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Billet de blog 27 avril 2011

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Che Guevara

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Le : 20/11/2009
A: Toulouse

Critique de l'article "Ernesto Che Guevara" (l'express; Wherwolf spirit)
par 0227081602151217

I) Lire cet article pour saisir l'objet de ma recherche et la cause de mon insurrection
ERNESTO CHE GUEVARA
Héros et guérillero: le mythe du Che perdure. Quarante ans après la mort de l'icône de la révolution cubaine, ses exactions restent un sujet tabou. L'Express a retrouvé quelques-uns de ses anciens compagnons de route, aujourd'hui en exil. Leurs récits font froid dans le dos.
Avec sa gueule d'ange et son béret à étoile, l'Argentin Ernesto «Che» Guevara incarne à lui seul la pureté originelle de la révolution cubaine. Son effigie de héros populaire a acquis, depuis une quarantaine d'années, l'aura d'une icône. Quelque 20 millions de personnes, à travers le monde, posséderaient un tee-shirt à l'image du «rebelle éternel», assassiné le 9 octobre 1967 dans un village de Bolivie (lire le témoignage de Felix Rodriguez). La mythologie aurait-elle faussé notre perception de la réalité? Ceux qui l'ont connu aux premières heures de sa fulgurante carrière portent, en tout cas, un autre regard sur le «guérillero romantique». Anciens compagnons d'armes ou victimes, ils brossent le portrait d'un être froid. Brutal. Autoritaire. Et aux mains tachées du sang de nombreux innocents.
Luciano Medina, d'abord. A 81 ans, robuste, volubile et enjoué, il reste ce guajiro (paysan) qu'il fut au temps de la révolution quand il était le facteur personnel de Fidel Castro. Dans la sierra Maestra, en 1957 et 1958, c'est lui qui acheminait les messages du comandante en jefe à travers les lignes ennemies aux autres comandantes: Raúl Castro, Camilo Cienfuegos ou encore Ernesto «Che» Guevara. «C'est simple, je les ai tous connus», lance l'ex-coursier, dont la voix rocailleuse retentit dans le deux-pièces exigu de Miami (Floride) qu'il occupe depuis les années 1970. «Guevara? Il traitait mal les gens. Très mal», insiste Medina. Les deux hommes se sont fréquentés, deux mois durant, en avril-mai 1958, dans le campement de La Otilia, près de Las Minas de Bueycito. «Un jour que je lisais Sélection du Reader's Digest, peinard dans mon hamac, le Che, furieux, m'arrache la revue des mains et s'écrie: "Pas de journaux impérialistes ici! " Mais surtout, il tuait comme on avale un verre d'eau. Avec lui, c'était vite vu, vite réglé. Un matin, vers 9 heures, nous déboulons au Rancho Claro, une petite exploitation de café appartenant à un certain Juan Perez. Aussitôt, le Che accuse le fermier d'être un mouchard à la solde de la dictature de Batista. En réalité, le seul tort de ce pauvre homme était de dire haut et fort qu'il n'adhérait pas à la révolution.» Une heure plus tard, le malheureux caféiculteur est passé par les armes devant sa femme et ses trois enfants de 1, 3 et 4 ans. «Les voisins étaient traumatisés, indignés. Et nous, la troupe, nous étions écoeurés. Avec trois autres compañeros, nous avons ensuite quitté le Che pour rejoindre un autre campement.» A l'image de Juan Perez, 15 «traîtres», «mouchards», ou supposés tels, devaient pareillement être liquidés sur ordre de Guevara, entre 1957 et 1958. Et ce n'était qu'un début.
Aujourd'hui retraité en Floride, mais autrefois capitaine au sein de la fameuse colonne n° 8, celle de Che Guevara, Eduardo Perez, 71 ans, conserve, lui aussi, un souvenir pour le moins mitigé de son supérieur hiérarchique. Selon cet ex-comptable devenu révolutionnaire, le guérillero argentin se montrait hermétique à l'esprit de camaraderie qui régnait à tous les échelons de l'armée rebelle. Il en veut pour preuve ce récit édifiant: en novembre 1958, le Che envoie 30 de ses hommes, dont Eduardo Perez, en première ligne. Leur mission: tendre une embuscade à l'armée du dictateur Batista, dont une colonne, partie de Fomento, se dirige alors vers le massif de l'Escambray, où se trouve le Che. «Après une minutieuse préparation, nous lançons l'assaut vers 14 heures. Mais, deux heures plus tard, notre position n'est plus tenable en raison de la puissance de feu adverse. Du coup, nous décidons de nous replier d'un kilomètre. Mais, quand le Che a pris connaissance de notre recul, il nous a coupé les vivres!» Une journée passe, sans rien à se mettre sous la dent. Puis deux, puis trois...
