Les six reportages de PandoraTv ci-dessous relatent l'évolution de certains aspects de la guerre civile en Ukraine et ses retombées sur le plan européen et international, en agençant les actualités qui vont du 24 janvier au 6 février. Cette perspective des événements ne semble pas avoir retenu l'attention des grands médias, étant donné leur parti pris unanime pour faire endosser la responsabilité du bombardement sur la ville de Mariupol dès le 24 janvier, jour du massacre, aux milices séparatistes, en prenant en compte et la version de Kiev et celle d'une enquête de l'OSCE qui n'aurait pas pu être menée de manière approfondie en si peu de temps. Comment ne pas rappeler que la recrudescence des accusations contre la Russie et la décision des sanctions prises à son égard découlent de cette tragédie, par l'attribution du bombardement aux milices des républiques populaires, une décision prise par le Conseil de l'Europe sans enquête préalable? pourquoi n'a-t-on pas convoqué le Conseil de l'Europe lors de l'intensification des bombardements sur les zones habitées autour de Donetsk dès le début janvier suite à la rupture des accords du cessez-le-feu de Minsk, à la fin décembre par Kiev ? Autre question de fond : des contractors étaient à Mariupol, on en a même filmé et identifié un. Qui sont-ils, combien sont-ils, depuis quand exactement exercent-t-ils en Ukraine et qui les embauche et les paie ?
- Echec aux USA : Hollande et Merkel chez Poutine
- Ukraine : le grand bluff de l'Occident
- USA et Otan prêts à envoyer des armes à l'Ukraine
- Nouvelles sanctions basées sur rien
- Mariupol, l'UE accuse la Russie sans preuves. Mais Tsipras s'oppose.
- Qui a bombardé Mariupol le 24 janvier ?
Echec aux USA : Hollande et Merkel chez Poutine
6.02.15
Hollande et Merkel chez Poutine. Un voyage éclair pour jouer avant les Usa, avec un stop diplomatique à l'escalade militaire en Ukraine. Non à l'envoi d'armes Usa à Kiev. L'Europe dribble le Pentagone et l'Otan et négocie la solution directement avec le Kremlin.
https://www.youtube.com/watch?v=QFDuwfxCmQE
François Hollande et Angela Merkel hier après-midi à Kiev et aujourd'hui à Moscou à un colloque avec Vladimir Poutine.
Un voyage éclair défini "initiative historique" par la presse française pour jouer en avance sur les Etats Unis et pour mettre sur la table un stop diplomatique à l'escalade de la crise ukrainienne. Hier à Kiev ils ont trouvé le secrétaire d'Etat américain John Kerry, à un pas de l'envoi d'armes lourdes pour l'armée ukrainienne à la dérive.
Et aujourd'hui Angela Merkel et François Hollande selon l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur, n'iront pas au Kremlin les mains vides, ils proposeront à Poutine la signature d'un cessez-le-feu dans quinze jours déjà mis au point dans le grand secret par les diplomaties respectives.
Ce qui suffit à bloquer à la naissance l'envoi d'armes américaines en Ukraine, une affaire allant jusqu'à trois milliards de dollars pour trois ans. Un coup de la diplomatie allemande qui met aussi Kiev en échec, obligée à signer l'accord en vertu de la défaite militaire que l'armée ukrainienne est en train de subir dans le Donbass.
Viennent moins les coups de tête de Arseny Yatseniuk, "Yats" pour les amis du Département d'Etat, capables de tirer avantage des intempérances du jeune Premier ministre ukrainien.
Un coup déroutant celui de François Hollande et Angela Merkel non seulement pour le "non" sec à la solution militaire en Ukraine avec l'intervention des Pays occidentaux fortement voulue par les Etats Unis. Mais pour avoir fixé le colloque d'aujourd'hui avec Vladimir Poutine à Moscou sans alerter préventivement la Maison Blanche. Une gifle pour Washington, jusqu'au point que devant la gravité du moment et l'importance de la mission entreprise par la France et l'Allemagne, se cassent les armes de la propagande, et devient une note folklorique l'étude publiée par le Pentagone selon laquelle Vladimir Poutine souffrirait d'un symptôme du spectre autistique qui influence toutes ses décisions, à cause d'un développement neurologique interrompu au cours de l'enfance.
