Billet de blog 19 avril 2010

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Le Médef et le gouvernement sont sur un bateau (qui coule ?).

Le Médef se mord la queue, et le gouvernment la lui tient.

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Le Médef se mord la queue, et le gouvernment la lui tient.

Ses arguments sur la retraite sont déprimant et ineptes. Il développe une vision court termiste purement financière, pas du tout économique.

Le Médef angoisse les salariés sur leur avenir et le montant de leur retraite. Ce n'est pas propice à relancer la consommation. Bien au contraire, elle ne peut que diminuer. Moins de croissance, moins de bénéfice, moins de dividende, moins d'entreptise, plus de chômage, moins de croissance, moins...

C'est pour cela que les négociations sur les retraites ne peuvent pas faire l'économie d'un véritable débat posant des questions sur le choix de société et se concluant par l'adhésion du plus grand nombre, ce qui signifie une adoption par référendum. Ne l'avoir pas fait explique l'échec de la réforme précédente qui s'est déroulée comme celle qu'on veut imposer aujourd'hui, sans concertation ni explication. On sait ce que produisent les Diktat.

Le Médef et le gouvernement entretiennent la crise en désespérant Billancourt, un peu plus chaque jour. Les jeunes et les compétences s'en vont déjà, depuis plusieurs années. Le Münich social engendre l'exode français d'une " France excédée ", pas motivée par l'argent mais aussi par un mal-être en France. Comment proposer sérieusement dans ces conditions d'allonger la retraite avec des personnes qui ne cotiseront pas - parce qu'on ne les embauche déjà plus à cinquante ans - ou qui s'en vont ?

Rien de mieux qu'un tel discours pour mettre le pays en faillite et faire de la France une non-valeur. Le Médef et le gouvernment détourne le débat pour éviter la question, en se réfugiant dans des expédiants techniques comme le "grand emprunt". Cela manque d'âme, d'humanité, d'ambition. Les dirigeants sont dans le déni.

La France est devenue brutale. Les Français n'aiment pas les brutes. Ceux qui le peuvent s'en vont, parfois tout de suite, à l'issue des études. L'Union européenne facilite l'expatriation. Des directives garantissent les droits sociaux et les cotisations dans tous les pays de l'Union. Faire croire l'inverse permet au gouvernement de ne faire aucun effort en matière sociale.

Le défi de la réforme des retraites est de révolutionner les mentalités dirigeantes : replacer l'Humain au centre des préoccupations. Cesser de le considérer comme un facteur de production, de plus value, en terme de rendement ou de coût, ou un consommateur en terme de chiffre d'affaires ; mais comme individu dans une société homogène où il se sente bien. Tout le contraire d'aujourd'hui, selon l'Insee, le thermomètre que le gouvernement veur cassser. Pour arranger le Médef ?

Le silence cautionne cette dérive.

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