Finalement, après soixante-douze heures de diète forcée, le détachement est à nouveau ravitaillé grâce au commandant Camilo Cienfuegos, qui, venu du nord, passait dans le secteur avec ses hommes pour livrer une cargaison d'armes à Guevara. «Ayant appris notre sort, Camilo nous a fait livrer d'autres rations. Plus tard, il a, paraît-il, sermonné le Che: "Que nos hommes soient tués par ceux de Batista, d'accord; mais qu'ils meurent de faim, non! "»
Au fond, même si les portraits géants du Che jalonnent leur île, ce sont sans doute les Cubains qui sont les moins sensibles au «charme» de l'icône planétaire de la révolution. Tel est l'avis d'Agustin Alles Sobreron, toujours fringant malgré ses 81 ans et qui rédige, ces jours-ci, ses Mémoires de guerre. En mars 1958, ce journaliste, accompagné d'un photographe, fut le premier reporter cubain à rencontrer, pendant de longs mois, successivement, Che Guevara et Fidel Castro dans la sierra Maestra. Un scoop publié sous la forme d'un article-fleuve dans la prestigieuse revue cubaine Bohemia (aujourd'hui disparue), où le Che s'offusque qu'on lui prête des sympathies communistes: «Je suis un militaire, rien de plus!»
A la Cabaña, il exécute les basses oeuvres du régime
«En arrivant dans le campement du Che, raconte l'ancien reporter, j'ai été frappé par sa remarquable organisation. Le bivouac possédait son propre four à pain, un petit hôpital et un émetteur de la clandestine Radio Rebelde. Tout était beaucoup mieux tenu que chez Fidel... Mais j'ai, aussi, vite remarqué que le Che ne comprenait rien à la mentalité des Cubains. Ils sont blagueurs, conviviaux et, soyons francs, un peu bordéliques; lui était réservé, intériorisé, rigide. Pas vraiment antipathique mais imbu de lui-même et un peu arrogant. En un mot, c'était l'Argentin typique!»
Quoi qu'il en soit, le 1er janvier 1959, jour du triomphe de la révolution cubaine, Che Guevara est célébré en héros. C'est lui qui, par la prise stratégique de la ville de Santa Clara, située dans le centre du pays, a fait sauter le dernier verrou et ouvert la voie de la victoire vers La Havane (dans l'ouest du pays). Dans la capitale, c'est la liesse. Et pour «el Che», une nouvelle vie commence. Fidel Castro le nomme commandant de la Cabaña, prison qui domine le port de la capitale. Derrière les hauts murs de cette ancienne forteresse coloniale, le guérillero argentin va écrire, au cours de l'année 1959, les pages les plus ténébreuses de la révolution cubaine - et de sa propre histoire.
Minimisée par de nombreux biographes de Che Guevara, cette période restera pourtant gravée à jamais dans la mémoire collective des Cubains. Tandis que Castro chauffe à blanc la population par ses discours enflammés, Guevara prend en charge les basses oeuvres. Selon Armando Lago, vice-président de l'institut de recherches Cuba Archive, 164 personnes sont envoyées au paredon (peloton d'exécution) de la Cabaña entre le 3 janvier et le 26 novembre, date à laquelle Guevara quitte la carrière pénitentiaire (1). Cette célérité fait de lui le plus grand meurtrier de l'histoire de la révolution cubaine (216 meurtres au total), devancé seulement par Raúl Castro, responsable, directement ou non, de 551 exécutions. Quant à Fidel, sans doute plus calculateur et soucieux de la postérité, il n'a jamais commis l'imprudence de se tacher les mains de sang.
