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La Vertitude, petit topo

Commençons par un retour vers le futur et empruntons pour ce faire la célèbre Delorean de Doc Emmett Brown

Hop ! C’est parti Marty et en voiture Simone !

Nous voilà rétropropulsés en 1974. Oups !

Je sais, y en a que ça ne rajeunit pas, désolé, quand aux autres et bien ce sera une découverte, et puis voilà.

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A cette époque on est en plein Choc Pétrolier. Et puis c’est l’époque de toutes les Utopies post « soixante-huitardes » : (clic !)

Ne travaillez jamais.

Fin de l'université.

On ne revendiquera rien, on ne demandera rien. On prendra, on occupera.

Soyez réalistes, demandez l'impossible.

On achète ton bonheur. Vole-le.

Le réveil sonne : Première humiliation de la journée !

Imagine : c'est la guerre et personne n'y va !

Élections, piège à cons.

Il est interdit d'interdire

Sous les pavés, la plage

Jouissez sans entraves

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En 1974, je suis collégien, on descend dans la rue pour un oui ou pour un non, les CRS nous accompagnent partout, sympas les CRS !

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En 1974 il y a des élections présidentielles (clic!)

• 1.1 Dans la majorité, deux candidats
  • 1.1.1 Le candidat de l'UDR, Jacques Chaban-Delmas, pour « la nouvelle société »
  • 1.1.2 Le candidat du « changement dans la continuité », Valéry Giscard d'Estaing
• 1.2 François Mitterrand, candidat de l'Union de la gauche
• 1.3 Restent neuf candidatures de témoignage
  • 1.3.1 Un candidat d’ordre moral à droite, Jean Royer
  • 1.3.2 La première femme candidate à la présidence, Arlette Laguiller
  • 1.3.3 Le premier écologiste dans une présidentielle française, René Dumont
  • 1.3.4 Six autres candidats ne dépassent pas 1 % des bulletins exprimés
    • 1.3.4.1 Jean-Marie Le Pen, candidat de la « droite nationale, sociale et populaire »
    • 1.3.4.2 Émile Muller, candidat « réformateur et démocrate-socialiste »
    • 1.3.4.3 Alain Krivine, candidat du « Front communiste révolutionnaire »
    • 1.3.4.4 Bertrand Renouvin, un royaliste en République
    • 1.3.4.5 Jean-Claude Sebag et Guy Héraud, l'euro-fédéralisme divisé
• 1.4 Candidats malheureux à la candidature

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Bon, je vous laisse cliquer à votre guise selon votre curiosité.

Là ce qui m’intéresse, c’est ce premier candidat écologiste :

René Dumont

Qui c’est y, qui c’est ça, qui c’est ce gars là ?

Il posait là devant nous, les véritables enjeux de l’avenir. La suite jour après jour jusqu'à aujourd’hui me démontre ô combien il avait raison en 1974.

En tant qu’ingénieur agronome participant de la sale Révolution Verte, il en a compris les ravages et nous les a énoncés, dénoncés.

Il connaissait son sujet, pas de doute là-dessus !

Il soutenait en particulier :

§ le contrôle démographique ;

§ les économies d'énergie ;

§ la coopération internationale envers les pays en voie de développement ;

§ la protection et la remédiation des sols.

René Dumont considérait que le développement n'était pas un problème d'argent, d'engrais ou de semences, mais plutôt la résultante d'un équilibre entre les trois. Il soutenait que les relations entre hommes et leurs champs reposaient essentiellement sur les relations existantes entre les hommes eux-mêmes, les relations sociales constituant les bases sur lesquelles reposent une agriculture et un développement industriel de qualité. Enfin, il considérait que les piliers soutenant de bonnes relations sociales entre les hommes reposaient sur de bonnes relations entre les hommes et les femmes. Il affirmait ainsi sa croyance en l'importance de l'émancipation de la femme dans le cadre du contrôle démographique.

Dumont a été un des premiers à expliquer les conséquences de ce qui ne s'appelait pas encore la mondialisation : explosion démographique, productivisme, pollution, bidonvilles, fossé grandissant entre pays du Sud et pays du Nord.

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Malheureusement, quand il a laissé les rênes de son parti vraiment révolutionnaire au Mouvement Ecologique, celui-ci est devenu le mouvement inerte que l’on connaît. Je sais, je suis dur mais qu’est ce qui a vraiment bougé depuis 1974 ? Rien !

Accuser qui et quoi de cette situation, je scalperais bien quelques têtes, mais à quoi bon ?

Avec Eva Joly, il me semble retrouver les « fondamentaux » posés en 1974 par René Dumont, c’est ce qui compte aujourd'hui.

Peut-être Eva, je voterai pour toi, peut-être…

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Allez, bonne journée, moi je retourne garer ma DeLorean !