Jean-Claude Charrié (avatar)

Jean-Claude Charrié

Abonné·e de Mediapart

642 Billets

3 Éditions

Billet de blog 7 mars 2009

Jean-Claude Charrié (avatar)

Jean-Claude Charrié

Abonné·e de Mediapart

Le Diagnostic : introduction,

Jean-Claude Charrié (avatar)

Jean-Claude Charrié

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Crises, inégalités, conflits, répressions … la fin d’une civilisation

1. La crise écologique, alimentaire et énergétique :

Mettant en cause le modèle de développement dominant à l’échelle planétaire, et par là même, notre interprétation des droits de l’homme et la définition des moyens permettant de parvenir à leur satisfaction (d’accession à la jouissance de ces droits), cette crise implique également la mise en cause du concept de prospérité dans sa définition actuelle. Au-delà elle nécessite donc le réexamen des droits de l’homme pour décliner les moyens nécessaires à leur usage universel, soutenables dans la durée.

La crise écologique, alimentaire et énergétique est donc bien première dans l’ordre des déterminants, et nul projet politique qui ne s’attacherait à y répondre ne pourrait être considéré comme satisfaisant.

2. Les inégalités planétaires :

Résultantes de l’histoire, ces inégalités s’accroissent avec la mondialisation du capitalisme en tant que système de structuration des civilisations de l’AVOIR.

Ré-évaluables au regard de civilisations alternatives (qui subsistent à l’état hyper minoritaire), ces inégalités ne peuvent cependant être acceptables qu’à la condition non négociable de rester compatibles avec le principe d’universalité des droits.

Et en toutes hypothèses, elles ne sauraient être admises en tant que résultantes d’injustices procédant de volontés et/ou de puissances hégémoniques et coercitives, contrevenant en cela aux droits de l’homme.

3. La dynamique conflictuelle et répressive :

Arrivé au terme de son expansion géographique, le capitalisme ne s’est pas pour autant débarrassé de ses contradictions internes.

Comme l’ont déjà montré les 1ère et 2ème guerres mondiales, le dépassement de ces contradictions supposent la reconfiguration du système à partir d’une phase critique (ou de crise) et l’élargissement de l’horizon nécessaire à la poursuite de son expansion. Cet élargissement n’étant plus envisageable, la permanence de la dynamique essentielle au capitalisme (fruit du libre jeu de la concurrence des intérêts privés) ne peut s’envisager en dehors de l’installation dans un processus de crise permanente caractérisée par une dynamique conflictuelle également permanente. A terme cette dynamique ne peut que conduire à la généralisation et à l’intégration du conflit au cœur même des sociétés (répressives), entre inclus et exclus. Sous réserve qu’une phase aigue n’ai pas préalablement entraîné un conflit généralisé dégénérant en catastrophe.

Suite : "La panne culturelle du modèle politique"

Introduction

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.