L'escalade des actions de restriction budgétaire menée par l'UE et la Troïka vont aboutir à une insurrection dramatique a confié Leonidas Chrysanthopoulos, ex-ministre des affaires étrangères, démissionnaire et libre de ses déclarations ICI
Le gouvernement aurait fait appel à l'entreprise militaire privée américaine BlackWater dont le nom aujourd'hui est Academi ICI armée la plus puissante du monde, afin de protéger le parlement et avec la même implication peut-on imaginer qu'en Irak. Ces mercenaires ne font pas dans la dentelle.

" Des directives ont été données aux médias sur ce qui peut être dit et toléré et ce qui ne peut être toléré . Les journalistes qui ne se conforment pas sont harcelés par des agents du gouvernement ou arrêtés. Un autre journaliste a été sommairement congédié de la télévision d’État, car il a montré le premier ministre qui était hué lors des célébrations de la fête nationale"
L'opération Xenius Zeus (Dieu de l'hospitalité) mise en place l'année dernière par Antonis Samaras organise régulièrement des rafles d'immigrants en situation irrégulière au nombre de 4200 dit-on sur 60000, ayant commis des infractions pour les placer en camp de détention, action dénoncée par Amnesty Internationnal.
Ce que l'on apprend d'Okeanews, journal indépendant grec c'est aussi l'opération Thetis toujours en cours par la police grecque en coopération avec des organisations du Ministère de la Santé.
Dans le cadre de cette opération, les agents de police interpellent sans distinction et selon des critères non précisés des toxicomanes errant dans les rues d'Athènes. Ces personnes sont immédiatement menottées et transférées loin du centre ville, dans des camps de détention pour immigrants, à Amygdaleza, Corinthe et Thèbes. C'est seulement là que les personnes sont identifiées et subissent des examens médicaux obligatoires, pour ensuite être libérées.
Une nouvelle avancée dans le "nettoyage" des rues d'Athènes qui scandalise les travailleurs sociaux et Médecins Sans Frontières et pose de nouveau la question sur les racines idéologiques de la politique du gouvernement grec.
Cette "drogue de la crise" la sisa (prononcer "chicha") fait des ravages dans le pays depuis quelques années. A base de métamphétamine mais aussi de détergent, de liquide de batterie et autres substances inconnues, elle s'achète 2 euros la dose dans les rues d’Athènes. C’est un produit qui incarne les malheurs grecs. ICI

Ils savent pertinemment qu'ils n'ont que quelques mois à vivre.. Les autres conséquences de cette cure d'austérité imposée par l'oligarchie financière et ses dirigeants, sont la dépression, les suicides et l'alcoolisme.
La popularisation de cette drogue des pauvres Sisa entraîne à son tour des effets pervers, comme le recours à la prostitution chez les femmes dépendantes. Plusieurs cas de femmes ayant accepté contre rétribution d’avoir des rapports sexuels sans protection ont été rapportés ICI
D’après des plaintes et des témoignages, des sans-abris sont transportés en masse du centre d’Athènes vers ce camp de detention d'Amygdaleza ou vers des commissariats de police situés à des dizaines de km. Ils y sont détenus pendant des heures, pour contrôles d’identité, et une fois libre, doivent retourner à pied vers le centre.

Même si la solidarité s'organise en Théssalonique notamment avec une monnaie alternative le TEM ici , avec les repas de charité pour les trois millions de grecs qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, il n'en demeure pas moins que l'austérité reste une arme de destruction massive utilisée par les dirigeants politiques d'une planète en surpopulation car l'enjeu aujourd'hui, n'est il pas démographique ?
Nourrir, soigner, éduquer, payer les salaires, les retraites mais surtout que les seuls 1 % puissent continuer à se partager les richesses !