La voie diplomatique de Paris et Berlin fournit deux claires indications : le président russe est le seul interlocuteur fiable pour mettre la main au désastre crée en Ukraine avec le coup d'état fomenté par les Etats Unis, comme le même Barack Obama a admis dans une récente interview à CNN.
Et surtout l'Europe se trouve contrainte de sauter le Pentagone et l'Otan par le coup du cheval pour éviter que l'escalade militaire avec l'envoi d'armes américaines à Kiev, assume des développements incontrôlables pour la sécurité de l'Europe et de sa population.
Ukraine : le grand bluff de l'Occident
5.02.15
Attendu aujourd'hui à Kiev John Kerry. Question centrale que le Secrétaire d'Etat américain doit affronter, l'envoi d'armes lourdes à l'Ukraine de la part de Washington. Le Pentagone et l'Otan sont prêts, sert seulement le ok d'Obama et les voix escomptées en faveur d'un Congrès à majorité républicaine.
https://www.youtube.com/watch?v=7AZwwdTZFcw
Tandis que les accords de Minsk ont complètement sauté et que la guerre fait rage dans l'est du Pays, émerge de plus en plus la position passive des actuels gouvernants ukrainiens, au Premier Ministre Arseny Yatseniuk le dauphin de Obama les concitoyens de plus en plus découragés reprochent de s'être fait souffler la Crimée sous le nez par Poutine sans esquisser la moindre réaction, et le mécontentement populaire monte aussi contre le président Petro Porochenko, une campagne électorale à tapis sur sa télévision privée qui s'appelle accidentellement La 5 (c'est-à-dire sans rapport avec la chaîne italienne de Berlusconi, ndt), une administration présidentielle remplie d'hommes de sa propre entreprise, et le fils Oleksy élu au Parlement et mis à la tête d'une unité d'artillerie dans le Donbass mais en réalité selon des sources bien informées en sécurité à Londres. Au citoyens ukrainiens des promesses de l'Occident ne reste rien, les financements du FMI et de l'Ue ne sont jamais arrivés, le gaz et l'énergie électrique lourdement rationnés depuis des mois, l'entrée dans l'Otan et l'Ue post-datés sine die parce que techniquement irréalisables avec une nation en banque-route de fait privée d'unité territoriale. Reste une Ukraine démembrée, dont la reconstruction en tant que nation si jamais cela sera possible, demandera des années de patient et douloureux travail.
Des tirs d'artillerie sur un hôpital et au moins 15 victimes à Donetsk, le même scénario déjà vu trop de fois dans ces mois à Slaviansk, dans la même Donetsk et dans les villages limitrophes plus petits. Des missiles contre des crèches, des écoles, des hôpitaux, des maisons de retraite, des habitations, la cible toujours les civils.
Il est important de comprendre qui combat cette guerre. Du côté de Kiev il n'y a pas un vraie armée régulière, l'armée ukrainienne est sans ressources, moyens et hommes, les soldats ukrainiens contraints à payer de leur poche l'équipement militaire nécessaire pour affronter la guerre ont préféré dans beaucoup de cas employer la même somme d'argent pour s'acheter l'exonération. A combattre ce sont les escadrons de volontaires financés par les oligarques comme le banquier Igor Kolomoïsky, gouverneur de la région de Dnepropetrovsk et financier du malfamé bataillon Azov, lié à l'extrême droite d'inspiration néo-nazie. Et puis il y a la légion étrangère de l'Otan composée de plusieurs provenances, avec quelques centaines de mercenaires de Blackwater qui sur le fil des constants changements de nom reste, depuis plus de dix ans, l'un des fournisseurs principaux du Pentagone.
