Gérard Filoche ! Quelle naïveté ! J’ai compris depuis 1983 qu’on se moquait de nous, comme si on était des pauvres types trop cons, des ignares trop bêtes pas assez instruis à Bac+x, des gueux conditionnés à la bouillie médiatique "blood, sea, sex and sun", des gamins à qui on raconte de jolies fables 'le grand méchant loup, c'est la finance, il va manger les trois petits cochons, mais Super-héro est là, il embauchera en 2012 un banquier (E.Macron) de chez Rothschild pour vous défendre".
Il y a 30 ans, en 1983, à cette époque de "réalisme économique" Reaganien et Thatcherien, la Politique - avec un grand P - a signé sa reddition devant les puissances de l'argent. Rien que pour garder le pouvoir, Mitterrand a signé un virage à 180°, tuant d'un coup le Socialisme, tuant d'un autre coup le "les élites et la finance au service des citoyens" et par contre-coup l'idée européenne. Depuis ce temps, la vraie république a disparu dans des faire-valoirs, des super-menteurs, des amuseurs nageant dans des jeux de rôle tenus par des lobbies financiers, industriels, pharmaceutique et même religieux (voire intégristes fanatiques), tenus par des profiteurs, des escrocs, des pilleurs de biens publics allant jusqu'à dire "Sans nous, vous n'êtes rien".
« Que Dieu protège l’Amérique », et laisse périr l’Europe sous l’Ode à la joie de Beethoven !
Le slogan de ces oppresseurs sans morale : "PILE je gagne, FACE vous perdez. Le FRIC pour nous, les DETTES pour vous. Le LEADERSHIP international pour nous, les EMMERDRES pour vous". Nos démocraties - notre bien-commun - sont devenues des bergeries où, vu le rapport de force, une caste de loups se sert en toute impunité. PIRE ! Il est de bon ton, d'être le meilleur dans la triche, d'être le meilleur dans les montages financiers, dans l'optimisation fiscale. La république - vous et moi - est une catin ; elle se fait baiser par des mafieux, par une caste de néo-nobles Alpha++ consanguins n'ayant que mépris - bien dissimulé - pour la rue, pour les roturiers.
Chez ces gens là,
on ne fraude pas , Monsieur, non Monsieur, on ment,
on ne viole pas, on fait un troussage de domestique,
on ne vous escroque pas, on vous honore de protection.
Petite leçon d'Europe par Jean Gabin dans "Le président" (1961).
http://www.youtube.com/watch?v=Dq8CyzMJNWY
Cahuzac and Co. (conseillers de grandes banques, conseillers de l'Opus Dei) - jadis le Fouquet's - sont le juste retour d'ascenseur à des mécènes généreux, à des organisations secrètes influentes, capables de faire tomber des gêneurs comme DSK ou ridiculiser des adversaires peu fiable comme Aubry ou encore à jeter l'anathème sur des idées socialistes subversives quitte à flirter sans vergogne avec l'extrême-droite garante en définitive du libéralisme.
Les politiques doivent être de bons petits serviteurs, très dociles. Ils sont les champions pour amuser la galerie des gogos tremblant de peur pour leur épargne, leur placement douteux et leur statut social.
En ce monde, la zizanie ingénieusement orchestrée, la haine, le mépris et le rejet collectif, savamment manipulés tiennent lieu de chaînes pour les esclaves modernes. "hou, hou ! le méchant ! Il est contre LA Vérité, la Vraie Démocratie. Il est anti-élite, anti-parlementaire, anti-démocratique. Cest le diable !".
IL EST POPULISTE. Si on se met à écouter le peuple, où va-t-on?
Depuis 30 ans, on ne vote plus "Pour" mais "Contre". De même pour les idées, on ne pense plus "Pour", 'pour' créer de nouveaux projets politiques, mais "Contre" ces gens mis à l'index, contre ces gens maléfiques pour votre tranquillité dans ce "meilleur des Mondes".
Depuis 30 ans, même si on est d'accord sur le fond - comme la VI république - , on s’abstient ou on vote "Contre" dans ces querelles endémiques et criminels. Le rejet anti-vraie gauche est tel qu'ils en deviendraient collabo. Quand le bruit de bottes se fera entendre de nouveau dans les rues... Il sera trop tard et, nous n'aurons que nos yeux et nos lamentations pour pleurer.
Je vous donne en mille : "Faire le gros dos, sortir quelques mesures sur le carré de l'hypoténuse et attendre 10 jours qu'un autre événement efface ce sujet de trahison, de mensonge uniquement." L'oligarchie sera sauve. Rien n'aura changé : évasion fiscale, corruption, paradis fiscaux, etc. Les bisounours continueront leur petite vie bien tranquille jusqu' à la déflagration fatidique.
La naïvete est un puit sans fond. S'étant fait berner depuis 30 ans - je n'ose croire que c'est également du cinéma -, Gérard Filoche vient de se réveiller et çà fait mal.
A lire et à voir .....
« C'est un jour noir pour les socialistes, un jour de colère» par Gérard Filoche
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« On va parler d’un homme qui me disait LES YEUX DANS LES YEUX ‘il faut baisser le coût du travail’ »
« LES YEUX DANS LES YEUX disait il faut absolument compter le budget à 3% cette année’ »
« LES YEUX DANS LES YEUX quand il disait qu’il y avait entre 60 et 80 milliards de fraude fiscale, - c’est çà qui est quand même estimé - disait en gros ‘c’est pas possible’. Il était un fraudeur lui-même. On avait un ministre du budget qui était censé chasser la fraude fiscale et qu’il ne le faisait pas ».
