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Billet de blog 15 mars 2012

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Des économistes au-dessus de tous soupçons? Le débat, c'est aujourd'hui

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Comme par un effet boomerang, la crise financière a suscité aux Etats-Unis un large débat public, alimenté notamment par le documentaire Inside Job, sur l’honnêteté et l’indépendance des économistes. Mais, en France, rien de tel! Quelques économistes parmi les plus connus, ceux qui disposent le plus souvent d’un quasi monopole d’expression dans les grands médias radiotélévisés, siègent dans les conseils d’administration des grandes banques ou des compagnies d’assurance, ou sont appointés par elles, et cela passe le plus souvent inaperçu. Comme passe assez largement inaperçu une main mise de plus en plus pesante de ce monde de la finance sur l’enseignement supérieur et la recherche dans les domaines de l’économie.

Or, cette OPA de la finance ou du CAC 40 sur l’univers des économistes posent de graves questions:

- alors que la planète traverse une crise économique historique, n’avons nous pas besoin de diagnostics et de recommandations qui ne soient entachés d’aucune suspicion? Les économistes français ne doivent-ils pas se doter d’une charte déontologique qui garantisse la rigueur et l’honnêteté de leurs travaux?

- au travers de fondations ou de chaires financées par le privé, n’est-ce pas une privatisation des pôles d’excellence de l’enseignement supérieur de la recherche en économie qui est engagée? Et la recherche en économie ne risque-t-elle pas d’en être affectée?

- n’est-ce pas cela aussi qui est à l’origine des menaces multiples qui pèsent sur l’enseignement des sciences économiques et sociales dans le secondaire?

- cette mainmise de la finance sur le monde des économistes ne conduit-elle pas à un assèchement du débat économique? N’est-elle pas le principal ressort du célèbre et très antidémocratique diktat Tina: «There is no alternative»?

- les candidats à l’élection présidentielle qui cherchent les voies d’une politique économique réellement alternative n’en sont-ils pas eux-mêmes les victimes de cette mainmise, menacés qu’ils sont d’être pris dans le piège de la «pensée unique»?

Pour tenter de répondre à ces questions, Mediapart ouvre le débat: «L’OPA de la finance sur le monde des économistes a-t-elle réussi?»le jeudi 29 mars à partir de 20h au Théâtre national de Chaillot avec:

  • Romain Rancière, professeur à l’Ecole d’économie de Paris
  • André Orléan, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, président de l’Association française d’économie politique
  • Emmanuel Zemmour, président de l’Unef
  • Erwan Le Nader, vice-président de l’Association des professeurs de sciences économiques et sociales
  • Jacques Généreux, économiste, Front de gauche 
  • Karine Berger, économiste, Parti socialiste 
  • Liêm Hoang-Ngoc, économiste, député européen, Parti socialiste 
  • Christian Chavagneux, rédacteur en chef adjoint d’Alternatives économiques
  • Laurent Mauduit, journaliste (Mediapart), auteur du livre Les imposteurs de l’économie

Info pratiques

Pour assister au débat, veuillez adresser un mail à cette adresse:debats@mediapart.fr

Rendez-vous le  jeudi 29 mars à partir de 20h au Théâtre national de Chaillot (1, place du Trocadéro, 75116 Paris)
Métro: ligne 6 et 9, arrêt Trocadéro

Bus 22-30-32-63-72-82 

Soirée en partenariat avec le Théâtre National de Chaillot