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coureuse de fond, chercheuse de champignons, inapte aux rebondissements, non réactive.

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Portfolio 8 août 2020

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Betteraves et Covid

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

  1. Illustration 1

    Des mots s'immiscent dans le discours ambiant, pilonnent les consciences inlassablement et pour finir dressent une réalité intangible sans passer par la case réflexion.

    Le monde appartenait à nos enfants avant la crise du COVID et les plus anciens devaient veiller à l'état des lieux lors de la passation de l'arme à gauche...Pour ceux qui avaient quelques années de route , on en appelait, mine de rien, à un vicieux petit sentiment de culpabilité ( individuel bien sûr) En pleine crise sanitaire l'antagonisme générationnel ( toujours moins dangereux que la lutte des classes et facile à titiller ) prend une autre tournure.

    Les jeunes après avoir «  décroché » de leur scolarité pendant le confinement, « s'amassent » mollement et se « relâchent » en plein déconfinement estival.

    A grands traits grossiers, se dessinent une jeunesse aux contours informes, faite d'une multitude d'individus indifférenciés ,s'affalant imbibés d'alcool sur les plages au petit matin...

    Cette masse vaguement gélatineuse, animée de pulsions, vaque béatement au gré de son plaisir ,oublieuse de sa santé, inconsciente du lendemain, égoïstement indifférente au sort des anciens.

    Enfermée dans une instantanéité festive, la jeunesse oublie le passé et ne considère pas l'avenir.

    Il est bien évidemment légitime d'en appeler à la prudence ( tous âges confondus) en raison de la crise sanitaire. Cependant il faudrait pour gagner en crédibilité, faire sens et gagner en enthousiasme, que cette prudence soit de mise également dans tous les choix qui président actuellement notre société.

    Or nos dirigeant naviguent toujours à courte vue et la ballade est mortifère.

    A peine sortie du déconfinement il fallait « consommer », « casser l'épargne », «  faire du tourisme ». !

    Exit la question d'une croissance sélective qui pourrait dessiner les contour d'un monde échappant à l'incandescence solaire.Les rivages ombragés ne sont pas pour demain.Il faut courir à notre perte, grignoter la terre par les deux bouts et se retrouver dents contre dents.

    On nous encourage encore et toujours aux fureurs de la préemption. Il s'agit bien de ne pas voir l’abîme au bout de son nez.Cette cécité voulue et encouragée ne fait en rien leçon quant aux règles de prudence pour le bien de tous.

    Certes, cela peut paraître anecdotique, mais la dérogation obtenue par les producteurs de betteraves afin de pouvoir utiliser des pesticides néonicotinoïdes interdits depuis 2018 est à cet égard emblématique.

    L'agriculture intensive qui bouleverse durablement les écosystèmes, poursuit son petit bonhomme de chemin sans rencontrer de barrières, ni devoir se masquer.

    Fut un temps où la jeunesse défilait pour lutter contre le dérèglement climatique. A l'époque sa prise en compte des risques encourus et sa sage volonté de trouver des solutions durables furent fort peu louées.

    A ne pas l'écouter, l'horizon risque de ne plus reculer et la terre de redevenir plate.

     

     

     

     

     

     

     

     

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