Là où rien ne pousse, où le moindre mètre carré est dédié à une activité stricte et sans âme, le neuf quartier de Borderouge ou ni brique rose, ni espace vert puisse pousser librement, dans un souci de gentrification de nos vies, l’état organise l’expulsion de familles Albanaises pour pouvoir raser tranquillement une des dernières Toulousaines et ainsi réaliser pour finir son projet immobilier d’envergure et de laideur total de ce quartier de cube et de sécheresse.

Derrière l’ultime symbole de vie, un arbre d’une centaine d'années lui-même étriqué entre d'autres cubes, se dresse une maison qui résiste… ces familles venues d’Albanie qui ont fui les persécutions et qui ont trouvées refuge dans cette maison abandonnée attendent leur expulsion imminente.

« C’est pour demain (explique Jonela, 12 ans). Je ne sais pas si on va aller à l’école parce qu’on doit se faire expulser, mais on ne sait pas où aller ».

Expulser, ne veut pas dire « expulsé de France et renvoyer sous OQTF en Albanie », non, restons humain, juste du logement pour se retrouver à la rue. Ce ne sera pas la première fois que l’on voit à Toulouse des familles (donc avec enfants) dormir dans un buisson, sous une tente ou dans une voiture pour les plus chanceux.

Qu’adviendra-t-il de cette famille ?

• Blero, 16 ans
• Jonela, 12 ans, en 6^ème
• Albana, 9 ans, au primaire
• Gabriel, 4 ans, 1ère année de maternelle 

Pour le moment, seul leur sourire et leurs dignité subsiste.