« Nous venons de recevoir le résultat du TA. Il donne droit à l’arrêté municipal. Notre avocate introduit dès aujourd’hui les recours possibles et nous sommes confiants dans le fait de faire confirmer le jugement du 2 juillet dernier. Nous avons bien enregistré votre engagement à attendre « l’épuisement des recours » pour faire intervenir la police et nous vous en remercions » écrivait mardi après-midi Jean-Yves Lesage, responsable de la LDH de Bobigny, au Préfet à l’égalité des chances.
Vous l’avez compris, le Tribunal administratif a donné raison à la ville de Bobigny dans sa décision de chasser les roms de la ville !
Hier soir, avec leurs bouilles toujours réjouies, les enfants étaient enthousiastes : « Demain, tu sais, on va à la mer ! » Ce soir, c’est dans des familles rongées par l’angoisse qu’ils ont fait leur retour. Depuis trois ans, elles cherchent à s’intégrer à Bobigny, comme d’autres le font partout en France. L’intégration pour ces familles sans terre et sans toit passe par l’accès au droit. Dont celui de leurs enfants qui sont scolarisés à 90%. Comment ceux des Coquetiers vivront-ils leur rentrée scolaire sans savoir avec certitude où ils devront poser leurs affaires le lendemain ?
Les roms, Stéphane de Paoli n’a en effet jamais eut d’autre égard que de les utiliser comme argument électoral…
« Fermeture des camps de roms ». Subtile manière d’[de faire]oublier qu’il s’agit de jeter sur la route des enfants, des femmes, des hommes qui n’ont jamais rien connu d’autre que le rejet. En Roumanie ou en Bulgarie. En France…
Une promesse électorale facile à tenir quand on est au centre, aussi fort du soutien du groupe de Sarko que de celui de Valls qui rivalisent dans la course aux expulsions…
« Mon plus grand problème, c’est de laisser ces gens vivre dans des conditions sanitaires et de sécurité qui ne sont pas satisfaisantes. Ca me fend le cœur. C’est du bricolage ! »
Et dans ce cas pourquoi ne pas avoir mis en place un système de ramassage des ordures ménagères au lieu de poser une benne qui déborde alentours sans être vidée (vu de mes yeux) ? Installé une citerne à eau ? Poser des sanitaires ? Installer une électricité temporaire ?
« Et puis nous savons très bien dans quel état d’esprit sont les balbyniens : à un moment, trop c’est trop. Nous allons travailler avec le préfet pour essayer de disperser certains campements et trouver des solutions. »
A quoi De Paoli a-t-il travaillé avec le préfet si ce n’est à l’expulsion de ces familles ? A quelle autre solution que les procédures judiciaires et l’expulsion pure et simple a-t-il jamais réfléchi ?