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Près de 500 personnes sont montées dans des cars pour être amenées par la suite dans des lieux d'hébergements.
Encerclée par les services de police et après des heures d’attente, une centaine d'hommes seuls majoritairement d’origine afghane n'a pas pu bénéficier de la mise à l'abri et a été poussée par la police à partir. La raison invoquée par la préfecture de région est le manque de place.
Plusieurs dizaines de familles sont montées dans les cars qui les ont emmenés à Caen et Rouen notamment. Des familles ont refusé leur prise en charge : elles ne pouvaient pas se permettre du fait de leur ancrage à Paris. Faute de solution, elles devront rester à la rue et espérer avoir une réponse du 115 adaptée à leur situation.
Utopia 56, association (dont je suis bénévole) qui soutien les personnes exilées et qui dispose d’un réseau d’hébergement solidaire, explique au soir même de l'évacuation qu’"une quinzaine de familles [les] sollicitent déjà."
Plus de 100 mineurs ont été pris en charge en région Île de France, mais beaucoup ont été poussés à partir de leur solution. En arrivant hier en fin de matinée, certains services des centres d’hébergements les ont obligés à lancer instantanément une demande d'asile. Cette procédure administrative ne correspond pas à celles que doivent engager la très grande majorité des mineurs non accompagnés. Elle est surtout adaptée aux personnes majeures : cela les aurait donc empêché d'être pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. Suite à leur refus, ils ont donc été remis à la rue. Ils vont encore devoir attendre une évacuation qui ne risque pas d'arriver avant un certain temps.
Selon Utopia 56, présente sur place lors de l’évacuation pour soutenir les personnes exilées, ces situations résultent de l’inexistence d’un dispositif de premier accueil, qui contraint les personnes exilées à "devoir passer des semaines, des mois voire des années de survie au préalable".
Sous le tunnel reliant le Pré-Saint-Gervais au 19e arrondissement de Paris, le camp est rapidement abandonné. Les bénévoles associatifs récupèrent le matériel encore utilisable afin de le redistribuer aux personnes en situation de rue, une fois lavé. Sous le regard attentif des derniers CRS, les services de nettoyage font rapidement oublier aux passant-e-s qu'un camp habité de centaines de personnes était installé ici, depuis plusieurs semaines, il y a quelques minutes de cela.
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Portfolio 4 mars 2022
Le camp de la honte évacué : Paris ville refuge ?
Depuis des semaines, des centaines de personnes, enfants, hommes et femmes, s'entassent dans un camp de fortune sous un tunnel reliant le Pré-Saint-Gervais au 19e arrondissement de Paris. Après de nombreuses sollicitations des associations, restées souvent sans réponse, la préfecture régionale d'IDF et la mairie de Paris ont organisé hier matin la mise à l'abri de 498 personnes. Retour en photos.
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