Un jeune universitaire qui ne s'inquiétait de rien: c'était moi, au bon vieux temps. Avant que des lectures de hasard ne percent ma bulle en 2011. Ca a commencé doucement. D'abord les livres d'Eva Joly1…
racontant l'affaire Elf, ensuite Arnaud Montebourg expliquant la mondialisation, enfin Jean-Luc Mélenchon apportant le conflit d'où procède la conscience. Depuis ça va de mal en pis, de l'écologie aux violences policières, du capitalisme aux révolutions bolivariennes, de Robespierre à la révolution haïtienne et, fatalement, de l'indignation au militantisme avec tant à apprendre et trop à lire. Saisi par la fureur des convertis, j'ai lancé ce blog il y a quatre ans et je me suis impliqué dans la France Insoumise dont j'ai été le candidat aux législatives de 2017 pour la 3eme circonscription des Français de l'étranger. J’ai quitté le mouvement deux ans plus tard pour retrouver une liberté de ton incompatible avec la discipline militante.
Pourquoi comparer Auschwitz et Gaza? Les objections fusent: rien n'est comparable à la Shoah, cette comparaison assimile les Israéliens aux nazis et alimente l'antisémitisme, et révèle d'ailleurs un antisémitisme inconscient car Ardisson aurait pu dire Alep, Mossoul ou Dresde. J'aurais fait, il y a 18 mois, ces objections. Aujourd'hui je dis pourquoi Auschwitz.
Populisme et complotisme sont deux mots souvent utilisés pour flétrir les opposants à la pensée dominante. Mais ce sont aussi deux régressions intellectuelles spectaculairement aggravées, à droite comme à gauche, par la condamnation de Marine Le Pen.
L'Europe, déclarait J.D. Vance à Munich, n'est plus démocratique, et ses dirigeants ont peur des peuples. Son discours a scandalisé le centre et ravi l'extrême droite, mais aussi la « gauche souverainiste ». Mais de quel peuple J.D. Vance se fait-il le défenseur ?
Naissance du sujet quand l'espace de la pensée est enclos par le temps: c'est l'événement auquel j'ai cru assister à l'écoute de la trilogie de la compositrice Misato Mochizuki, Etheric Blueprint. Quelques notes sur une œuvre de musique de chambre, ou théâtre métaphysique.
Le 7 octobre, j’ai tout de suite senti que quelque chose était mort et je disais à mes amis : « Israël, c’est fini ». Je ne savais pas ce que je voulais dire précisément. Dans les mois qui ont suivi, j’ai lu, écouté, écrit plusieurs textes et peu à peu éclairci mon intuition.
Hier soir avait lieu au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme une rencontre sur le thème « Être Juif en France après le 7 octobre ». J'ai quitté la salle sans poser aux intervenants la question qui me brûlait les lèvres.
Depuis le 7 octobre, j’ai écrit une série de lettres qui ont paradoxalement réuni des personnes que j’aime, les unes sionistes et les autres antisionistes, dans une unanime réprobation. Cela m'a permis de cerner les enjeux d’un impossible dialogue.
Comme beaucoup de personnes juives, vous détestez et craignez la France Insoumise. Il entre dans cette haine beaucoup de calomnies que d'autres ont déjà réfutées. De la place qui est la mienne, je reviens cependant sur un malaise que j’ai souvent partagé.