords bilatéraux, décrits dans un précédent billet: ce ministère momentané a bien copieusement enrichi une série commencée bien avant lui, et qui est bien lancée. Un pays, dont une partie des habitants a la mauvaise idée de vouloir vivre dans notre société, s'engage à favoriser leur expulsion (réadmission, en beau langage), en échange de menus avantages pour les quelques élus de l'immigration "choisie". Et d'une aide à l'empêchement de l'émigration, au mépris de la Convention Universelle des Droits de l'Homme.
Quant à l'intégration, c'est le travail incessant de la société, depuis des générations et pour des générations. Travail auquel certains s'attèlent en organisant les échanges de vues de - et vers – de nombreux horizons.
Ainsi, l'initiative des groupes locaux du Réseau Education Sans Frontières en Picardie et du Conseil Régional de Picardie, qui organisent les rencontres Picardie, Terre d'Accueil et de Solidarité Internationale. Ils ont déjà mis en ligne 22 textes de réflexion, dont voici les titres.
> Contre la xénophobie et contre toute emprise religieuse (Fédération de l’Oise de la Libre Pensée)
> Pour un lieux de (re)connaissance et débats sur les ségrégations (EPI – Espace Picard pour l’Intégration )
> Constituer un réseau république de résistance (Collectif de parrainage et de soutien aux sans papiers du sud de l’Oise)
> Egalité des chances et des droits pour les femmes migrantes (CAP Sud, Méru)
> Le droit à un toit pour tous (Santé pour Tous)
> Pour la liberté de circulation et les droits humains (ATTAC Oise)
> Pour une autre politique migratoire (section PS de Château-Thierry)
> Pour le droit au travail des demandeurs d’asile (SUD-Education - Somme)
> Plus d’engagements pour une autre politique (RESF d’Amiens)
> Pour une éducation à l’hospitalité (Ligue de l’Enseignement de l’Oise)
> Droit de vote pour les résidents étrangers (Ligue des Droits de l’Homme, section de Beauvais)
> Droit à l’éducation pour tous, résistances citoyennes et égalité des droits pour les immigrés (FSU Picardie)
> L’espéranto pour l’ouverture au monde (Espérnato 80)
> Lutter contre la xénophobie (Cimade Amiens)
> Engagements contre la précarité et le désespoir (CCFD, Comité catholique contre la faim et pour le développement)
> Contrer la xénophobie par une sensibilisation de fond (Association des parents d’élèves du Crotoy)
> 92,2% de rejets à l’OFPRA (Association du journal “ch’FAKIR” )
> Défense du droit d’asile, des étrangers et particulièrement des mineurs isolés (ACAT, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture)
> Supprimer le ministère de l’immigration (Solidarité Migrants)
> L’enseignement de l’histoire (Solidarité Migrants)
> Les migrants dans les échanges nord-sud (Collectif Afrique du Beauvaisis)
> Réciprocité dans la solidarité internationale (Association Diaka d’Arré, Beauvais)
C'est à Amiens le 20 novembre 2010, dés 13h30, au « CARRE de la REPUBLIQUE, 15bis, 17 rue de la République.
Martine et Jean-Claude Vernier
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