Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)
Paris - France
Dans un monde uniformisé par la mondialisation, la culture numérique et le soft power, l’« étranger » semble s’être dissous : il n’est plus le miroir fondateur de notre identité, mais un semblable consommable, intégré et neutralisé. Cette disparition n’est point anodine : elle marque une crise de l’altérité, un appauvrissement symbolique et politique.
L'élection présidentielle consiste en la confusion entre le sommet de la hiérarchie des normes, un choc dénommé la Grundnorm selon Hans Kelsen, et l'omniscience d'un pouvoir exécutif bicéphale. Alors que le Conseil constitutionnel est le garant de cette élection et prétend en déterminer les équilibres qu'elle induit et les principes auxquels adhérer.
Dans le cadre du régime hybride de la Ve République, la mise en cause de la responsabilité du Gouvernement obéit à des règles strictes, incarnant le parlementarisme rationalisé. Si cette architecture vise à garantir la stabilité gouvernementale, elle impose aussi des conditions précises non permissives...
Au sein de la République française s'immisce l'idée que le juge constitutionnel pourrait se substituer à la volonté générale et rédiger les lois. Le risque pesant sur la souveraineté populaire s'avère à la fois dangereux et heureusement circonscrit. La circoncision de son prépuce juridique est donc la preuve que nous vivons dans un régime bananier...
Langage, musique, gestes, styles vestimentaires… La culture des banlieues imprègne désormais l’espace commun. Mais ce qui pourrait être un levier d’expression et de créativité se retourne en stigmate social, récupéré par les classes dominantes comme un folklore ou un masque ironique.
Les révélations sur les interventions du RAID à Marseille après la mort de Nahel Merzouk en 2023 révèlent bien plus que des abus policiers isolés. Entre tirs injustifiés, mutilations et contrôle musclé des quartiers populaires, ces nuits de violences dessinent le portrait d’une société fracturée...
La République a séparé l’État des religions, croyant effacer la puissance normative du sacré. Mais le vide laissé par ce retrait n’est pas resté inoccupé : il a été investi par les algorithmes des grandes plateformes, devenus les nouveaux arbitres invisibles du visible et de l’invisible.
De l’Arménie, qui a su inscrire dans sa Constitution contemporaine une mémoire chrétienne vieille de dix-sept siècles, aux terres d’Afrique et d’Orient qui furent les matrices de la pensée et des rites chrétiens avant d’être islamisées, l’histoire religieuse déjoue les évidences.
Le sang n’est pas qu’une donnée médicale : il est une mémoire vivante. Derrière les groupes sanguins, se dessine une cartographie des migrations, des métissages et des transformations sociales qui ont façonné nos sociétés. Alors que les discours identitaires se crispent sur l’illusion de puretés originelles, la génétique rappelle que nos veines portent la trace des circulations...
Alors que les crispations identitaires saturent le débat public, la paléoanthropologie rappelle une vérité dérangeante : l’humanité est née du mélange, de la migration et de la rencontre. À rebours des mythes de pureté et d’authenticité, notre histoire génétique et culturelle témoigne d’une hybridité constitutive. Penser à partir du temps long, c’est désarmer les simplismes politiques...