De l'autre côté il y a les soi-disant rebelles philo-russes, une organisation militaire plus proche de celle des guerrilleros qu'une véritable armée, avec la contribution fondamentale de la Grande Armée Cosaque du Don, qui est en train de mettre en échec l'inexistante armée ukrainienne. Une armée celle des Cosaques capable de mobiliser des dizaines de milliers d'hommes au nom d'une unité patriotique transnationale. Et avec un brin d'utopie, ils ne veulent pas seulement combattre mais reconstituer, disent-ils, une société équitable, non basée seulement sur l'argent. Comme l'est l'Ukraine des oligarques, qui a amené à cette guerre.
USA et Otan prêts à envoyer des armes à l'Ukraine
3.02.15
"Les Etats Unis et l'Otan prêts à l'envoi d'armes à l'Ukraine" : ce sont selon le New York Times les positions du commandant de l'Otan le général Philip Breedlove, et de franges de plus en plus amples de l'Administration Obama et du Pentagone. Le président lui-même n'a pas encore décidé l'envoi de celles qui selon les circonstances sont définies aides létales ou armes défensives, mais John Kerry attendu jeudi à Kiev où il pourrait faire une déclaration officielle et le commandant de l'armée Usa, le général Dempsey, sont ouverts à l'hypothèse.
https://www.youtube.com/watch?v=ag530FbhHzY
Pendant que le ministre de la Défense sortant, le démissionnaire Chuck Hagel s'est déjà prononcé comme étant favorable à l'envoi d'armes en Ukraine. Complice de cela, une étude qui vient d'être publiée et dirigée par un groupe d'experts indépendants pour la plupart des hauts officiers du Pentagone ; le titre, "Préserver l'Indépendance de l'Ukraine et Résister à l'Agression Russe - Ce que doivent faire les Etats Unis et l'Otan". Parmi les auteurs aussi Michelle Flournoy, donnée comme prochaine ministre de la Défense en cas de victoire de Hillary Clinton à la Maison Blanche. Cinq maigres pages plus l'introduction et les Appendices adressées à l'Administration américaine et aux gouvernements des Etats membres de l'Otan. Selon l'équipe de techniciens, les Etats Unis doivent envoyer 3 milliards de dollars d'armes pendant 3 ans dès maintenant, et de manière analogue doivent se comporter les pays Otan surtout ceux avec des systèmes d'armement soviétiques compatibles avec ceux en usage dans l'armée ukrainienne et donc susceptibles d'être employés immédiatement. L'envoi d'armes serait justifié par la présence d'environ 1.000 soldats russes en Ukraine de l'est, des hommes entraînés à utiliser la complexe artillerie lourde que Moscou aurait envoyé en grande quantité dans les dernières semaines, des armes russes qui seraient à l'origine de l'écrasante victoire militaire des rebelles philo-russes contre l'armée de Kiev de ces dernières semaines. Le but de l'envoi d'armes états-uniennes et de l'Otan est de réussir là où les sanctions ont échoué, et faire faire marche arrière aux troupes régulières de soldats russes envoyées par Moscou. La meilleure manière pour dissuader la Russie d'aider les rebelles est d'augmenter les coût que les russes ou leurs supplétifs paieront", ceci c'est ce qui a été déclaré sans demi-mots dans une interview par la même Michelle Flournoy, une des signatures du rapport. En somme Poutine pourrait changer d'idée seulement s'il y aurait un grand nombre de victimes parmi les soldats russes présumés qui combattent dans le Donbass. Avec les Etats Unis sont déjà prêts pour l'envoi d'armes, radars et drones aussi la Pologne, les pays Baltes, le Canada et la Grande Bretagne, toujours si on s'en tient à ce qui a été rapporté par le NYT. La position de l'Europe est différente qui, si elle a suivi les Etats Unis sur la voie des sanctions à Moscou, est néanmoins contraire à l'escalade militaire dans le conflit en Ukraine. Sec le "non" de la Chancelière allemande Angela Merkel qui depuis Budapest s'est exprimée pour une solution diplomatique,
"Pour ce qui me concerne je peux affirmer que l'Allemagne ne soutiendra pas l'Ukraine par les armes, et c'est ma ferme conviction que ce conflit ne puisse être résolu militairement." Et elle a ajouté, Angela Merkel, qu'il faut essayer toutes les possibilités diplomatiques par des négociations pour pacifier ou du moins atténuer le conflit. De plus en plus évidente donc, la direction états-unienne dans la crise ukrainienne, jusqu'au point où le même Obama dans une interview accordée dimanche à CNN, s'est laissé échapper que ce sont précisément les Etats Unis qui avaient joué en tant qu'intermédiaires dans le passage de pouvoir de l'après Maïdan,
"Et donc Poutine a pris la décision de la Crimée et de l'Ukraine non pas pour de grandes raisons stratégiques, mais parce qu'il a été pris au dépourvu par les protestations de Maïdan et par la fuite de Yanoukovitch après que nous avons fait la médiation d'un accord pour la transition de pouvoir en Ukraine". Une transition qui, par l'explicite admission de Obama, ne serait donc pas advenue selon des mécanismes proprement démocratiques, et qui est à l'origine d'une guerre qui a causé jusqu'à ce jour plus de 5.000 victimes.
