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Observatoire des violences institutionnelles et policières commises à l'encontre des personnes en situation d'exclusion

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Portfolio 22 janvier 2025

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Observatoire des violences institutionnelles et policières commises à l'encontre des personnes en situation d'exclusion

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L'opération « Dans ta rue » se poursuit en février !

Il est encore temps de participer ! Cette action de sensibilisation sur la situation des personnes exilées à la rue qui se retrouvent confrontées à un continuum de violences institutionnelles et policières joue les prolongations car nous avons reçus de nombreuses contributions ! Retour sur la deuxième semaine de l'opération en dessin.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

  1. Illustration 1
    © Damien Roudeau

    Témoignage suite à l’évacuation du camp de l’écluse à St Denis

    “Si on se pose quelque part ils nous disent de dégager. On a même plus de tentes et on est isolés, du coup on est invisibles pour les associations et plus personne ne vient nous apporter de l'aide.

    Alors plus de toilettes, plus d'eau, plus de nourriture, on est privé de tout... La seule chose qui me reste c'est mon récépissé. Qu'est-ce que je dois faire ? Manger mon récépissé ? Là tout de suite j'ai juste envie de me suicider.”  

  2. Illustration 2
    © Jeanne Lelièvre

    Témoignage de Monsieur D. frappé dans un commissariat 

    “J’étais avec des amis sur les marches de Montmartre, devant le Sacré-Cœur. (...) La police est arrivée et ils sont venus tout de suite vers nous. Ils ont dit « contrôle ! » Je leur ai dit « on n’a rien fait de mal, nos papiers sont en règle regardez » mais ils se sont tout de suite énervés. Ils ont dit « vous êtes saouls et vous nous avez poussé, vous êtes violent Monsieur, maintenant vous allez venir au commissariat ». (…)

     A peine entré ils m’ont balayé les jambes d’un coup de pied et se sont jetés sur moi. Ils criaient « fils de pute ! Fils de chien ! » et me frappaient très fort. Je me suis relevé plusieurs fois et à chaque fois ils recommençaient en me fauchant la jambe et en me tapant de nouveau. L’un d’entre eux m’a tellement tapé qu’il saignait des phalanges.”

  3. Illustration 3
    © Berenice Guills

    Témoignage d’une maraude à Stalingrad, sous le pont du métro aérien 

    “8 agents de la Police Nationale sont arrivés sur le campement afin de réveiller les gens et leur demander d'évacuer le campement. Nous avons observé les policiers exprimer des propos violents envers les personnes exilées présentes "allez ça dégage" "si vous ne vous levez pas maintenant ça va dégénérer et on sait pour qui ça va mal tourner".

    Deux policiers en particulier étaient violents physiquement envers certaines personnes : coups de pieds pour réveiller les personnes au sol, l'un d'eux a tiré un homme qui refusait de bouger par les bras pour le déplacer de son couchage. L'un a mimé à répétition le fait de donner des coups de matraque.”

  4. Illustration 4
    © Fred Sochard

    - "Nous ne savons pas où dormir, nous sommes des exilés"

    - "Va t'exiler plus loin !"

  5. Illustration 5
    © Chloé Mayoux

    Expulsion illégale d'un squat à Saint-Ouen  

    « La police est entrée par effraction, arme au poings à la main, en disant insultes racistes : "Ils ont cassé le cadenas regardez ! Ils ont cassé une fenêtre et sont entrés par-là et ont même fait sortir les gens par la fenêtre. Ils n’avaient aucune autorisation. C’est la police nationale et le propriétaire qui sont venus comme ça. Dedans on a des affaires personnelles, les papiers administratifs, tout. Ils ne veulent pas nous laisser rentrer pour les récupérer. Il y en a qui travaillent, ils ne savent même pas ce que se passe. Il y en a un il est parti acheter du pain, quand il est revenu c’était fermé.

    Ils n’ont même pas vérifié nos noms. On leur dit qu’on a le statut de réfugié car certains disaient « rentrez chez vous », « rentrez dans votre pays » mais aujourd’hui chez nous chez la France. Où on va aller maintenant ? C’est pas normal de nous dire ça" "vers 10h30 le matin, environ 50 policiers sont arrivés. Ils ont demandé à O. de leur ouvrir la porte. Il a refusé et a demandé des papiers ou justificatifs pour rentrer. Une dame en civile à demander à casser le cadenas, ils ont aussi cassé la fenêtre. Ils ont dégainé leurs armes pour nous intimider alors qu'on était sans défense. Quand ils sont sortis ils nous ont dit "c'est pas illégal vous êtes sortis de vous-même""

  6. Illustration 6
    © CAD

    Pour en savoir plus sur l'opération, c'est ici !

    Pour ne rien rater des la diffusion de ces illustrations, suivez l'opération "Dans ta rue" sur les réseaux sociaux du CAD :

    N'hésitez pas à relayer et à participer à votre tour en nous envoyant une illustration des témoignages recueillis sur le terrain !

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