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Billet de blog 16 septembre 2010

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L'«Envy» n'y est plus

Les 46 salariés du magazine féminin Envy (groupe Marie Claire) ont suspendu leur grève commencée après la semaine précédente, après avoir pris connaissance de la liste des 29 personnes licenciées à la suite de la fusion de leur titre avec l'hebdomadaire Be (groupe Lagardère).

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Les 46 salariés du magazine féminin Envy (groupe Marie Claire) ont suspendu leur grève commencée après la semaine précédente, après avoir pris connaissance de la liste des 29 personnes licenciées à la suite de la fusion de leur titre avec l'hebdomadaire Be (groupe Lagardère). Ils ont obtenu de la direction le versement d'une indemnité de licenciement de six mois de salaire brut au minimum pour tous les salariés (employés et journalistes) et plus, si les indemnités conventionnelles sont plus avantageuses. Deux CDD toucheront quatre mois de salaire en indemnités et les pigistes recevront 10% des sommes qui leur ont été versées entre janvier et août 2010.

Les personnes reclasées (10 transferts à Be, 5 reclassements dans le groupe Marie Claire) disposent d'une période de rétractation d'un mois pendant laquelle elles peuvent décider d'opter plutôt pour le plan de licenciement. Les salariés transférés à un poste inférieur à celui qu'ils occupaient à Envy conserveront leur niveau de salaire pendant six mois.

Enfin, les trois jours pleins de grève seront payés.

Le comité d'entreprise de Marie Claire doit confirmer jeudi 16 septembre ce relevé de conclusions qui lui a été communiqué par le délégué syndical CGT, Francis Ambois, par ailleurs secrétaire du CE. Il se réunira de nouveau avant la fin du mois pour rendre son avis (consultatif) sur le plan social, nécessaire à la mise en place de celui-ci. Au début de la grève, les élus avaient menacé la direction de repousser l'examen du plan social après la date du 23 septembre prévue initialement, pour empêcher son exécution. Il n'aura, de fait, pas lieu à cette date-là, jour de mobilisation contre la réforme des retraites, mais les signataires de l'accord se sont engagé à débloquer cet avis avant le 30 septembre.

Le numéro d'Envy, qui sort ordinairement jeudi, paraîtra samedi et sera vendu avec Be pour tenter de transférer les lecteurs de l'un sur l'autre.

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