Nouvelles sanctions basées sur rien
30.01.15
L'Europe a prolongé les sanctions contre la Russie jusqu'en septembre de cette année, et annonce d'ultérieures mesures restrictives contre Moscou qui frapperont des entreprises et des individus accusés d'avoir contribué à l'escalade de la crise ukrainienne.
https://www.youtube.com/watch?v=fxijsWkFBC4
C'est la Haute Représentante aux Affaires Etrangères Federica Mogherini qui l'a annoncé hier à l'occasion du Conseil extraordinaire des Ministres des Affaires Etrangères de l'Union qui s'est tenu à Bruxelles.
"Nous avons décidé d'élargir les mesures restrictives contre des personnes et des organisations promulgués en mars de l'année dernière, et nous avons décidé aujourd'hui de les élargir jusqu'en septembre de cette année. En outre, nous avons décidé de proposer dans une semaine d'ultérieurs noms d'individus et d'organisations à ajouter à la liste".
L'extension des sanctions contre Moscou a été motivée en réponse au bombardement de Mariupol, dont l'Europe attribue la responsabilité non pas aux séparatistes philo-russes mais directement à la Russie, cela arrive en l'absence de preuves et lorsque les circonstances mettent même en doute que ce soient les philo-russes. Une ligne politique de l'Europe qui a été clairement formulée par la même Federica Mogherini dès son arrivée à Bruxelles pour le Conseil des Ministres des Affaires Etrangères.
"Comme vous le savez, après l'inacceptable attaque à Mariupol, j'ai décidé de convoquer ce Conseil extraordinaire".
Ce sont de fortes affirmations : l'Union Européenne accuse la Russie d'avoir attaqué et bombardé une ville européenne, Mariupol, en tuant 30 civils, et en causant environ 100 blessés. Si cela s'était vraiment passé ainsi, ce qui est arrivé serait très grave pour la sécurité même de l'Europe, parce que Bruxelles soutient en somme, bien qu'en l'absence d'éléments factuels, que la Russie a attaqué l'Europe, une hypothèse explicitement rejetée par le même commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Viktor Muzhenko, au cours des déclarations accordées hier après-midi :
"Actuellement l'armée ukrainienne n'est pas en train de combattre contre des unités régulières de l'armée russe" a déclaré Muzhenko, et il a ajouté d'être au courant de la présence de simples individus ou soldats russes organisés par groupes armés illégaux. Mais la position anti-russe adoptée par Bruxelles est pleinement partagée aussi par l'Allemagne qui par la bouche de Frank Walter Steinmeier avait demandé l'adoption de nouvelles mesures plus efficaces contre la Russie, justement en réponse à l'offensive contre Mariupol.
L'unique voix en dehors du choeur est celle du nouveau ministre des Affaires Etrangères Nikos Kotzias :
"La Grèce est en train de travailler pour la restauration de la paix et de la stabilité en Ukraine" a-t-il déclaré, et en même temps nous sommes en train de travailler pour éviter une rupture entre l'Union Européenne et la Russie.
Mariupol, l'UE accuse la Russie sans preuves. Mais Tsipras s'oppose.
