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Billet de blog 24 janvier 2015

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Kiev mise sur les bombardements sans discrimination. Zakharchenko : "les armistices, c'est fini".

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23.01.15 - Il n'y aura aucun armistice, a dit le Président de la République de Donetsk Aleksandr Zakharchenko au lendemain du énième massacre de civils dans le centre de Donetsk, causé par ce qui, si on s'en tient aux premières hypothèses, semblaient avoir été des tirs de mortier attribués à des groupes de saboteurs qui agissaient non loin du centre ville, mais qui par la suite - et Zakharchenko aussi l'a admis - ont été identifiés comme des projectiles d'obusier. 

Le vice Ministre de la Défense de la République de Donetsk, Edouard Basourin, a déclaré à l'agence Novorossya que les coups sont partis, avec toute probabilité, depuis l'aire de Elenovka, dans laquelle ont été placées des forces ukrainiennes et qui est la plus proche du quartier Leninski, où le tramway a été frappé. De toute façon les milices, - pendant que au cours des dernières 24 heures ils ont annoncé la perte de 24 combattants et de 16 civils (aux 13 tués dans le  tramway se sont ajoutés 3 autres dans la nuit, frappés par les artilleries gouvernementales), plus de 18 blessés parmi la population et environ 30 parmi les combattants - continuent à soutenir les vagues de choc des bataillons ukrainiens et à les repousser.

Donetsk quantifie aussi à environ 600 les morts parmi les soldats ukrainiens qui, depuis le moment de l'occupation du nouveau terminal de l'aéroport de la part des milices, samedi dernier, sont en train d'en tenter sans cesse la reconquête. 

La majeure partie des victimes gouvernementales a eu lieu, naturellement, dans la zone de l'aérogare, mais les pertes dans les aires de la petite ville de Avdeevka et du village de Peski ont été significatives aussi. 44 hommes de la Garde Nationale ukrainienne se seraient rendus dans les dernières heures et les miliciens auraient aussi détruit une cinquantaine de chars armés et autant de blindés ukrainiens. 

Selon Basourin, les troupes gouvernementales continuent de cibler sciemment des objectifs civils : au cours de la nuit passée, à Gorlovka une école maternelle a été complètement détruite ainsi qu'un hôpital et un immeuble d'habitation de cinq étages. Toujours Basourin a déclaré que avec le système à réaction "Grad" ont été frappés Krymskoe, Tonenkoe, Debaltsevo et, avec des tirs de mortier et d'obusier Stanitsa Luganskaya, Junokommunarovsk, Prishib, Petrovka, Trekhisbenka, Opytnoe, Marynka et d'autres petites villes, soit dans la région de Lugansk soit dans celle de Donetsk.

Malgré cela, naturellement, Kiev continue à accuser les milices de violation de cessez-le-feu. Le représentant permanent russe près de l'OSCE, Aleksey Kelin, a défini comme étant "honteuses et cyniques" les accusations lancées hier par Kiev, tout de suite après le massacre du tramway, selon laquelle les milices tireraient sur leurs propres citoyens. Kiev l'avait déjà fait la semaine dernière, après qu'une bombe à minuteur (mina a tempo) de l'armée ukrainienne, qui avait été faite éclater à un arrêt d'autobus pendant son passage, à l'extérieur de la ville de Volnovakha, avait causé la mort de 12 personnes. "A Gorlovka, en cinq jours, sont mortes plus de 100 personnes; d'autres morts à Stakhanov, parmi lesquels une mère avec son enfant en proximité de l'école maternelle 'Margherita'. Mais à Kiev, pour ces morts, personne n'organise une marche funèbre, comme on l'a fait après Volnovakha". Kelin fait allusion au fait que Kiev, tout en attribuant la responsabilité du massacre de Volnovakha aux milices, avait organisé une veille avec des pancartes "Je suis Volonovakha", en faisant cyniquement le rapprochement entre l'acte de terrorisme du 7 janvier à Paris et le massacre des passagers de l'autobus tout en déchargeant donc la responsabilité sur les combattants du Donbass. 

