23.01.15 - Des cadavres avec des uniformes qui portent les enseignes de l'Otan et des armes américaines ont été trouvés dans les décombres de l'aéroport de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.
https://www.youtube.com/watch?x-yt-ts=1421914688&x-yt-cl=84503534&v=mkWvNFVqyaY
C'est le vice-gouverneur de la République Populaire de Donetsk Edouard Basourine qui en a donné l'information. L'escale, complètement détruite après des mois de bombardements a été complètement reconquis hier par les rebelles philo-russes qui ont miné un étage entier du terminal tout en le faisant s'effondrer sur les Ukrainiens qui se trouvaient à l'étage au-dessous. "Pendant l'examen de l'édifice de l'aéroport de Donetsk nous avons trouvé un grand nombre d'armes à feu américaines, des fusils d'assaut et des mortiers, des accessoires et des appareils de communication", a dit Basourine en parlant devant la presse. Selon le leader des philo-russes, les nombreux effets personnels retrouvés font penser qu'ils s'agissait de mercenaires étrangers qui opéraient sous couverture des forces armées ukrainiennes. Les combattants ukrainiens tués étaient environ 600, dans celle qui a été la journée la plus sanglante depuis le début de la guerre civile dans l'est de l'Ukraine. Les rebelles philo-russes ont répondu à la massive mobilisation voulue par le gouvernement de Kiev qui les derniers jours avait refusé le plan de paix proposé par Poutine, et lancé une quatrième offensive avec la mobilisation de 50.000 hommes.
Environ 50 les prisonniers des forces ukrainiennes qui ont été capturés, parmi lesquels le numéro 3 des nazis de Secteur Droit, Oleg Mikatz, qui a risqué le lynchage par la foule enragée. Carnage à Donetsk où un tir d'artillerie de Kiev a frappé un arrêt de trolleybus en tuant 13 personnes.
Adolfo Marino
PandoraTv
Dans le Donbass, de nouveau la guerre
22.01.15 - Petro Porochenko s'est présenté au Forum économique de Davos avec dans les mains un fragment de l'autobus frappé à Gorlovka la semaine dernière, il veut rappeler les victimes de ceux qu'il appelle les "bombardements russes", et hasarde aussi une comparaison hasardeuse avec l'abattement du vol MH17 ayant eu lieu en juillet dernier.
"C'est le symbole de l'attaque terroriste contre mon pays", dit-il, tout en demandant des aides économiques au Fond Monétaire International pour contraster l'invasion russe, "les données de notre intelligence étayés par des sources indépendantes affirment qu'il y a plus de 9.000 hommes de l'armée russe sur mon territoire", affirme sans mâcher ses mots le président ukrainien. Lui fait écho depuis Bruxelles le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, en s'adressant aux journalistes. "L'Otan, a dit Stoltenberg, a observé les troupes russes en Ukraine pendant plusieurs mois", et a insisté récemment sur l'augmentation de chars armés, de pièces d'artillerie et autres armes lourdes. Du même avis le commandant chef de l'armée américaine en Europe le général Ben Hodges, qui était hier à Kiev juste pendant les heures du lancement par l'Ukraine d'une vague de mobilisations de sa propre armée. 50.000 les hommes impliqués dans l'escalade militaire dans l'est du pays, une puissance de feu qui a dû compter cependant avec la réponse des rebelles philo-russes, qui ont repris le contrôle de quelques positions stratégiques parmi lesquelles l'aéroport de Donetsk, précédemment gardé par les volontaires ultra-nationalistes du bataillon Azov contraints à la retraite.
Encore une fois ce sont les civils qui ont été victimes des bombardements de Kiev, frappés à Donetsk, dans l'heure de pointe à un arrêt du tramway, un carnage avec au moins 9 morts et nombreux blessés.
Les faucons US attaquent l'Europe
Depuis Berlin où se sont réunis à la fin de l'après-midi d'hier les ministres des Affaires Etrangères de l'Ukraine, Russie, Allemagne et France, Sergei Lavrov a démenti sèchement les affirmations sur une intervention militaire de Moscou dans le Donbass. A la fermeture des négociations L'Ukraine aussi a consenti à la proposition de retirer l'artillerie de la ligne de front, et le respect d'une zone tampon, une proposition déjà acceptée par les insurgés philo-russes au cours des derniers jours.
Et est arrivée à la fin de la matinée d'aujourd'hui une déclaration de l'Osce, dont les observateurs déployés en Ukraine, affirment de ne pas avoir assisté au passage de matériel militaire depuis la Russie en Ukraine.
https://www.youtube.com/watch?x-yt-ts=1421914688&x-yt-cl=84503534&v=MA826RYAWJk#t=305
La décision conjointe des quatre ministres des Affaires Etrangères sur le retrait des armes lourdes des lignes du front, plus qu'une bouffée d'oxygène semble être le dernier soupir avant le collapsus de toute trêve et de la reprise des combats à grande échelle. Inutile de dire que sur le terrain les formations militaires semi-régulières liées aux forces ukrainiennes les plus extrémistes poussent vers l'offensive, ils ont reçu les armes des Usa et de l'Otan, et ils veulent les employer. Naturellement ils ne seraient pas aussi résolus s'il n'y avait pas une claire couverture de la partie américaine, de l'Allemagne de Angela Merkel, et de la Pologne. C'est celui-ci le déploiement qui vise à l'affrontement. Et elle le fait en persistant à insister sur la présence de troupes russes dans le territoire du Donbass, soit à l'intérieur des frontières de l'Ukraine, présence non démontrée et qu'il y a des raisons d'être retenue indémontrable parce que non existante.
D'un autre côté un article de John Vinocur déclenche une très violente attaque à la limite de l'insulte personnelle contre Federica Mogherini, présentée comme une suffragette pacifiste à cause de sa prise de position qui cherche néanmoins à gagner du temps et de ne pas forcer Poutine à une intervention plus explicite en soutien des rebelles. Mogherini avance certainement en exprimant soit la position du président français François Hollande soit celle des socio-démocrates allemands, soit celle de nombreux cercles européens très inquiets pour le danger croissant représenté par la pression américaine. Vinocur attaque aussi le président Obama sans demi-mots en l'accusant d'hésitations et de s'illusionner qu'il soit possible de reconduire Poutine à la raison. Le tableau d'une aggravation ultérieure de la situation sur le terrain est dessiné clairement par les faits : la résolution approuvée par le Parlement européen le 15 janvier dernier a ouvert grand la porte à une offensive américaine. Si l' "autre Europe" cède, tout le monde aura de quoi se faire du souci.
Adolfo Marino
PandoraTv
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