En ce début d'année 1959, à la Cabaña, où s'entassent 900 détenus, on fusille tous les jours, généralement le soir. Pour partie, les condamnés à la peine capitale sont des membres de la dictature déchue, coupables de crimes avérés. Mais dans le couloir de la mort se trouvent aussi de simples opposants politiques et nombre d'innocents. C'est le cas de l'agent de police Rafael Garcia, 26 ans, de la Section radio-motorisée de La Havane. Accusé, à tort, d'avoir participé à l'assassinat d'un membre du Mouvement du 26 juillet, le parti de Castro, ce simple flic est condamné à mort, le 13 mars, à l'issue d'un simulacre de procès vite expédié. Son exécution est programmée pour le 18. Mais sa famille remue ciel et terre, réunit les preuves de son innocence et produit des témoignages à décharge. Le tribunal, en appel, n'en tient aucun compte. Sergio Garcia, frère du condamné, obtient un rendez-vous avec Che Guevara. «Je lui ai dit: "Regardez le dossier, il y a erreur, vous verrez par vous-même." Alors Guevara m'a regardé et, l'air narquois, il a lâché: "Votre frère est peut-être innocent, mais il portait l'uniforme bleu. Alors il doit mourir." Puis il m'a congédié.» Quarante-huit ans plus tard, dans son appartement du quartier de Little Havana, à Miami, Sergio Garcia tient à lire, à voix haute, la dernière lettre que son frère adressa à sa jeune épouse. La voix est blanche, ses mains tremblantes, ses yeux soudain humides: «Mon amour adoré, ceci est la dernière lettre de ma vie. Nos quatre mois de mariage furent les plus beaux du monde. Je suis fier de ma famille. Je vous aime à la folie. La seule chose qui me peine est que je meurs innocent. Je dois te laisser, mon amour, car je crois qu'ils viennent me chercher. Rendez-vous dans l'autre vie où nous nous retrouverons, ma chérie. Rafael.»
«La révolution exigeait qu'il tue, il tuait»
Témoin clef de cette période, le père Javier Arzuaga, aumônier de la prison de la Cabaña, aura mis près de cinq décennies à rompre le silence. Dans Cuba 1959: La Galera de la Muerte (Cuba 1959. Le couloir de la Mort), publié l'année dernière à Porto Rico, celui qui recueillait les confessions des condamnés et les accompagnait dans leurs derniers instants affirme que des dizaines d'entre eux étaient innocents. «Le Che n'a jamais cherché à dissimuler sa cruauté, souligne-t-il. Bien au contraire. Plus on sollicitait sa compassion, plus il se montrait cruel. Il était complètement dévoué à son utopie. La révolution exigeait qu'il tue, il tuait; elle demandait qu'il mente, il mentait.» A la Cabaña, lorsque les familles rendent visite à leurs proches, Guevara, comble du sadisme, va jusqu'à exiger qu'on les fasse passer devant le mur d'exécution, maculé de sang frais...
«Je crois qu'en définitive cela lui plaisait de tuer des gens», estime Huber Matos, qui, en qualité de commandante de la revolucion fut l'alter ego du guérillero argentin, avant d'être condamné à vingt ans de cachot, à la fin de 1959, pour avoir dénoncé la dérive autoritaire du mouvement (2). «Au début, dans la sierra Maestra, nous avons noué une amitié qui reposait sur des affinités intellectuelles. Comme lui, j'avais une formation universitaire. Mais, quand j'ai su ce qu'il faisait à la Cabaña, j'ai pris mes distances. Tout le monde savait ce qui se passait là-bas...»
PS : Un certain parti politique en France et plus particulièrement son leader aime se revendiquer de Che Guevara. Je parle bien sur de la LCR et de Besancenot. Si l'Etat ne condamne pas le leader de la LCR ainsi que tous ceux qui se réclament du guévarisme, puisque celui ci s'est rendu coupable de crimes horribles, alors n'importe qui peut se revendiquer de n'importe qu'elle dirigeant qui est qualifié de sanguinaire. Alors, tous les nostalgiques du national socialisme, où du stalinisme pourraient avoir opinion sur rue vu que Besancenot n'hésite pas à mettre en valeur un assassin.
