Ces auteurs d'actes criminels inspirent une exégèse qui se concentre, non pas sur les causes de leur criminalité, mais sur le vecteur qu'ils ont revendiqué et qu'on leur accorde avec beaucoup de facilité. C'est une erreur.
L'université Al Azhar du Caire, qui est à l'islam sunnite l'autorité religieuse équivalente à celle du Vatican pour les catholiques, a condamné ces crimes et affirmé qu'ils sont contraires à l'islam.
Il ne faut pas se tromper de débat.
Ce ne sont pas tant les religions qu'il faut critiquer mais bien plutôt ceux qui en font une interprétation violente et fausse, qui les instrumentalisent pour défendre et faire prospérer leurs intérêts criminels et les détournent pour manipuler les gens naïfs qui, en devenant des criminels, sont aussi des victimes de l'inexécution des obligations positives des Etats à garantir l'effectivité des droits, à commencer par le droit à l'instruction, qui permet à chacun de se forger un esprit critique efficace.
C'est ce dernier point qui révèle le fond du débat. Débattre sur l'islam consiste à s'arrêter à la surface des choses et à passer à côté du vrai problème qu'il faut creuses. Le politique doit aller à la mine, au charbon. Fini les discours formatés par des spins doctors avec des formules de vendeurs de lessives.
Coulibaly et Kouachi étaient des jeunes Français. Il n'y a donc pas de guerre.
Au-delà du fiasco policier et de la démonstration la vacuité du discours du paradigme sécuritaire, les crimes de Coulibaly et des frères Kouachi signalent avant tout un échec social et politique.
Daech fait de la pub. Et à qui profite cette pub ?
Les communicants devraient le savoir.
Il est étonnant qu'on accable des mômes de sept ou huit ans pour "apologie" d'un crime dont ils ignorent le sens et qu'on ne poursuive pas les canaux d'information parlesquelles sont transmis matériellement les propagandes de ce crime. C'est le signe de la lâcheté d'un pouvoir politique qui abdique devant la puissance de l'argent et s'applique à entretenir l'illusion de la rigueur d'une justice en s'abbattant brutalement sur les faibles.
La caricature atteint son comble. Elle s'en prend à des mômes, au mépris des règles du droit pénal.
Le Canard enchaîné de cette semaine, sous la plume de Didier Hassoux, révèle qu'une ajudante de gendarmerie travaillant au centre technique de la gendarmerie nationale à Rosny sous Bois, maîtresse d'un complice de Coulibaly faisant l'objet d'un mandat d'arrêt européen, permettait à cette personne recherhchée d'entrer dans ce centre, " véritable gare de triage numérique ". Ce centre abrite le service central des réseaux et technologies avancées, le service technique de recherches judicaires et de documentation, les système des opérations et du renseigement.
Ceux qui pleurent et prétendent manquer de moyens pour écouter les frères Kouachi ont écouté pendant des mois DSK. Ah bon ? Et en quoi DSK intéresse la DCRI ?
Ceux qui pleurent et prétendent manquer de moyens pour poursuivre des bandits surveillent des poubelles de denrées périmées et diligentent des procédures contre des pauvres qui tentent de se nourir, alors qu'il ne peut pas y a voir vol. On ne vole pas un déchet. Le vol suppose un propriétaire. Ce qui est dans une poubelle, par définition n'en a plus. Il y a été abandonné.
Ceux qui jettent des grenades offensives sur des botanistes laissent un jeune femme se faire agresser et détruire son matériel photo au prétexte qu'elle n'avait pas de carte de presse. Depuis quand a-t-on l'obligation d'avoir une carte de presse pour faire des photos ?
Cette affirmation imbécile s'incrit bien dans le discours officiel qui vise à entretenir une confusion au point de qualifier guerre un phénomène criminel propre à notre société, qui en souligne l'échec, puisque ce sont des Français qui ont tué d'autres Français. On nn'importe pas le crime, on le fabrique.
La régression sociale fabrique de la délinquance. La politique actuelle promeut la régression sociale. Le terrorisme n'est qu'un effet boomerang de l'injsutice sociale et des inégalités d'une idéologie libérale qui promeut tous les abus au nom de la liberté d'entreprendre et de commercer. Or la liberté n'est pas absolue. Elle doit se conformer au respect de la dignité humaine.
Cela fait trop longtemps que le discours politique dominant méprise le respect de la dignité humaine et que l'Assemblée le valide en adoptant des lois qui y contribuent. Un gouvernement qui réduit les droits sociaux tout en laissant s'échapper 150 milliards par an de ressources fiscales (50% du budget) n'est pas sérieux. C'est même coupable, en considération du résultat du dernier rapport de la fondation Abbé Pierre, des déserts médicaux, du niveau de chômage, de la réduction des droits sociaux, ...
Que peut-on sérieusement attendre qu'il puisse sortir d'un tel terreau de misère ?
Les complices de Coulibaly et des frères Kouachi ne sont pas à chercher en Mésopotamie. Ils sont chez nous. Jack Lang, sur France Culture, à propos du FN, a déclaré, qu'il "était le fruit amer de nos incapacités collectives", en parlant des partis de gouvernement. Le terrorisme n'est qu'un concentré de fuit amer de ces mêmes " incapcaité collectives ".
Mise à jour :
ARTE " Daech - Naissance d’un État terroriste "
" Daech dépouille l’Irak d’une partie de ses recettes. Par l’intermédiaire des établissements situés sur son territoire, l’organisation accède également aux réseaux bancaires internationaux. Cette enquête montre que derrière ses succès militaires et sa puissance de feu, Daech affiche le visage d’une vaste entreprise commerciale, fonctionnant un peu à l’image des cartels du crime."
Six mois avant les attentats, Coulibaly avait été contrôlé avec les Belhoucine
Un rapport de police indique qu'Amedy Coulibaly a été contrôlé le 30 août 2014. Il était en compagnie des frères Belhoucine, Mohamed et Mehdi.
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Sur l'appréhension de l'islam :
Sur la dernière actualité policière :
Nouvelle tempête dans la police judiciaire parisienne
04 février 2015 | Par Fabrice Arfi
L'actuel patron de la police parisienne et plusieurs autres policiers ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une affaire de « violation du secret de l'instruction ». Celle-ci est liée au dossier Rocancourt, du nom de cet escroc soupçonné d’avoir monnayé des régularisations de titres de séjour moyennant des espèces. C'est une fanfaronnade de Christian Prouteau, le créateur du GIGN, qui a mis les juges sur la piste d'éventuelles fuites illégales.
Les 12 derniers jours des terroristes avant "Charlie Hebdo" Publié le 24-02-2015
C'est désormais une certitude : les tueurs de "Charlie Hebdo" et de l'Hyper Cacher n'ont pas préparé les attentats seuls. Qui les a aidés ? Avec quel argent ? Quelles armes ? Récit exclusif d'un effroyable compte à rebours, par Violette Lazard et David Le Bailly.