Le verdict est donc tombé. Les quelques 700 militants des Alternatifs se sont prononcés ce week-end pour un retrait des listes européennes. Après avoir éliminé de justesse au premier tour une alliance avec le Front de gauche, les "Rouges-Verts" ont choisi à 55% de ne pas participer au scrutin européen (contre 41% pour une alliance avec le NPA, 4% s'abstenant). Selon leur communiqué, «ce résultat traduit le profond attachement des militants alternatifs à une unité telle que celle qui a permis de rejeter le Traité Constitutionnel Européen en 2005».
Dans le même temps, les Communistes unitaires (autrement dit les rénovateurs du PCF) ont adopté une résolution lors de leur assemblée générale (ici en PDF), ils «constatent que la gauche risque d’être une nouvelle fois éparpillée, cette fois entre le NPA et le Front de Gauche, tandis que des écologistes participent à la liste Europe Ecologie».
En filigrane apparaît la construction de la Fédération de gauche, dont Mediapart avait raconté la création en décembre dernier, dont les deux principales forces sont justement les Alternatifs et les Communistes unitaires. La présence de ces derniers semble avoir posé problème lors des discussions avec le Front de gauche, la direction du PCF n'ayant guère envie de voir revenir par la fenêtre ceux à qui ils ont montré la porte lors du dernier congrès du parti.
