Vaste chantier tout de même! Les travaux de restauration du bâtiment qui abritait cette radio depuis le 7 février 1981, sont en cours d'exécution, nous apprennent tous ceux qui passent par-là.

Laurence Ndong, la très charmante Ministre de la Communication et des Nouvelles technologies de l'information, contremaître desdits travaux, veille au grain. Mais seulement voilà : ressusciter cette radio relève d'un grand miracle que même Jésus, faiseur de miracles, n'aurait jamais pu accomplir, malgré ses grands pouvoirs divins.

Avec une structure en plein redressement judiciaire et qui traîne une ardoise de plus de 25 milliards de FCFA vis-à-vis de ses créanciers, la remettre sur les rails, relève d'un exploit et pas des moindres. Cette radio, va-t-elle adopter une autre dénomination comme l'a fait la défunte Air-Gabon qui devient Fly Gabon, ou va-t-elle garder son ancienne raison sociale "Africa N°1" ? La question tombe sous le sens, la France et le Gabon se battent depuis plusieurs années pour conserver cette marque Africa N°1.

La Ministre de la COM, Laurence Ndong, semble passer à côté de la plaque. Ce bout de dame, au lieu d'abord de régler toutes les questions préjudicielles liées à la survie de ce médias, préfère prendre des raccourcis maladroits dignes d'un amateurisme déroutant. Qu'en est-il du contentieux avec la Lybie, propriétaire de cette radio puisqu'elle détient la majorité des parts du capital (52%). Pourquoi cette précipitation, au point de donner dans un désordre ambiant ? Veut-elle, par cette agitation quelque peu maladive, séduire le général Président ?

La dame a bricolé à la va vite un studio au stade d'Angondje où cette radio émet depuis la date d'ouverture du dialogue dit inclusif. Rallier Akanda, c'est la croix et la bannière pour les agents. Pas de véhicules de liaison. Oh que si, un pick-up assure laborieusement cette tâche au quotidien bien qu'avec des fortunes diverses. Les employés, pour la plus part, habitent le grand Libreville. Si le véhicule de liaison est au point mort faute de carburant, le personnel est condamné à joindre Akanda par les moyens du bord.

Elle a fabriqué des nominations de parents amis et connaissances. Le libyen qui fait office d'Administrateur Directeur général, a désormais un conseiller avec rang et prérogatives de Directeur général délégué. Un Directeur commercial figure également dans le nouvel organigramme de la structure. Pour ce poste, la dame ne s'est pas encombrée d'appels d'offres ainsi qu'il est mentionné dans la convention d'entreprise. Quel annonceur serait tenté de communiquer dans une radio qui émet sur un rayon seulement de quelques kilomètres, une radio qui est bien loin de ses 20 millions d’auditeurs quotidiens qu’elle atteignait sur l’ensemble du continent ?

Au fait, Sons et Images, autre actionnaire, a-t-il été saisi pour cette opération de parachutage de parents amis et connaissances ? On en doute.

Ces nominations devaient d'abord être validées par les administrateurs de cette société anonyme, puis par le Conseil d'Administration.

On comprend aisément pourquoi, un ancien patron de la maison lançait: « après moi, c'est le déluge ». Et nous en sommes là.

Le personnel pour la plupart ayant dépassé ou atteint l'âge de la retraite, n'a toujours pas reçu son solde de tous comptes, en fait des droits légaux à défaut de lui verser la prime transactionnelle.

Laurence Ndong, Ministre de la Communication et des nouvelles technologies de l'information, pour les maintenir en vie, préfère leur verser des salaires au lance-pierres. Nombreux sont dans un état d'extrême précarité. D'autres ne sont plus de ce monde.

Simplement étonnant pour une société en pleine redressement judiciaire, donc déficitaire. Pour une boîte en redressement judiciaire, comment comprendre le sens de toutes ces nominations qui viennent alourdir les charges d'une structure sous respiration assistée?

La dame se fiche des recommandations édictées par les services du Ministère du Budget qui tiennent les cordons de la bourse