Le débat des années 1970 sur le contrôle ouvrier et l'autogestion fut l'un des sommets de la réflexion stratégique anticapitaliste, en lien avec des luttes sociales inventives. Réouvrir ce débat trop longtemps oublié, en intégrant bien sûr les coordonnées de la période actuelle, peut aider à sortir le monde du travail de son désarroi politique.
Sur quoi peut déboucher la demi-victoire électorale du Nouveau Front Populaire ? Nous suggérons que le NFP, plutôt que de chercher à stabiliser une alliance au rabais avec la macronie, se porte candidat au pouvoir pour engranger rapidement quelques victoires significatives, qui redonneraient un horizon d'espoir pour la suite.
Le programme du Nouveau Front Populaire comporte de nombreuses mesures économiques favorables aux catégories populaires. Peu de signaux concrets d’espoir sont cependant envoyés aux millions de salariés – y compris cadres - qui subissent au quotidien le mépris ou le déni de leur engagement dans leur travail. Il y a pourtant là un enjeu majeur pour changer la vie des gens.
L’impossibilité de s’exprimer sur son travail, sur les difficultés qu’on y rencontre et les solutions qu’on pourrait proposer, favorise clairement le vote pour l’extrême-droite (Le Pen en 2017 ou Bardella en 2019). C’est l’un des résultats de mon étude sur « Le bras long du travail » que publie l’Ires.
Le vendredi 13 octobre, j'ai assisté au procès du « groupe du 8 décembre », ces « activistes violents de l'ultra-gauche » accusés par Darmanin, la DGSI et la justice de préparer des attentats terroristes. Compte-rendu d'une audience surréaliste.
Dans « Prenons le pouvoir sur nos retraites », Bernard Friot le montre avec brio : défendre les retraites nécessite de repenser le travail. Mais pourquoi diable veut-il en confier la responsabilité aux retraités ?
On sait déjà qu'un des principaux effets de la réforme sera d'allonger de deux ans la période de précarité des travailleurs n'ayant plus d'emploi mais pas encore de retraite. Je propose ici un chiffrage de cette punition profondément inégalitaire.
Au cœur du mouvement social actuel, on trouve la question du travail : son intensification et sa perte de sens. La réforme des retraites vise à étouffer le travail vivant. Analyse et propositions.
Qu'est-ce que la gauche a aujourd'hui à dire sur le travail ? Le dernier livre de François Ruffin pose enfin la question, qui a animé – pour le meilleur et pour le pire - la fête de l'Humanité. Pour sortir par le haut d'un débat piégé, il faut penser une politique non plus seulement de l'emploi, mais du travail vivant.