De la philosophie à la politique : une pensée

Ce qui fait défaut à tous nos politiques actuels , c’est l’absence de pensée au sens philosophique du terme.
Seule cette pensée là permet la raison et le recul nécessaire face à une réalité donnée ....

La chose publique ne doit plus être objet, mais sujet de pensée, ce qui implique que ceux qui l’exercent s’effacent à son profit.

Le Siècle des Lumières nous a démontré l’importance de la réflexion philosophique dans la construction de la politique.

Force est de constater que de nos jours, la pensée politique se limite à l’idéologie figée et non à l’idéal en mouvement.

Nos politiques ne sont plus dans l’appréhension globale de la politique, mais dans une acception réduite à l’instant T.
La politique de la réaction qui relève de l’impulsivité politicienne, prend le pas sur l’action réfléchie, posée en conscience et connaissance.
La raison politique est devenue déraison politicienne.

Le temps politique tend ainsi à se confondre au temps médiatique, celui de l’urgence, de l’immédiateté, de l’instantanéité.
De fait, de politique il n’est plus.

Nos « intellos-mediatico-philosophes » se sont eux mêmes fourvoyés dans le manque d’une impérative distance.
On discourt sur les conséquences et on omet la genèse des choses.
On s’essaye à la critique du tweet et on oublie la complexité et la profondeur indispensables à la pensée politique.

La pensée politique se doit de renouer avec la philosophie, cet art de concevoir une partie dans un tout et le tout dans une partie.
Cette démarche élève la chose publique au-delà des contingences du moment, elle permet l’introspection et la projection de l’action politique.

L’évolution de nos sociétés et la propagande du prêt-à-penser a annihilé le concept même de pensée.
Une pensée plurielle, argumentée, une pensée reposant sur des fondements philosophiques.

J’entends par philosophie, l’ensemble des questions que l'être humain peut se poser sur lui-même et examen des réponses qu'il peut y apporter.

La chose publique doit être une révolution permanente de questionnements et de réponses possibles dans l’absolu de l’intérêt général.

En réinstituant la politique comme sujet de pensée, nous autorisons chacun à s’en emparer.

La politique a été détournée de la souveraineté populaire et abandonnée aux politiciens qui en ont usé et abusé à des fins personnelles.

La politique ne regagnera ses lettres de noblesse qu’à la condition d’une réappropriation de celle-ci par nos concitoyens.
Cette réappropriation passe par un retour de la pensée politique selon la dialectique de la philosophie.

LHomme par l’Homme et pour l’Homme!

Merci.

Richardeau Gaylor