Qui se demande si avec la venue du CTRI, l'on n'est pas en train de reproduire les anciens schémas décriés, produits par "la légion étrangère", "les Ajéviens" ou encore "la Young Team" ? Le commun des mortels pense qu'il serait surprenant, voire ahurissant d'imaginer Brice Clotaire Oligui Nguema en train d'encourager un acte qui le dessert au vu du crédit qu'ont depuis apporté à ses idées et initiatives, ses compatriotes, exténués par de longues années de disette. Mais, une question est de le dire, une autre est de se demander pourquoi l'acte posé par Yann Koubdjé que l’on voit sur les clichés ,n'a pas encore suscité réaction chez celui- là même qu'il est sensé servir et à qui il doit de tout temps, ainsi vont les principes à ce niveau de l'État, rendre la confiance placée en lui ?

Comment, doit-on se demander, les Gabonais qui attendent que la Transition qu'ils se jurent d'accompagner pour qu'elle leur apporte le réconfort qu'ils attendent de tous leurs vœux, peuvent-ils accueillir des nouvelles aussi scandalisantes qui mériteraient, sous d'autres cieux, d'être classées secret d'État pour ne pas qu'elles fuitent, car touchant, si on ne le sait pas, à l'intimité de l'Institution présidentielle ? Du coup, l'on glose : "quel est le coût de ce palace volant baptisé "Mont Iboundji", équipé de deux chambres avec salles de bain, d'un bureau présidentiel, d'une salle de réunion d'une capacité de huit personnes, d'un espace business permettant d'accueillir des délégations accompagnant le président et d'un espace économique certainement dédié au service de sécurité de bord ?

30 milliards de francs CFA serait la somme engloutie dans la réalisation des travaux d'aménagement de cet avion présidentiel. Le CTRI n'a-t-il pas d'autres projets d'envergure à réaliser ? Doit-il si tôt s'engager dans de telles opérations de prestige susceptibles de plomber les finances publiques et le crédit dont il jouit auprès des citoyens qui se préparent à lui répondre lors du référendum à venir sur la nouvelle Constitution ? Quel sort devrait être réservé à Yann Koubdjé, si le Gabon admettait d'être considéré comme État de droit, que l'on aperçoit fièrement en train de filmer l'intérieur de cet avion, sachant les images compromettantes puisque déjà relayées par les réseaux sociaux ?