Et puis, on pourrait trouver des tee-shirts où des sweats à l'image du Führer où de Staline, puisque l'image de Che Guevara est devenue un symbole commerciale. Alors, pour que tous soit remis dans l'ordre, l'Etat républicain, en suivant sa logique, doit interdire toutes diffusion du "Che". Et elle doit condamner très sévèrement Besancenot et la LCR, voir même interdire ce parti pour apologie de crime contre l'humanité. Car ce n'est pas la première fois, puisque Besancenot met en avant également un autre tortionnaire de l'histoire, je parle cette fois-ci du juif Trotsky, responsable de millions de morts lorsque le régime communiste comprenait énormément de juifs dans son appareil de direction, que ce soit au sommet du régime, que dans les petites sphères locales (N'en déplaise aux historiens juifs qui essayent de mettre sur le dos de Staline tous les morts du communisme dans l'ex URSS).
Wherwolf spirit
(Source : l'Express)
II) *interrogation personnelle d'après l'article de l'express (Voir ci-dessus):

A ÉTUDIER DE PRÊT CE QU'EXPRIME L'ARTICLE :
En bref il relève deux hypothèses :
- Soit la révolution ne peut être que radicale et passer systématiquement par la violence, les armes et les crimes (cf.le che) et donc meurtres d'innocents? (attention hitler aussi a tué des innocents pour une autre idéologie...mais...)
- Soit le leader de la LCR, idéalise (à tort) un homme politique et révolutionnaire, certes efficace, mais meurtrier, et nie la violence et le sang versé, ainsi que les meurtres d'innocents par ce même héros de la révolution (226 exécutions plus ou moins justifiées à son actif?)
( Notes personnelles : Est-ce vraiment ces questions-là qu'il faut se poser ?; Ne serait-ce pas davantage intéressant que d'identifier la nature de cet article, de juger de la légitimité de ses arguments critiques? Et surtout, mettre en relation cet article avec d'autres sources afin de démontrer en quoi ce portrait du Che (ci-dessus) est fidèle ou pas à l'image du personnage révolutionnaire qu'il était?)
* l'article de l'express est-il objectif? arbitraire? Un peu extrémiste dans son jugement sur Mr Besancenot?
Ou, prononçons les mots sans ambages : l'Express est-il un journal de droite fustigeant un homme de gauche?
Pour répondre à ces interrogations, je vais procéder à quelques recherches sur cet article, l'origine de l'express, son idéologie politique; et dans la continuité je m'efforcerai de donner des renseignements à titre indicatif sur le groupe-auteur de cet article "Wherwolf spirit", afin d'esquisser également un portrait idéologique et politique de ce-dernier;
Avant tout, mon objectif est de démontrer le caractère dogmatique de cet article ou bien au contraire d'écarter l'hypothèse d'un jugement subjectif (de la part du groupe auteur de l'article) et influencé par le parti opposé (droite UMP ou autre), et ainsi, rétablir l'objectivité, si elle existe dans cet article, des propos écrits ci-dessus dans l'express.
Après quelques recherches: l'express fut créer par Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud, des personnages radicaux socialistes. A ce jour des témoignages de citoyens indiquent le caractère politique mitigé de l'express; plutôt à gauche, sans être vraiment trop à gauche, ou plutôt centre gauche...?
Aujourd'hui le journal subit les effets controversés d'un système politique "en bordel" ou le clivage gauche/droite s'est aplanie. Parfois plus à gauche, parfois plus au centre, cela doit beaucoup dépendre des auteurs/journalistes et leurs jugements personnels influençant leurs écrits...
L'express aujourd'hui appartient au groupe belge, le "groupe express roularta" (filiale Roularta Media Group), il se positionne donc comme un journal d'information (politique et autre) complet.
Par conséquent, niant les tendances politiques existantes (gauche/centre/droite) et ne se positionnant ni à droite ni à gauche; Son principe premier étant la diffusion globale d'informations.
Néanmoins une critique de ma part se manifeste dans la remise en question de la globalisation politique du monde: la globalisation est une caricature de la généralisation facile pour revendiquer une "apparence neutre" et presque à défaut "apolitique", ce qui n'est pas le cas de l'express puisque ce- dernier s'engage tout de même, de par ses articles, à parler de politique.
La combine facile de l'express étant de se situer "hors de la sphère politique".
Comment peut-on écrire, critiquer une position politique X, ou une réforme politique, et polémiquer sur des interventions,des situations actuelles en étant un journal ni de gauche, ni de droite ...autrement dit comment peut on juger des avis politiques sans idées ou idéologies politiques?
