"C'est une véritable claque contre la politique française actuelle", a estimé Malik Salemkour de la Ligue des droits de l'homme, parlant d'un "sévère rappel à l'ordre" (La Tribune de Genève)
Les Nations Unies - son Comité pour l'élimination de la discrimination raciale - dénoncent la France à propos des Roms mettant en lumière l'absence de rigueur démocratique des politiques français. La France ratifie assez peu les outils universels relatifs aux droits de l'homme. Elle n'a pas non plus ratifié le Protocole additionnel numéro 12 à la Convention européenne des droits de l'homme, qui étend la prohibition de la discrimination à tous les droits nationaux.
Personne ne s'en étonne. Cette abstention témoigne d'une indifférence politique aux droits de l'homme, assez bien partagée par la droite et la gauche. Elle n'est jamais relevée. La dénonciation de la France par les Nations Unies n'est qu'une conséquence de cette indifférence française aux droits fondamentaux. Une conscience politique sincère n'aurait jamais admis ce qui se passe.
Les rapports du HCR montrent que les Roms ne sont pas seulement perécutés en Roumanie ou en Bulgarie.
Le Commissaire européen aux droits de l'homme a lui même attiré l'attiré l'attention des Etats sur la situation anormale faite à ces populations Roms privées d'identité donc de droits.
Le gouvernement français a agi dans le mépris de tous ces signaux venus d'organisationsqu'il ne peut ignorer, à commencer par son minsitre des Affaires étrangères.
La France dispose d'un représentant au sein du Comité pour l'élimination de la dicrimination raciale. Il s'agit de Monsieur Régis De Gouttes qui est avocat général à la Cour de Cassation. Un très grand magistrat. Il serait étonnant que le Garde des Sceaux n'ait pas reçu le témoigange de l'inquiétude que provoquait au sein du Comité le comportement du gouvernement français.
Pour que les Nations Unies s'inquiètent, c'est qu'il y avait matière à saisir le Commissaire européen aux droits de l'homme.
Aucun parti n'a seulement évoqué la possibilité de le saisir.
Le Comité des Nations Unies va saisir la Commission européenne quand aucun politique français n'a eu l'idée de le faire ; alors que la prohibition de la discrimination est un pilier du droit de l'Union que le discours de Grenoble appelle à bafouer. Accablant.
Ce n'est pas seulement le gouvernement qui se retrouve ainsi exposé à l'opinion internationale, mais tout le personnel politique, majorité et opposition confondues.
Il est tout à fait normal que le Comité des Nations Unies s'interroge sur la sincérité démocratique des représentants politiques français aussi défaillants, laissant un messager du pouvoir insinuer la discorde européenne et insulter l'Allemagne et la religion sur les ondes de la radio d'Etat sans que celui-ci ne soit amené à exprimer une seule excuse.
D'où vient cet acharnement à donner l'image d'un pays bien nourri plutôt que bien élevé ?
Lire l'article de L'express
Lire l'article du Figaro
L'article d'Erich Incyian sur Médiapart.
La vidéo est tirée du film "Train de vie" / Voy. également Cartea Neagra