Avec l'action de Volnovakha Porochenko, dès son retour de la marche de Paris à laquelle il avait participé bras dessus dessous avec ses tuteurs occidentaux, avait donné le feu vert à celles qui se sont révélées comme les deux semaines peut-être les plus sanglantes, par l'intensité des combats et par les bombardements de populations civiles, dans le conflit en cours au Donbass, du moins jusqu'à aujourd'hui.

L'acharnement contre les civils et le soutien que Kiev continue encore à obtenir dans les chancelleries européennes rappelle beaucoup, mis à part les différences, les bombardements aériens par la Légion Condor nazie et les coups de canon depuis la mer par la marine italienne, avec lesquelles les puissances fascistes terrorisaient les populations désarmées de l'Etat Espagnol et qui prêtèrent l'aide décisive à Franco en 1937-1938.

Encore aujourd'hui, nonobstant que Kiev le nie, l'aviation ukrainienne continue à bombarder les villes du Donbass et les artilleries n'arrêtent pas de tirer des projectiles de gros calibre contre des objectifs civils. Selon les dernières informations, contre la ville de Gorlovka des projectiles à sous-munitions, prohibés par les conventions internationales, auraient été utilisés aujourd'hui ; frappés par les artilleries aussi Bessarabka, Nikitovka, Korolenko, Stritel et Aleksandria.

Et voilà que aujourd'hui donc, Aleksandr Zakharchenko, en intervenant devant les étudiants de l'Université de Donetsk, a dit que la République ne souscrira plus à "aucun accord sur le cessez-le-feu avec Kiev ; il y aura seulement des échanges de prisonniers. Kiev ne comprend pas que maintenant nous sommes en mesure d'attaquer le long de trois directions en même temps. Nous continuerons à combattre jusqu'à quand nous rejoindrons la frontière de la République de Donetsk."

Les autorités du Donbass insurgé ont aussi affirmé leur volonté d'attaquer les lignes ennemies pour déplacer le front à quelques kilomètres de distance des principales villes, Donetsk en particulier, de manière à éviter que les tirs d'artillerie des gouvernementaux ukrainiens ne continuent à massacrer des civils.

Marat Grassini

Contropiano.org

http://contropiano.org/internazionale/item/28726-kiev-punta-sui-bombardamenti-indiscriminati-zakharcenko-basta-armistizi

**Breaking** Donetsk Now - Scary 

par Graham Phillips

https://www.youtube.com/watch?x-yt-ts=1421914688&x-yt-cl=84503534&v=VtozHiO8J5k 

Mardi 20 janvier : l'armée ukrainienne a lancé depuis dimanche une offensive qui n'épargne pas les civils. 

Kiev souffle sur le feu 

20.01.15 

Kiev de plus en plus proche de l'Otan. L'Ukraine participera en tant que partenaire spécial au Comité militaire de l'Alliance Atlantique qui se réunit le 21 et le 22 janvier à Bruxelles. Dans les rencontres en Belgique l'agenda inclut le passage d'un état d'attention particulière à l'égard de l'Ukraine au début d'une véritable coopération militaire avec l'Alliance Atlantique. Du reste, des sources officielles de Kiev ont fait savoir que des divisions spéciales de l'armée ukrainienne sont déjà en train de suivre les programmes hebdomadaires d'entraînement accéléré de l'Otan. Et dans la semaine est attendue à Kiev une délégation du sommet de l'armée américaine. La visite coïncide avec la relance de l'offensive militaire à grande échelle dans l'est du pays. A Donetsk, où des habitations et des immeubles publiques dont une école maternelle ont été frappés, au moins 9 civils ont été tués et 44 ont été blessés par les tirs d'artillerie par les forces armées ukrainiennes. L'offensive de Kiev dans l'est du pays commencée dimanche ne cesse donc pas, Porochenko a fait tomber dans le vide les signaux des détente qui viennent des séparatistes, le président ukrainien non seulement a repoussé le plan de paix soumis par le président russe Vladimir Poutine, mais il n'y a eu aucune réaction officielle de Kiev même pas à l'annonce du retrait des armes lourdes du front de la part de Lugansk et Donetsk.