« Et maintenant on va chercher quelques milliards dans les allocations familiales, on va chercher quelques milliards dans le cas des petites retraites ».
De qui se moque-t-on ?
« Je suis socialiste mais je ne peux pas tolérer cela »
« Je peux pas supporter une fois qu’un ministre de mon gouvernement - que j’ai soutenu - me ment là-dessus »
« Moi, je vous dis moi je peux le faire le budget. Je peux vous dire comment j’embauche 2000 inspecteurs des impôts je peux vous dire qu'ils gagneront 100 fois leur salaire et je peux vous dire qu’il y aura de l’honnêteté. Mais il en y a assez de ce genre de complicité, qu’il y en a assez de ce genre de situations où on se trouve spoliés »
C'est la misère dans le pays. Il y a 5 millions de chômeurs, il y a 10 millions qui sont pauvres, qui ont moins de 900 euros par mois dont on ne parle pas. Et on est en train de mégoter pour un petit budget pour atteindre 0,5% de déficit et on a un chef de budget qui fraude lui-même, qui ment LES YEUX DANS LES YEUX. »
La suite…
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=qmuy85NC8Lo
http://www.agefi.fr/articles/paradis-fiscaux-et-secret-bancaire-touches-mais-pas-coules-1201293.html
http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/05/des-banques-francaises-a-l-ombre-des-palmiers_3154596_3234.html
http://www.huffingtonpost.fr/2013/04/04/evasion-fiscale-bnp-offshore-iles-caimans_n_3015264.html?utm_hp_ref=tw
http://www.legrandsoir.info/islande-la-renaissance-l-intervention-du-gouverneur-de-la-banque-centrale-d-islande.html
Le gouverneur de la BCI, Monsieur Már Guðmundsson, est intervenu à la conférence organisée par la chambre de commerce Franco-Islandaise le 28 février 2013 à Paris.
Le thème de la conférence était « Islande – La renaissance » et le discours du gouverneur s’intitulait « De la crise au redressement islandais et défis à relever ».
Tout Français peut constater avec amertume que l’alternance des deux partis de gauche et de droite aux affaires n’amène aucun changement. La désindustrialisation de la France se perpétue et s’aggrave tandis que la pauvreté progresse. En 2012, la France se situait au 22 ème rang du classement mondial de la corruption, loin derrière la Suisse, les Pays Bas, l’Islande, le Luxembourg ou encore l’ Allemagne. L’affaire Cahuzac n’est au fond qu’un épiphénomène, l’oligarchie serre les coudes et le piteux bonimenteur Cahuzac, en malchanceux acculé, a été contraint de passer aux aveux devant les preuves accablantes rassemblées par la police suisse. En la circonstance, la caste politique aux affaires l’a lâché pour préserver l’ordre établi. Erreur d’un homme seul et non pas du système établi se défend le Chef de l’État dans une posture de contrition solennelle.
En Islande, le peuple a frappé du poing sur la table pour imposer les véritables changements attendus. Faute de quoi, ce peuple aurait pu attendre encore longtemps.... [NdT]
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Mais arrêtons-nous un instant sur le chemin parcouru depuis cet automne fatidique de 2008. Le secteur financier de l’Islande s’étant effondré, les autorités prirent des mesures d’exception pour maintenir les transactions des banques de dépôt des épargnants fonctionnels, (…..)
Où en sommes nous maintenant, cinq ans après ?
Primo, le secteur public est en excédent primaire, le déficit global approchait les 2 % du PIB l’an dernier, la dette souveraine de l’Etat est en voie de résorption et les trois agences de notation majeures évaluent l’Islande dans la catégorie investissement.
Deuxio, nous sommes loin d‘avoir reconstruit le secteur financier à l’intérieur du pays. Les nouvelles banques nationales de dépôt ont été bâties sur les cendres des trois banques internationales liquidées. Ces nouvelles entités sont rentables, bien capitalisées, pourvues en liquidité et avec des ratios de prêt très raisonnables qui sont tombés à des niveaux normaux alors que la restructuration de la dette du secteur privé progresse et que l’économie se remet.
Tertio, l’économie s’est en effet remise. Au deuxième trimestre 2010 le chômage est tombé d’un plus haut à 9 % à autour de 5,5 %. La projection de cette année place l’Islande parmi les cinq économies développées connaissant la croissance la plus rapide du monde, avec une croissance évaluée à 2.1 %, bien que cette performance soit dû en partie au ralentissement récent de beaucoup d’autres pays développés. Et nous prévoyons que la croissance islandaise sera en hausse pour les deux prochaines années, dans une fourchette comprise entre 3,5 et 4% par an, ce qui va sortir l’économie de son étau et le taux de chômage se stabilisera autour de 4 %.
Le gouverneur a notamment expliqué comment le pays était sorti de la récession. Reprenons ses propos :
Comment y sommes nous parvenu ?
Pour y répondre, nous devons nous rappeler que la reprise n’est pas uniquement liée à la violence du coup porté à notre économie en 2008 mais est également dépendante des politiques appliquées. En complément du management de crise des banques en faillite, que j’ai déjà abordé, le programme économique voulu par les autorités, en coopération avec le FMI, a été déterminant. Cela a débouché sur un financement de 5,1 milliards de dollars, grâce auxquels nous avons créé un fonds de réserves de devises étrangères.
Le programme économique de relance s’appuyait sur trois objectifs clefs :
Stabiliser le taux de change, définir une fiscalité tenable et assainir le secteur financier. En l’occurrence, le contrôle étendu des mouvements de capitaux fut un élément essentiel du programme.
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