Précarisation-asservissement des enseignants: un 20 heures à vomir sur la 2, le 04 09 2014
Tremblez! enseignants. Le terrorisme à l'état pur est en place dans la présentation française du modèle américain,
Quelques jours après la rentrée, et vraisemblablement pour en faire oublier les déconvenues, le journal de David Pujadas nous montre en gros plan un enseignant américain inspecté par son chef d'établissement.
Comme enjeu de cette inspection: le niveau du salaire, et même le risque du contrat non renouvelé.
La présentation a les allures d'une information objective, mais elle ne dit pas tout, elle se garde bien de tout commentaire et de la moindre analyse
Il est maintenant évident que la corruption des médias dépend directement des affairistes qui les commandent, qu'elle est au-dessus de celle des appareils politiques et que le calcul de l'effet de ricochet y est permanent. En plus du terrorisme direct, la séquence portait en plus, pour les enseignants, le message: "Vous êtes en danger! Syndiquez-vous!"
Fort bien! mais il faudrait alors poser la question du syndicalisme jaune, celui qui est utilisé pour donner l'illusion de la démocratie et pour servir de courroie de transmission aux pouvoirs occultes qui échappent à tout débat et à tout contrôle démocratique
Une cocasserie fort sympathique malgré tout dans cette odieuse manipulation.
Lorsque cette idée de "promotion au mérite" était avancée par l'équipe de Sarkozy, un jeu de dupes faisait qu'elle était approuvée simultanément par une certaine droite et par une certaine gauche:
- la nomenklatura du Mammouth en attendait une augmentation de son pouvoir, et donc l'occasion de se faire mousser encore davantage avec le logan qui a déjà été utilisé: "le poids des notes, le choc des promotions"
- les milieux proches du populisme croyaient que leur leader avait ainsi trouvé la formule qui les vengerait des enseignants, alors qu'au contraire il organisait le démantèlement du service public d'éducation avec la complicité de ceux qui décident du sort des enseignants.
Une illustration de ce démantèlement progressif du service public d'éducation avec la complicité des différents appareils est justement donnée par l'actuelle bataille du temps scolaire.
Il n'est pas inutile de rappeler que le passage à la semaine scolaire de quatre jours a été mis en place à la rentrée scolaire 2007, Le journal de 20 heures - déjà lui - avait camouflé l'opération en annonçant: "le président Sarkozy va mettre en place du soutien scolaire pour les élèves en difficulté".
Voir:
1°) Deux mini-tracts regroupés sur une page :
« Mensonges éhontés des médias sur la semaine scolaire, début 2013 »
et
« Les 2 heures de "soutien" scolaire: un calcul de voyous », le tout sur une page :
http://alrg.free.fr/2014-pdf-lrg/f463-d05-d549-904-mensonj-ehonte-medias-calcul-de-voyous.pdf
2°) « Grève du 12 février 2013 : quand un mensonge des médias cache une coucherie des syndicats », L'article se trouve dans les blogs de Mediapart :
http://blogs.mediapart.fr/blog/louis-rougnon-glasson/130213/greve-du-12-fevrier-2013-quand-un-mensonge-des-medias-cache-une-coucherie-des-syndicats
http://blogs.mediapart.fr/blog/louis-rougnon-glasson/121113/la-meute-contre-le-president-les-faux-allies-de-francois-hollande-ont-ete-les-vrais-compl
4°) « Les rythmes scolaires vus par Telerama, janvier 2014: encore du mensonge et de l'enfumage »
http://blogs.mediapart.fr/blog/louis-rougnon-glasson/280114/les-rythmes-scolaires-vus-par-telerama-janvier-2014-encore-du-mensonge-et-de-lenfumage
Pour info : d'après le rapport annuel 2013 de la Cour des Comptes (février 2013), le montant annuel des aides directes à Télérama sur la période 2009-2011 s'élève à
9 400 000 euros.
(6 700 000 euros pour L'Humanité, 9 900 000 euros pour La Croix, etc)
Le problème, c'est que le pouvoir des média est actuellement au dessus du pouvoir politique. Il échappe à tout contrôle démocratique. Pour des grands problèmes tels que la politique éducative, la politique énergétique, la régression sociale, il se trouve ainsi que les médias sont payés par le citoyen pour tromper le citoyen
On s'en doute, les articles qu'on vient d'énumérer ne comptent ni sur la presse papier ni sur le journal de 20 heures pour être connus, Pour pallier à ce handicap, on diffuse actuellement par courriel et par tract un article qui les mentionne et qui est intitulé:
"Politique éducative : ce que les médias ne diront pas à la rentrée 2014".
La diffusion au premier degré va toucher quelque 10000 contacts et la rediffusion spontanée est totalement incontrôlable
Ortograf-FR (Louis Rougnon Glasson) doc f734-e09, 4 septembre 2014