Pierro Juillot

Technicien dessinateur/ Chômeur. Dit aussi Pierro Sanslalune.

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Billet de blog 8 octobre 2013

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Discrimination des chômeurs-euses. A qui la faute...? II

Pierro Juillot

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 Alors que le billet précédent voulait aborder toutes les formes de discrimination (37% des chômeurs-euses en subissant diverses expressions) en tentant de rappeler dans quel climat social elles s'inscrivaient..., ce sont développées..., s'amplifient aujourd'hui..., sans les justifier bien sûr..., ce sujet se veut présenter l'angle intimiste de l'une d'elle, celle du militantisme syndicale, et son aspect paradoxal (anti-social même) qui peut apparaitre lorsqu'un-e chômeur-euses se retrouve à être discriminé à l'embauche, voir se voit refuser cette embauche, quand il-elle est militant-e pour la défense de ses droits communs lorsqu'il-elle est dans l'emploi et/ou sans emploi.

Il est un paradoxe qu'un chômeur, une chômeuse..., issu-e de la classe moyenne, voir modeste..., mais aussi un patron, une patronne dans certain secteur d'activité ne peuvent résoudre honnêtement au cour d'un rendez-vous d'embauche. Ce paradoxe est cette discrimination qu'un-e demandeur-euse peut subir quand il-elle est syndiqué-e, milite dans un collectif, un mouvement, une association et assume son engagement en étant actif, ou non. C'est alors, que ce-cette demandeur-euse d'emploi perd sa liberté de ce choix entre avouer fièrement son militantisme syndical ou au contraire le taire discrètement, et si la question lui est posée ou pas...

D'une part, pour la personne en recherche d'emploi, se trouve le cruel dilemme de la notion de choix prioritaire - entre ses convictions syndicales, politiques, et ce bout de gras à disputer avec combien d'autres plus affamés que celle ci...? -  face à un emploi et surtout une personne avec sa subjectivité le proposant. D'autre part, suivant la durée de la pèriode d'inactivité que cette personne en recherche d'emploi traverse, voir qu'elle subit dés-fois pour beaucoup, qui provoque la conséquence d'une urgence financière, sociale, puis le nombre de rendez-vous d'embauche infructueux..., le nombre de candidat-e postulant à l'offre..., cette recherche se traduit bien souvent en une forme de quête... Et l'humilité, la honte même de cette étiquette de syndicaliste (si vilipendée par les médias commerciaux et autres et des politiques, des patrons-es) devient autant de mise que dans la position d’infériorité qu'elle induit fait que seule l'urgence de s'en sortir est cet horizon instable. Et ce malgré souvent une sur-qualification par rapport au poste disponible.

 Pourtant ces urgences dans laquelle il-elle se trouve, n'est en rien ce rapport de force qui devrait exister entre un être humain avec bagage et diplôme et sa conviction de vouloir défendre l'intérêt général de ses collègues et de lui-elle même, mis en face d'un poste rendu "vacataire" proposé par un autre être humain et ses objectifs purement économiques ... Du moins c'est ce que le droit en dit... Alors que seul le mensonge puisse essayer de rééquilibrer quelque peu les chances du-de la chômeur-euse syndiqué-e, dans la grande majorité des cas discriminé-e, quand de toute manière la supériorité, l'avantage est du coté de l'employeur, du DRH, etc... est complètement incompréhensible du point de vu moral, comme cela réside aussi d'une infraction à la loi.

Ce paradoxe est aussi, voir comme on l'a vu surtout..., la part de responsabilité de l'employeur d'accepter qu'il existe dans cette liberté d'expression commune, le droit de l'employé-e de militer dans un syndicat pour défendre ces droits...! Mais le mensonge de l'employé-e pour décrocher cette "lune" en réduit cette accepation patronale à la négation de fait. Cette liberté d'expression est-elle devenue à sens unique sans qu'on le sache...? Et pourquoi aurait-elle le droit de citer que pour le patronat...? L'image du-de la syndicaliste salarié-e a tellement été abîmé, méprisé, à tort sous des prétexte aussi faussés que la "mondialisation", la "compétitivité" sont bonnes pour l'humanité..., quand dans les faits elles ne veulent que casser et le syndicalisme traditionnel et les droit du travail, le tissu social dans son ensemble, et les démocraties à petit feu, pour l'horizon du moins disant social..., que cette image et son symbole, ces dernières années, est devenu ce bouc-émissaire de gens en responsabilité politique (même "socialistes"), médiatique, patronale, voir à la tête même de certains de ces syndicats de salariés-es quelque fois (voir l'accord l'ANI). C'est sur ce terreau de mensonges politiques, idéologiques que se renforce le pouvoir, la supériorité méprisante d'un patronat enclin à n'écouter que des promesse de gros profits à cour-terme..., quand un employés-es syndiqués-es se présente à lui et devrait n'être que servile et menteur à l'en croire. Et il en est un mensonge honteux pour des politiques de tout bords défendant ce patronat soit-disant en souffrance et exprimant "son raz le bol fiscal" (mais c'est malheureusement vrai pour certains petits) quand 20 milliards d'euros du CECI, alors que déjà 110 à 200 milliards d'euros d'aides publiques aux entreprises vont abonder leurs caisses..., quand ils ne vont payer au total, pour l'année 2014 que "36,226 milliards d’euros" d'impôts sur les sociétés.

Quand le-a syndicaliste demande légitimement à un patron de lui présenter une vision à long terme tant des perspectives économiques, de la stratégie de l'entreprise..., que de la part du politique dans ces programmes économiques qui ne doivent pas céder aux lobbying d'un certain patronat très influent (par tout cet argent public engrangé) voulant remanier le code du travail, les acquis sociaux, les règles démocratiques de représentativité, etc, tout les quatre matins suivant le cour du dollars, de l'euro, du pétrole, des matières premières alimentaires, etc..., au plus vite..., on lui répond "que c'est du domaine du privé"," de se mêler de ce qu'il le regarde", "de ne pas jouer dans la cour des grands"," de ne pas chercher à apprendre leur métier aux législateurs-trices"..., on peut alors se demander ou est le droit et l'esprit de la loi Républicaine d'une constitution brandit pour n'importe quelle autre prétexte, qui ont tout deux comme principe fondamentale de défendre les plus faibles, en position d'infériorité face à tant de pouvoir...? 

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