Le premier dysfonctionnement est l’absence de politique cohérente pour le primaire. Une langue est obligatoire mais il y a le choix de la langue et des moyens. Ce qui fait qu’en 6ème , dans le cours d’anglais, il y a ceux qui ont fait de l’espagnol, ceux qui ont fait de petites chansons en anglais et ceux qui ont eu un vrai cours structuré. Le « ce n’est pas grave car nous reprenons les bases » de l’éducation nationale est un gros mensonge. Ceux qui sont trop en avance ou en retard par rapport à la moyenne seront en difficulté.
Le deuxième dysfonctionnement est l’incapacité de traiter un des handicaps invisibles : les jeunes qui ont une mémoire visuelle. Ces jeunes ne peuvent mémoriser que ce pour quoi ils ont une image visuelle. Je parle en connaissance de cause, puisque que j’ai cet handicap. Jusqu’à 40 ans, j’écrivais et lisais l’anglais mais je ne le comprenais pas et je ne le parlais pas. C’est quand j’ai compris au prix d’un travail énorme que j’ai rattrapé par auto-apprentissage un niveau 3ème.
Le troisième dysfonctionnement concerne l’absence de directive sur pourquoi les langues sont enseignés. Aujourd’hui nous sommes, pour le lycée au moins, dans une approche de culture littéraire de l’apprentissage de la langue, assez déconnecté de la réalité des besoins de ceux qui envisagent une carrière dans l’industrie. Il faudrait s’appuyer sur l’utilité des langues comme atout professionnel, comme outil de communication et comme culture générale, pour clarifier la finalité des divers apprentissages au collège et au lycée.
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