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Portfolio 6 novembre 2020

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Du Macronisme à la Macronie : une imposture

D’une désillusion

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

  1. Illustration 1

     

     

    Voici deux textes publiés à deux ans d’écart.

    Ils sont le produit de mon expérience dans la Macronie, le fruit d’une trahison qui se réduit aujourd’hui à la Macronie.

     

    Ceux qui s’interrogent encore sur le pourquoi, je vous livre cette évolution. La mienne mais également celle de beaucoup.

     

    D’un engagement

     

    Conceptualisation du Macronisme 2018

     

    S’il me fallait ici conceptualiser le Macronisme, je parlerais d’idéal .

     

    L’idéal est ce vers quoi l’Homme tend, ce qu’il cherche à atteindre , la quête d’un graal qu’il ne trouvera peut-être jamais, mais qu’il n’a de cesse d’approcher.

     

    Nous avons trouvé notre idéal, cet idéal a un nom, des principes et des valeurs.

    Cet idéal a un cadre, des représentants et des institutions.

    Cet idéal nous représente comme nous nous le représentons.

    Cet idéal est une interaction permanente entre de qui est et ce qui devrait être.

     

    Cet idéal est incarné par un homme, Emmanuel Macron.

    Un homme engagé, volontaire , déterminé, réaliste et pragmatiste.

    Un homme attaché aux valeurs et principes républicains, démocratiques et laïcs.

    Un homme féru de la révolution humaniste du siècle des Lumières.

    Un homme qui porte haut un programme, dont l’ambition et l’audace sont le socle de tous les possibles jusqu’à l’impossible.

    Un homme qui est aussi Citoyen de France.

    Un homme comme les autres mais au-delà des autres.

     

     

    Le Macronisme n’est pas idolâtrie, ni culte d’une personnalité, mais le partage d’idées de changements, de réformes, de progrès, d’innovations.

    Le fruit d’un raisonnement, une dynamique d’innovation et de changement en tous pans de l’action publique.

    Le produit d’une pensée en mouvement permanent, synergie constante tendant au progrès en son acception la plus large.

     

    Le Macronisme est aussi une philosophie, celle des droits de l’homme, laquelle est ancrée au cœur de chaque acte, chaste décision, chaque parole présidentielle.

    L’Homme en son université et son indivisibilité est remis à la place dont il avait été démis .

    Cette philosophie est aussi celle d’une citoyenneté sublimée, appréhendée comme source de toutes choses. La citoyenneté en ses droits mais également en ses devoirs.

     

    Le Macronisme est une projection, en conscience d’une Histoire reliée incessamment dans l’appréhension d’une réalité d’un présent et dans la construction de demain.

     

    Le Macronisme est un guide de bonne conduite républicaine pour nos générations et celles à venir.

    Il est porteur d’espérance et n’omet aucun de nos concitoyens.

    Cette espérance déclinée en autant d’actes tangibles.

    Cette espérance élevée comme sceau d’une Nation.

     

    Le Macronisme est une vision de notre pays tel qu’il est, y compris dans ses dysfonctionnements et dérives.

    C’est une acception réaliste de la vie de la cité.

    Une acception qui ne connaît aucune œillère que celles du Bien Commun.

    La Politique au sens premier de celle-ci.

     

    Le Macronisme est le rempart contre toutes les velléités d’atteindre à notre République, à notre démocratie.

    Il est garant de l’ordre public et des libertés individuelles et collectives.

     

    Le Macronisme est le refus des collusions et corruptions qui ont émaillé le monde politique.

    Il est un sens nouveau conféré à la l’exercice du pouvoir.

    Un sens versant volontiers dans l’horizontalité plus que dans la verticalité.

    Il est une manière de penser différemment la politique.

    Cette pensée est riche des apports multiculturels de notre pays  et des expériences de chacun indifféremment de son origine, de son statut social, de son appartenance à une religion ou à une culture.

     

    Le Macronisme est l’ouverture sur l’autre, dans une conception large de l’humanité. Cette ouverture dépasse nos frontières, elle se veut celle d’une renaissance européenne et internationale.

    Cette renaissance que la France par la voix de son Président relaye en constance.

     

    Le Macronisme est l’appréhension d’un monde en évolution et une volonté d’agir sur celle-ci.