29.01.15
Dans une déclaration du Conseil de l'Europe datée du 26 janvier, les chefs de gouvernement de tous les Pays de l'Union condamnent la Russie pour le massacre de Mariupol.
https://www.youtube.com/watch?v=SQ0PnOJxN9U
La ville de l'Ukraine sud-orientale a été bombardée par des missiles d'artillerie lourde le samedi 24 janvier. Les redoutables systèmes Grad officiellement en dotation de l'armée ukrainienne ont frappé une aire résidentielle en causant la mort de 30 personnes et en en blessant une centaine. Bien que manquant de preuves factuelles s'est mise en mouvement la machine de l'information qui a attribué la paternité du bombardement aux forces des rebelles philo-russes. C'est dans ce sens qu'ont été utilisées des estimations à vue d'oeil par les observateurs OSCE intervenus sur place. Selon lesquels les missiles provenaient de nord-est, une zone immédiatement adjacente à la ville occupée par les rebelles philo-russes. Le communiqué de l'OSCE ignore que dans la même direction à environ 13 km du lieu de l'impact, il y a une position de l'artillerie ukrainienne, qui très probablement a frappé les quartiers résidentiels en tirant dans la direction des positions des philo-russes. Comme il arrive dans ces cas, c'est difficile de donner une interprétation univoque sur ce qui est arrivé en l'absence de preuves objectives.
Le fait est que ce jour là à Mariupol il y avait des soldats occidentaux avec les uniformes de l'armée ukrainienne. Par exemple ce combattant à l'accent anglais (voir image) surpris malgré lui par les caméras et identifié comme étant Chris Garrett, un volontaire britannique avec des sympathies néo-nazies. A tel point que même le Président russe Vladimir Poutine a défini l'armée ukrainienne une légion étrangère de l'Otan. Tout laisse penser en somme à la présence à Mariupol de forces spéciales spécifiquement entraînées, intervenues sur place en concomitance du bombardement et le massacre de civils.
Après les accusations des médias aux philo-russes, venait la déclaration du Conseil de l'Europe qui est rappelons-le l'institution de l'Union Européenne qui définit les priorités et les orientations politiques générales de l'Union. En font partie les chefs de gouvernement de toute l'Union qui réunis dans le Conseil écrivent l'agenda politique de l'Europe. "Nous relevons des signes du croissant et constant soutien donné aux séparatistes par la Russie, qui souligne la responsabilité de cette dernière", écrivent les chefs d'état européens qui attribuent la responsabilité du bombardement de Mariupol à la Russie lorsque très probablement il a été effectué par des troupes spéciales qui opéraient au nom et pour le compte de Kiev, pour après attribuer la responsabilité à Moscou et justifier de nouvelles sanctions.
Et c'est justement de nouvelles mesures contre la Russie que demande la déclaration du Conseil en question, par ailleurs votée à l'unanimité par le même Conseil. Une déclaration qui serait passée inaperçue si la protestation n'avait pas été levée par Alexis Tsipras, du moment que la Grèce n'a jamais approuvé la déclaration qui accuse la Russie. Et avec la Grèce s'étaient opposées aussi la Hongrie, l'Autriche et la Slovaquie. Mais le Conseil a fait semblant de rien. Et pendant ces heures les ministres des Affaires Etrangères des Pays de l'Union Européenne réunis à Bruxelles ont communiqué l'intention de prolonger les sanctions contre la Russie pour d'autres six mois et d'étendre la liste noire des entreprises et des citoyens russes qui seront soumis à des limitations.
On passe ainsi du bombardement de Mariupol aux sanctions contre Moscou.
Qui a bombardé Mariupol le 24 janvier ?
29.01.15
Une déclaration du Conseil de l'Europe accuse la Russie du bombardement de Mariupol qui a coûté la vie à 30 personnes. Mais voici une analyse du bombardement des quartiers résidentiels de Mariupol du 24 janvier 2015. Les instruments (Military Maps, Yandex Maps) et les matériaux (plusieurs vidéos de Youtube, des informations sur la trajectoire, l'aire d'impact des missiles) sont librement disponibles sur internet à quiconque veuille contrôler et se faire une idée indépendante sur comme s'est déroulée cette tragédie.
https://www.youtube.com/watch?v=OV_IcqOXq_4
Transcription des sous-titres italiens
Bonjour messieurs et mesdames
j'ai essayé de comprendre au moins pour moi-même qui a vraiment bombardé les quartiers de Mariupol?
