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Lettre aux poilus
Vous qui avez tant écrit , le temps est venu de vous écrire.
À vous qui avez porté haut les valeurs de notre pays, le temps est venu d’être à la hauteur de votre combat.
Honneur, respect , dignité et hommage ....« Vous êtes partis un matin , la fleur au fusil et le cœur chagrin de ceux que vous quittiez.
Sur ce quai de gare , d’autres comme vous embrassaient femmes et enfants....
Combien étiez vous à porter haut l’uniforme ? Des centaines , des milliers , des millions ?
On vous avez dit que vous alliez en voyage , à l’Est de vos campagnes , là où les vents parfois sont glaciaux et les saisons se ressemblent toutes ...
Mais la réalité que vous avez affrontée était des plus cruelles .
Vous qui sur le chemin des dames avez expiré votre dernier souffle pour raviver le notre, vous dont la flamme illumine encore nos yeux qui vous regardent en mémoire,
vous qui avez choisi la France , abandonnant aux sanglots vos familles et vos amis, vous qui avanciez l’air déterminé, poings aux poches, vous qui souriiez en pensant à Gavroche...
Toute la ferveur patriotique flambaient dans vos yeux.
Elle serait courte cette « drôle de guerre » et vous serez vite rentrés auprès de vos femmes et enfants.
Vous êtes partis nombreux et être revenus très peu, brisés, détruits en vos chairs et âmes , vous les Gueules Cassées .
Braves parmi les braves , l’audace de vos espérances en rafales de mitrailles.
Des corps décharnés tombaient dans des cris que d’aucune voix n’avait jamais hurlés, Vos frères de lutte un à un s’évanouissaient, l’odeur de la mort vous effleurait.
Rampants , le visage de boue recouvert , le regard tourné vers le ciel de pluie , vous vous mouviez entre les balles , ne cessant d’avancer ....
Des souvenirs vous étreigniez de tristesse , que resterai-t-il bientôt de vos mémoires ? Quelques lettres , un sourire , un portrait .....
A l’abri d’un mont de terre, à l’encre de vos âmes meurtries, vous écriviez missives à vos proches. Vous les rassuriez en tremblant . Vos mains trahissaient cette peur que vous n’osiez exprimer , celle qui vous déchirait un peu plus à chaque éclat d’obus qui tuait l’un de vos compagnons de lutte.
Mais jamais la résignation de vous ne s’est emparée , vous étiez bien trop amoureux de cette liberté qui vous guidait .
Le sacrifice de tant de vos vies ne peut s'oublier , à jamais écrit dans le coeur de la France.
Vous qui nous avez donné cette liberté si chère, vous qui nous avez permis de vivre dans monde où nous évoluons librement et égaux , vous qui nous avez autorisé d'être qui nous sommes .
Devant nous en ce jour nous nous inclinons.
Face a à la barbarie vous n’avez jamais faibli ni céder.
L’horreur était face à vous , vous l’avez sublimée par l’honneur de vos combats pour nos libertés.
Vous avez connu le froid, la faim, la solitude des tranchées .
Vous avez bravé l’ennemi qui se dressait telle une ombre devant vous, vous n’avez pas reculé.
Certains d’entre vous n'ont pas eu cette chance de survivre cette traversée de la folie destructive de quelques dirigeants fanatiques.
Tous vous vous êtes battus pour que nos enfants, nos petits enfants, puissent jouir de cette paix que certains tentent de nouveau de briser en ranimant la flamme du nationalisme et de la haine .
Soldats inconnus, de toutes ces guerres, morts pour la France au nom de la liberté soldats qui avez survécu: Merci.
Ce 11 Novembre 1918 restera comme une semonce pour notre génération et celles qui nous précédent, ce que cette idéologie ultranationaliste a engendré de catastrophes et violences innommables que d'autres peuples et nations vivent actuellement et que des milliers de réfugiés tentent de fuir.La paix est à préserver , elle est fragile et une étincelle ou un événement anodin peut la briser .
Soyons vigilants à la préserver ensemble!»Merci
Gaylor Richardeau
Portfolio 11 novembre 2020
Lettre aux poilus
D’un devoir de mémoire
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