    Il n’est ni du fatalisme, ni du renoncement, ni de la résignation.

     

     

    Le Macronisme est humilité face aux plus démunis d’entre nous.

     

    Le Macronisme est l’union recherchée de tous les territoires de France afin de créer un lien contigu en tous lieux de notre France.

    Il est une lutte contre toutes formes de fractures.

    Il est rassemblement d’un peuple.

     

    Le Macronisme est un renouveau du contrat social cher à Rousseau, un esprit de renaissance que ne renierait pas Montesquieu.

     

    Le Macronisme est un tryptique entre l’observation, la réflexion, l’analyse, la connaissance, la mise en actes et la transmission.

     

    Le Macronisme est le refus des inégalités, des injustices , parfois cause d’un mauvais fonctionnement de nos institutions.

     

    Le Macronisme est une définition plénière du service dû au public et de l’intérêt général au-delà de tout intérêt particulier.

     

    Le Macronisme est l’antithèse de la démagogie. Il est parler vrai.

     

    Le Macronisme est une façon de concevoir les devoirs de l’Etat, une perception précise de l’exercice du pouvoir, par le peuple et pour le peuple.

     

    Le Macronisme est abnégation du soi pour permettre l’expression de l’autre.

     

    Le Macronisme est le sens de la patrie, la fierté d’une devise réhabilitée : liberté, égalité, fraternité.

     

    Le Macronisme est une dynamique au service d’un idéal démocratique et républicain.

     

    Le Macronisme peut être résumé en une expression, celle prononcée par un Président au soir de son élection: « je vous servirai avec amour ».

     

     

     

    D’une dissidence 2020

     

    De la Macronie

     

    “J’entends par Macronie, l’ensemble des individus entourant Emmanuel Macron et se revendiquant d’une pensée unique, usant de propagande et de démagogie pour parvenir à leurs fins essentiellement politiciennes et économiques.

    Sous couvert de non- clivage, la Macronie est assurément la plus clivée sur l’échiquier politique.

     

    Les Macroniens ont une référence commune en la doctrine ultra capitaliste  incarnée par Dominique Strauss Kahn.

    Ils s’entourent ainsi de lobbies de la grande finance, de fonds d’investissements ( Black Rock par exemple), et autres organismes plus ou moins connus du grand public.

    Ces liens sont permanents et guident la grande partie de l’action publique.

     

    Formatés selon un même schéma : ENA, Sciences Politiques, juristes, devant également répondre à des critères  particuliers : le macronien a souvent moins de 47 ans, il ou elle est à l’aise dans la technicité oratoire, il ou elle correspond aux standards physiques du moment, il ou elle est de préférence chic mais stylé(e), classique mais pas trop, et surtout doit renvoyer une image dynamique et volontaire.

    Le macronien n’a pas de personnalité propre, sinon celle du mouvement auquel il appartient.

     

    La Macronie propage une vision erronée de la République démocratique en se référant faussement à la philosophie du siècle des Lumières et à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

    La Macronie n’est révolutionnaire que dans l’hyper- communication qu’elle alimente et véhicule. Et si révolution elle poursuit, elle n’est dirigée non pas vers l’intérêt général, mais par la somme des intérêts particuliers de ceux qui la composent ou la soutiennent, intérêts que l’on peut réunir sous le terme de financiers.

     

    La Macronie se décline en plusieurs opuscules, pour certains publics et d’autres plus occultes.

     

    La Macronie utilise des méthodes semblables à celles-là même qu’ils condamnent en l’opposition.

    La différence se situe uniquement dans le choix des mots.

    La Macronie use de toutes les possibilités qu’offre la langue française, et crée parallèlement une novlangue faite d’anglicismes et de sigles destinés exclusivement à la manipulation des masses.

     

    La Macronie s’expose sur l’ensemble des réseaux sociaux et infiltre tous les vecteurs de pensées différentes.

     

    La Macronie ne porte pas d’idéal mais se confond aux idéologies qui prévalent selon les sondages d’opinion.

     

     

    La Macronie est tout cela et bien plus encore.

    S’il fallait la réduire à une expression, je dirais que la Macronie est l’art de l’illusionnisme politicien à son paroxysme. »

     

    Conclusion : les promesses n’engagent que ceux qui y croient ...

     

    Merci.

     

    Richardeau Gaylor

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