"Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles" Shakespeare.
Nul besoin de transporter les esclaves aux plantations, autant délocaliser les plantations chez les esclaves!
Pour le moins complices, nous sommes des criminels. Nous vivons sur un tas de cadavres que l’on feint de ne pas voir. Nous sommes, quand même, un grand exportateur d'armes dans le monde. Les magouilles, les corruptions liés à ces exportations sont refoulées collectivement mettant ainsi des œillères bien faciles à ceux qui veulent vivre heureux.
Que sont les gavés du Nord dans un occident qui, au lieu de faire un commerce équitable, a pillé les richesses de pays exploités laissant derrière eux mort, désolation et despotes au pouvoir ?
( billet : Albert Jacquard : Les gavés du Nord. )
« Mon brave, monsieur, comme avec les conquistadores, cela a toujours été comme çà ! ».
Société de castes : on ne veut pas voir la société "underground", qui mieux que la violence, fait peur à la masse des moutons dirigés par Big-Brother et son Parti.
L’hypocrisie devient insoutenable. Avec cette misère mourant dans nos rues, les morts se rapprochent de nous, ils deviennent visibles. Vite ! Installons des mouroirs aseptisés !
Comme les accidents de la route avec plus de 4000 décès, la mort des autres - et peut-être de soi un jour - est le prix à payer pour avoir la liberté de rouler avec sa petite auto. De même, dans beaucoup de pays, la mort des autres est le prix à payer pour jouir de moments de bonheur en retraite.
Sauf en France avant cette loi injuste et inefficace.
Autrefois, il y a très longtemps – on a peine à croire -, les gens avaient établi un vivre ensemble avec une solidarité couvrant collectivement les besoins de chacun ; la liberté dans des règles de bien commun.
Le mot « RETRAITE à la française» n’existera plus dans vingt ans. Il sera remplacé par :
«cessation d’activité volontaire après capitalisation personnelle»
Bref, chacun se démerde ! C’est chouette de se faire une retraite sur la mort des autres !
Le gagnant est celui qui étrangle financièrement le plus. Les jeux sont faits, Rien ne va plus !
Des fonds de pensions nous promettrons un dividende confortable dès 60 ans en attendant le pactole à 62 ans. Pour les hypocrites, exploiter la misère étrangère – trop conne - , pour son bien-être, était acceptable. Hélas pour eux, ces fonds de pensions étranglent maintenant nos entreprises avec des normes et des managements ubuesques, avec des dictats à la Big-Brother et une rentabilité exigée de 15% l’an.
Par cette course effrénée au rendement, comme « Molex » mort sur le champ bataille de la concurrence et de la stratégie, par déprimes, les salariés meurent en silence. Sauter par la fenêtre sera bientôt interdit : « Atteinte à la tranquillité du pseudo-citoyen », « Il faut que cette mode cesse ! ».
Pire que les grenouilles mourant toutes stupidement dans la casserole d’eau de plus en plus chaude, certaines grenouilles noieraient les autres pour survivre plus longtemps.
Les grenouilles sont cuites.
C’est beau l’instinct de survie ! Avec six milliards humains, le spectacle va être réjouissant !
La violence de cet instinct me fait peur.
« Trois bombes menacent le monde :
La bombe atomique, qui vient d'exploser,
La bombe de l'information, qui explosera vers la fin du siècle,
La bombe démographique, qui explosera au siècle prochain, et qui sera la plus terrible. »
Albert EINSTEIN