Je dis toute de suite que je ne prétends pas avoir raison, je ne pactise pour aucune des parties.
Je cherche seulement à comprendre comment se sont passées les choses. Pour comprendre qui a été.
Evidemment je ne peux donner des certitudes cependant vous pourrez faire des conclusions par vous-mêmes.
En premier lieu regardons la vidéo. Le point précis où explosent les missiles.
J'arrête ici parce que le reste ne nous intéresse pas.
Qu'est-ce nous avons pu comprendre de cette vidéo ?
Celle-ci est une partie du (Mikrorayon Vostochniy) Quartier Oriental la partie la plus extérieure de la ville.
Je pense que le film a été fait depuis la maison 61 ou 63 parce que l'école est dans la cour. L'entrée, comme on voit, de ce côté n'y est pas par contre de ce côté-ci elle y est.
Donc la vidéo été tournée depuis la maison 61 ou 63.
Où sont tombés les missiles ?
Les missiles sont tombés derrière les arbres. Je suppose ceux-ci.
Mais étant donné que ce n'était pas clair de quelle maison était tournée la vidéo ce pouvait être aussi ceux-ci.
Ouvrons MilitaryMaps et regardons ce qui arrivait à ce moment-là.
nous voyons le même quartier, la même école. Contrôlons le numéro de la maison par précaution.
Le numéro de la maison 92.
Voilà le bombardement était fait sur ces positions.Où était en train d'avancer l'armée populaire contre la position de l'armée ukrainienne.
Maintenant parlons du bombardement des quartiers résidentiels. J'ai déjà trouvé des vidéos, regardons-les.
"La maison numéro 161 je ne me rapproche pas.
Là il y a un marché.
Celui-ci est le Grad.
Il est arrivé
Voilà d'où il est arrivé
Là il y a le marché. Le Grad est arrivé de là."
De là! Arrêtons la vidéo.
Ce que nous voyons est la maison numéro 165.
Le point d'impact est environ ici.
J'ai tiré un trait droit pour comprendre d'où pouvait provenir le feu.
L'aire d'impact est d'environ 200 mètres cependant il y a une forte probabilité que la trajectoire de tir soit celle-ci.
J'ai dessiné cette ligne pour 13 kilomètres. Pourquoi 13 ? Regardons MilitaryMaps.
L'impact le voilà. Nous en avons juste vu la vidéo. Nous en verrons un autre dans quelques instants.
Qu'est-ce qu'il y a à 13 kilomètres à Nord ? Nord-Est?
L'artillerie de l'armée ukrainienne.
Vers où étaient tiré les coups ?
Je pense que les missiles étaient destinés, sur la base de la première vidéo, aux positions des milices populaires.
Celui-ci a été simplement une erreur de calcul.
Regardons une autre vidéo pour être sûrs que les tirs provenaient vraiment de là.
Nous sommes pratiquement une rue après. (Uliza Olimpiyskaya) Rue Olympique.
La maison environ le numéro 314, 310 ici pour un quelconque raison il n'y a pas le numéro, 304
Maintenant je vous explique pourquoi j'ai mis le numéro là.
Voilà le missile. Le cratère du missile a environ la même direction que celui de la vidéo précédente.
Si nous voyons que ici la maison est de travers et qu'ici elle est en longueur.
Ouvrons de nouveau les cartes.
Le point d'impact est environ ici.
Par rapport à la position des maisons.
L'aire d'impact des systèmes MRL (lance-fusées multiple) est de 200 mètres.
Combien est-ce ici ? 150 mètres.
Messieurs je ne prétends pas avoir raison. Cependant à mon avis une chose est plutôt sûre
étant donné l'aire d'impact de 200-300 mètres
et la distance de 13 km couverte par la portée de 20 km des MRL Grad
que les tirs pouvaient provenir de l'armée ukrainienne simplement par erreur.
Je n'accuse personne de rien.
Merci.
Adolfo Marino
Pandora Tv
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