Les républiques auto-proclamées ont signé hier une feuille de route pour le désarmement progressif et la désescalade du conflit, comme l'a déclaré le ministère des Affaires Etrangères russe qui a invité le gouvernement ukrainien à en faire autant. En réponse le ministère de la Défense ukrainien a lancé le recrutement de 100.000 autres appelés à envoyer au front dans les prochains jours. 

L'offensive de Kiev : "Reprenons le Donbass" 

19.01.15 

Non sec de Porochenko à Poutine, le gouvernement de Kiev à renvoyé le plan de paix à Moscou. Jeudi le président russe Vladimir Poutine a envoyé une proposition pour le retrait bilatéral de l'artillerie lourde de l'est de l'Ukraine, proposition refusée par le président ukrainien Porochenko qui a aussi effacé les négociations de paix prévues vendredi prochain à Minsk, et a lancé une nouvelle offensive militaire dans l'est du pays. 

Dimanche pendant toute la journée des tirs d'artillerie ont frappé les quartiers résidentiels de Donetsk où Kiev aurait repris le contrôle de l'aéroport. Hier Porochenko a parlé en public à Kiev, il est intervenu à Maïdan pendant une manifestation pour commémorer les passagers d'un autobus victimes accidentelles de l'artillerie des philo-russes le 13 janvier dernier dans la région de Donetsk. "Reprenons le Donbass, refondons dans le Donbass l'identité ukrainienne" a proclamé Porochenko le jour de la reprise des opérations militaires dans l'est du pays.

https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=84503534&x-yt-ts=1421914688&v=pUfAPkTKjqk 

Le gouvernement ukrainien est fort maintenant d'une résolution approuvée jeudi par le Parlement européen. Strasbourg reconnaît et soutient l'actuel gouvernement de Kiev, qu'elle retient avoir été élu dans le respect des libertés fondamentales, et en même temps le Parlement européen a condamné les "actes de terrorisme" des séparatistes en Ukraine orientale et en Crimée.

Mais pour Kiev à l'horizon il y a la énième crise énergétique, avec les probables répercussions immédiates sur l'Europe. Le président russe Vladimir Poutine a en effet ordonné au colosse énergétique Gazprom d'interrompre les fournitures de gaz dirigées vers l'Ukraine ou qui traversent le pays avec l'accusation que Kiev serait en train de soutirer le gaz, selon une enquête du quotidien britannique Daily Mail. Gazprom a par conséquent coupé les exportations à l'Europe de 60%, après avoir complètement interrompu les fournitures pour 6 pays européens : Bulgarie, Grèce, Roumanie, Croatie, Macédoine et Turquie. 

On combat à Donetsk  

13.01.15 

Un sec ultimatum de la République Populaire de Donetsk à l'armée ukrainienne : "Abandonnez l'aéroport avant 17 heures d'aujourd'hui ou vous serez éliminés". Les forces de défense avaient communiqué d'attendre l'offensive de Kiev pour le 15 janvier, de toute évidence ils ont décidé d'anticiper l'attaque, actuellement en cours.

https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=84503534&x-yt-ts=1421914688&v=9InmqGhj0t0

Pour toute la journée d'aujourd'hui, mardi 13 janvier, on a entendu les explosions de l'artillerie lourde autour de l'aéroport de Donetsk. Depuis le théâtre des opérations parviennent des informations fragmentaires, en ce moment la République Populaire de Donetsk aurait conquis le première étage de la nouvelle aérogare pendant que les combats sur le terrain font rage. 

Adolfo Marino

PandoraTv

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