En Grèce, depuis la signature de l'accord UE-Turquie du 18 mars 2016, les hotspots, de "centres de tri et d'identification" devant permettre la relocalisation sont devenus des centres de détention fermés.
Alors que les habitant.e.s de la région d’Alep sont contraints à l’exode sous un tapis de bombes, les chancelleries européennes ont pour principale préoccupation de les cantonner au plus loin de leurs frontières. Elles s’en remettent pour cela à la Turquie, pourtant partie prenante du champ de bataille géopolitique qu’est devenue la Syrie.
Entretien de Paloma Maquet et Olivier Clochard avec le collectif nantais Étrange Miroir, dont la philosophie, proche de celle d’un laboratoire, est d’expérimenter de nouvelles formes artistiques et documentaires. Le collectif mêle, dans sa pratique créative, univers sonores, musicaux, visuels, littéraires, documentaires, etc. pour engager et provoquer une réflexion sociale et citoyenne.
Migreurop organise une rencontre "la cartographie à l'épreuve de la représentation des flux migratoires", jeudi 21 janvier à Anis Gras (Arcueil) de 16h à 18h, en parallèle à l'Exposition "Moving Beyond Borders" - Paris / Arcueil
A Calais et dans sa région, des personnes exilées meurent. Percutées par un train sur le site d’Eurotunnel, renversées par un camion ou une voiture – parfois volontairement –, noyées dans le port de Calais ou n’ayant pas pu bénéficier de soins à temps. Des exilés meurent principalement des conséquences du passage, mais également du fait des conditions dans lesquelles elles vivent.
Les ambitions de l’Union européenne sont claires : éviter que les migrants n'arrivent sur le sol européen, et pour cela payer le prix qu'il faudra. Celles de la Turquie également : disposer d’une marge de manœuvre plus large pour mettre en place librement la politique qu’elle entend mener. Au milieu se trouvent des centaines de milliers d’hommes, de femmes, d'enfants.
Alors que se tient les 11 et 12 novembre le sommet euro-africain de La Valette, le réseau Migreurop tient à rappeler que sous couvert de coopération et de développement, l'UE se livre à de véritables marchandages avec des Etats africains afin de sous-traiter le contrôle de ses frontières, de restreindre les possibilités de circuler librement et de favoriser l'enfermement et les expulsions des exilé.e.s illégalisé.e.s.
Par ce communiqué du 16 novembre 2004, migreurop expliquait et défendait le choix du terme « camp » pour désigner les lieux d'enfermement des étrangers ; cet argumentaire n'a rien perdu de son actualité.
Dans cette tribune parue dans Libération le 13 juin 2006, Claire Rodier, alors présidente du réseau migreurop, dénonçait une notion qu'on voit réapparaître près de 10 ans plus tard.