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Billet de blog 1 janvier 2015

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L’hydrogène renouvelable [HyR] est extraite de l’EAU [H20] grâce aux énergies renouvelables

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Actuellement, l’hydrogène industrielle est encore produite à partir d’énergies fossiles, appelons ça l'hydrogène fossile.

Alors que le président de la principale association française pour l’hydrogène vient d’être reçu à l’Elysée, il importe que chacun (et d'abord François Hollande) comprenne deux conditions vertueuses :

1+) que l’hydrogène doit être extraite de l’eau;

2+) que cette extraction doit être produite grâce aux énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, biomasse, etc.)

Il faut comprendre cela notamment au moment où on nous annonce des voitures à hydrogène.

Aujourd’hui, l’hydrogène est produite en quantité industrielle (par Solvay et Air Liquide, notamment) mais

1-) cet hydrogène est produite chimiquement à partir de sources d’énergies fossiles.

2-) le processus d’extraction de l’hydrogène utilise aussi de l’énergie fossile.

Il importe de bien comprendre cela, car les puissants défenseurs des énergies fossiles vont tout faire, non seulement pour qu’on ne parle pas d’hydrogène, mais ensuite pour que l’hydrogène soit fabriquée à partir du gaz naturel, du pétrole, ou autres énergies fossiles qui leur permettent de perpétuer un business model  qui doit être fondamentalement chamboulé.

L’association française de l’hydrogène porte le nom d’Association Française pour l’Hydrogène et les Piles A Combustibles (AFHYPAC, un acronyme bien compliqué).

Quoique cette association travaille pour l’hydrogène renouvelable, son acronyme induit en erreur et ouvre la porte à la perpétuation de l’hydrogène fossile.

De plus, comme expliqué précédemment, l’outil critique pour l’hydrogène renouvelable, c’est l’électrolyseur bien plus que la pile à combustible (en l’occurence, une pile à hydrogène). Il est vrai que la PAC est une merveilleuse invention technologique. Il est vrai aussi que les voitures du futur fonctionneront avec un moteur électrique alimenté par une une PAC, mais actuellement l’hydrogène utilisé par ces voitures est encore le plus souvent de l’hydrogène fossile.

L’électrolyseur est l’outil qui permet d’extraire l’hydrogène de l’eau. Mais là aussi, la seule utilisation de cet outil ne suffit pas à garantir un avenir énergétique propre et respectueux de la planète, car l’électricité utilisée pour cette extraction peut très bien être nucléaire !

De surcroît, une fusée à hydrogène n’utilise pas de PAC pour sa propulsion. De même, une voiture à hydrogène peut aussi être une voiture à explosion. Si une telle voiture dispose d’un réservoir à hydrogène renouvelable et d’un réservoir à oxygène renouvelable, son utilisation est alors parfaitement respectueuse de l’environnement (j’y reviendrai dans un prochain billet).

Autrement dit, il existe des moteurs à hydrogène sans PAC. Il existe aussi, au moins au stade de concept ou de prototype, des moyens de produire de l’hydrogène renouvelable sans électrolyseur.

Un précédent billet proposait le nom d’Association française pour l’hydrogène renouvelable (AFHyR, un acronyme facile à retenir et à prononcer). Par courriel, j’ai contacté Planète Verte, en charge de la communication pour l’AFHYPAC, afin de suggérer un changement de nom.

Il reste qu'en ce 1er janvier 2015, une recherche sur Google ne donne aucun lien pour l'expression "hydrogène renouvelable" (sinon mes billets sur ce blog). En anglais, un seul lien (vers un site que je ne connaissais pas) parle de "renewable hydrogen". Persuadé de la puissance des mots pour changer le monde, je forme le voeu que l'expression "hydrogène renouvelable" (et "renewable hydrogen" en anglais) se généralise pour désigner ce qui me paraît être aujourd'hui LA clef et LA condition essentielle d'un futur énergétique 100% vertueux.

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