Depuis quelques semaines, en particulier sur les ondes (dont France-Inter), la MACIF « communique » sur les élections des délégués régionaux.
Avec un argument fort : « faites entendre votre voix ».
Cinq millions de sociétaires appelés à élire – entre le 14 novembre et le 3 décembre – deux mille délégués régionaux. « Pour quoi faire ? » demande le message et c'est la bonne question.
Qui reçoit une mauvaise réponse.
Dans toutes les grandes mutuelles, les élections sont biaisées, détournées. Faites « pour le principe », pour sauver les apparences au regard du code de la mutualité... mais trop bien organisées.
Les astuces changent d'une mutuelle à l'autre mais le but est toujours le même : permettre aux dirigeants installés de conserver le pouvoir. Le vrai pouvoir. De décider. De gouverner. Élections à tiroir, listes bloquées... dans toutes les structures, les sociétaires sont appelés à « faire valoir leur point de vue », « faire entendre leur voix », « expliquer leurs souhaits ».
Paroles, paroles...
Rien de plus que les enquêtes d'opinion dans les entreprises capitalistes. Toutes les entreprises ont intérêt à connaître les attentes des clients !
Filtrage par l'empilement des niveaux, par le choix organisé des candidats, par les listes bloquées, etc. etc. Les vrais dirigeants ne sont pas issus du processus démocratique et pas vraiment contrôlés.
Ce qui manque le plus, actuellement, est un observatoire indépendant de la démocratie et de la gouvernance dans l’Économie Sociale et Solidaire. Un conseil supérieur, une cour des comptes, un conseil constitutionnel pour surveiller, contrôler, sanctionner, rappeler à l'ordre.
Dans une petite commune de 300 habitants, au budget dérisoire, les élections sont méticuleusement contrôlées... pas dans les mutuelles ou les coopératives géantes (un million ou dix millions de sociétaires). Où est la logique ? Le piège ? L'absurdité.
La Banque de France elle-même ne vérifie rien dans les banques coopératives... et François Perol (par exemple), n'est pas issu d'un réel processus démocratique, d'une quelconque militance dans les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne. Il a été choisi, propulsé, par Nicolas Sarkozy !
Fait-on plus faux-cul ?
Au fait : où en sont les procès engagés par François Perol et BPCE contre Mediapart ?