Corinne N (avatar)

Corinne N

Abonné·e de Mediapart

Billet publié dans

Édition

Vert-tige

Suivi par 449 abonnés

Billet de blog 30 août 2012

Corinne N (avatar)

Corinne N

69 ans

Abonné·e de Mediapart

"Act For Seed freedom" - Du 2 au 16 octobre 2012

Corinne N (avatar)

Corinne N

69 ans

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

© Vandana Shiva

Traduction :

Je vous invite - avec les centaines de milliers de personnes de l’alliance globale pour la liberté des semences- à nous rejoindre pour la quinzaine d’actions pour la libération des semences, qui commence le 2 octobre -anniversaire de Gandhi- au 16 octobre -journée mondiale de l’alimentation-.
Pourquoi avons-nous besoin de la liberté des semences?
Pourquoi avons-nous besoin d’agir pour la liberté des semences?
Parce que tout genre de structures légales et technologiques ont été mises en place pour créer un esclavage de la semence. (ou esclavage par la semence)
On a connu l’esclavagisme, quand des personnes marchandaient des êtres humains, les possédaient comme leur propriété. Quelques un considéraient cette situation comme obscène et illégitime et ils ont organisé les mouvements abolitionnistes.
Aujourd’hui nous devons agir ensemble afin d’organiser un mouvement abolitionniste contre un nouveau type d’esclavagisme…
… un esclavagisme de toute vie sur terre,
… (un esclavagisme) des semences de notre futur, des semences de notre liberté.
Pourquoi le 2 octobre pour lancer ces actions ?
Parce que Gandhi nous a dit en 1901 « Aussi longtemps que la croyance, qu’il faut obéir aux lois injustes existe, aussi longtemps l’esclavage va exister » et qu’il fut un parmi beaucoup, dont Martin Luther King et d’autres à affirmer, nous n’allons plus obéir à des lois injustes, nous allons obéir à une loi supérieure, la loi supérieure de l’humanité, de la dignité humaine et des droits de l’Homme, la loi supérieure de Gaïa, de Pachamama, de Vasundhara, de Boomie … pour la durabilité écologique.
Les brevets du vivant violent ces lois supérieures, et c’est pourquoi nous devons leur désobéir.
On peut leur désobéir de façon créative, on peut leur désobéir en conservant et en échangeant des semences, surtout si celles-ci ont été brevetées par un géant multinational. Et cinq de ces géants multinationaux contrôlent déjà 75% de l’échange mondiale des semences.
On ne peut pas leur permettre de tout s’approprier.
On doit réclamer (le droit sur) nos semences, et ainsi notre liberté des semences.
On peut désobéir à ces lois qui rendent nos semences illégales. Dans chaque pays il y a tentative d’interdire des variétés locales, d’interdire des variétés anciennes et d’interdire les échanges de semences non-formels.
En 2004, ils l’ont tenté en Inde, à travers un projet de loi interdisant à un agriculteur de posséder ses propres semences. Ils l’ont appelé registrations des semences et licence de …
(Une loi) qui traite d’illégale la diversité de la production de l’agriculteur et de l’évolution de la nature, et qui nous impose les semences toxiques, l’uniformité qu’utilisent les géants multinationales pour contrôler le marché de la semence…
On peut commencer par préserver nos semences sur nos balcons, dans nos jardins, dans chaque école, dans chaque cour d’Eglise, dans nos temples… Partout.
Commençons par déclarer chaque maison, chaque institution, chaque communauté, chaque municipalité, nos régions comme zones de liberté des semences. Des zones où les lois illégitimes de brevetage de semences et les lois qui criminalisent l’agriculteur qui cultive ses propres semences ne sont plus respectées, parce que des lois supérieures d’ordre éthique et écologique gouvernent nos vies.
Alors agissons, intensément, en cohérence, nos mains jointes, du 2 au 16 octobre, journée mondiale de l’alimentation. Journée où le monde célèbre la sécurité alimentaire, la souveraineté alimentaire…
Il n’existe pas de la souveraineté alimentaire sans la souveraineté sur la semence, Il n’y a pas de liberté de l’alimentation sans la liberté de la semence.
Ce n’est pas que nous n’allons pas agir les autres jours, chaque journée, chaque repas, chaque saison est un moment pour agir. Et nous allons continuer jusqu’à ce que l’ultime agriculteur, l’ultime enfant ait la liberté sur ses semences, et ainsi la liberté sur son alimentation.
Mais nous voulons agir intensément durant cette quinzaine pour la liberté des semences, pour que ce soit tel le faisceau d’un laser qui peut couper net, telle la cohérence d’un multiplicateur et d’un amplificateur.
Reconnaissons que nous sommes Une Humanité, Une Famille Terrestre, et en agissons ensemble, nous avons la force d’apporter un ordre meilleur à ce monde.
Célèbre la liberté de la semence avec nous.
Rejoins la quinzaine d’actions.

****

Après le dernier jugement des instances européennes à l'encontre de l'association Kokopelli, et au détriment de la "liberté" d'utilisation, d'échange et de commerce des semences, il est impératif de faire entendre une voix différente, et rappeler que les semences sont "UN BIEN COMMUN". A ce titre, ce bien commun ne peut en aucun cas faire l'objet de "privatisation", via des brevets par exemple de la part de firmes à vocation uniquement mercantile.  C'est pour ces raisons que je me fais le relais de ce combat avec Vandana Shiva, cette femme indienne en tout point exceptionnelle par son travail, ses actions et les résultats obtenus !

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.