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Mercredis des révolutions - Université populaire de la société d'histoire de 1848 - Paris 18e.

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Événement 29 février 2024

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Iraniennes en Révolution

À l’approche du 8 mars, journée des droits des femmes, ce débat avec deux spécialistes de l'Iran sera l’occasion d’interroger l’histoire et l’actualité de la lutte des femmes insurgées dans ce pays.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Date

Le 6 mars 2024

Lieu

Mairie du XVIIIe arrondissement de Paris de 18h30 à 20h30

Réservation

entrée libre

Information

Avec le soutien de Mediapart, Politis, le podcast Paroles d'histoire et l'association des professeurs d'histoire/géographie (APHG)


Illustration 1

En Iran, le 16 septembre 2022, l’annonce du décès de Mahsa Amini, battue à mort par la police des mœurs, suscite une puissante révolte spontanée des Iraniennes contre le régime des mollahs. Rejointes par des hommes, ces femmes insurgées illustrent la capacité du féminisme à cristalliser les colères et à porter un espoir révolutionnaire. Violemment réprimé par le pouvoir politique, le mouvement de contestation « Femme, vie, liberté » continue pour autant à incarner les aspirations démocratiques d’une grande part de la société iranienne. 


À l’approche du 8 mars, journée des droits des femmes, et alors que le combat des iraniennes n’occupent plus les unes des journaux français, cette séance sera l’occasion d’interroger l’histoire et l’actualité de cette lutte. Qu’est-ce qu’être une femme en Iran aujourd’hui ? En quoi le mouvement « Femme, vie, liberté » peut-il être perçu comme une révolution, porteuse d’une transformation radicale et profonde de la société ? En quoi a-t-il permis de nouer des solidarités entre les sexes et entre les générations ? Dans quelle mesure est-il l’héritier de décennies de combats féministes et de l’engagement des femmes dans des mouvements révolutionnaires du passé ? Comment résistent les iraniennes aujourd’hui en dépit de la répression ? Comment manifester aujourd’hui depuis l’Europe des solidarités envers les femmes iraniennes en lutte ?

Pour en débattre nous aurons le grand plaisir d’accueillir :


Azadeh Kian, professeure de sociologie à l’Université Paris Cité, directrice du CEDREF. Ses travaux concernent l'Iran et le Moyen-Orient, les études de genre et les perspectives postcoloniales et intersectionnelles. Elle est notamment l’autrice de La République islamique d’Iran (Michalon, 2005), de L’Iran, un mouvement sans révolution ? (Michalon, 2011), de Femmes et pouvoir en islam (Michalon, 2019), et de Rethinking Gender, Ethnicity and Religion in Iran: An Intersectional Approach to National Identity (Repenser le genre, l’éthnicité et la religion en Iran : une approche intersectionnelle de l’identité nationale), London & New York, I. B. Tauris. Bloomsbury, 2023.

Chirinne Ardakani est avocate. Elle exerce en droit pénal et en droits des étrangers et défend, en particulier, les dissidents politiques.  Résolument attachée aux droits de la défense et aux droits humains, notamment des personnes exilées, elle conçoit sa pratique comme un outil concret de mobilisation en faveur des libertés politiques. En septembre 2022, en réaction au décès de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini, elle a fondé l’association Iran Justice. Rassemblant avocats, juristes et militants des droits humains, le collectif inventorie, documente et qualifie les exactions du régime iranien dans l’objectif de traduire un jour ses auteurs en justice, pour que cesse l'impunité des crimes d'État en Iran. Acquis au contentieux stratégique, Iran justice est à l’origine de plusieurs actions judiciaires, dont une plainte visant plusieurs dignitaires iraniens, et d’une saisine du groupe de travail sur la détention arbitraire pour alerter sur le cas du prix Nobel de la paix Narges Mohammadi. 

La séance sera animée par Caroline Fayolle, historienne.

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