Alors, soit l'express n'est qu'un journal "global", ou la politique ne reste qu'un sujet traité "globalement" et en surface? Soit,ce journal se qualifiant de "complet" demeure aliéné à la tendance politique de ses auteurs, et subit les fluctuations (respectives à chaque auteur..) politiques de ses "écrivants"(cf. écrivains et écrivants R.Barthes)
Face à l'article; La parole de Besancenot:
Attention : A voir la vidéo de Besancenot sur son livre "Une braise qui brûle encore" édité par "mille et une nuits" qui discrédite totalement cet article dénigrant son discours sur le Che ci-dessus, le qualifiant d' "apologie du crime"; hors le leader et édificateur du NPA, ne fais qu' expliciter une théorie révolutionnaire marxiste (commune aux deux hommes) et en relever les points forts en accord avec sa théorie politique:
Il cherche à démontrer en quoi "(L)a pensée politique (du Che) a incarnée quelque chose à l'époque" (cf vidéo) "pas seulement contre l'impérialisme et le capitalisme mais aussi face au socialisme réellement existant " comme l'URSS ( clash le che vs la bureaucratie de Moscou)
Besancenot l'explique clairement, il veut voir ce que l'on peut retenir de l'idéologie guevariste, avec un esprit critique. (Cen'est pas tout à fait le reflet d'une apologie cela, mais plutôt celui de la neutralité. Il me semble...)
voir la vidéo : http://www.dailymotion.com/video/x33xol_besancenot-promo-du-livre-che-gueva_news
Retour sur l'article de l'Express:
Je vais tenter de chercher des information sur le groupe "Wherwolf spririt".
Résultats : Après plusieurs recherches, ne parvenant pas à trouver d'informations claires et précises sur Wherwolf spirit, je décide de me concentrer sur la transformation politique du journal et ce qui en résulte aujourd'hui.
Créer par deux grands personnages radicaux-socialistes l'Express était à l'origine un journal d'information clairement positionné à gauche. A ce jour, il appartient à la filiale belge "Roularta Media Group", et tout porte à penser, de part le contexte politique actuel en Belgique (montée fulgurante de la droite au pouvoir) que le journal a viré de bord.
Critiqué par les anciens lecteurs comme étant devenu un journal de droite, l'Express a perdu une certaine catégorie de lecteurs fidèles, mais en a attiré également une autre.
Je vais me référer principalement à l'opinion publique, autrement dit aux divers avis des lecteurs postés sur les forums.
http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20080110000126AA5MLkj
Certains, modérément qualifient l'express de journal "de droite mais légèrement",peut être par mesure de précaution vis à vis de la tradition gauchiste à l'origine de sa création("Très vaguement classé centre-gauche ..souvenir de ses débuts ?"), ou bien parce que le journal traite de la politique de façon complète (vu ci-dessus) et donc ne "paraît pas s'engager" clairement vers une tendance,ou tout dû moins tente de le faire croire; La preuve en est: "C'est un des hebdo les plus "neutres", les plus équilibrés...
Entre le Point et Le nouvel Obs., quoi..."
D' autres ne se gênent pas pour argumenter sur la versatilité politique de l'Express, voir même sur sa prise de position radicale à droite. Ainsi, ils apportent des preuves manifestes, bien que souvent ignorées, de son positionnement politique capitaliste:
"De droite.Un journal de gauche, donc anticapitaliste, ne devrait pas publier de pub".
Nous pouvons constater le caractère politique subversif de ce journal, d'après les lecteurs.
Journal d'information "complet" (politique, économie,sports, société...), ou "complet" (approche globale ou générale de la politique,l'économie, la société etc.)...?
Ce qualificatif englobe une amplitude perverse d'interprétations qui peut leurrer le lecteur comme le renseigner.
COMPLET comme divers ou COMPLET comme global (voir comme une approche désinvolte et approximative de la politique...)?
La question reste en suspend.
Cependant il est évident que l'article édité sur le Che est plus que "très légèrement" dirigé à droite. J'en émets l'hypothèse après avoir analysé les moyens de persuasion (l'Ethos et Pathos) utilisés dans cet article.
Le Che est dépeint comme un révolutionnaire communiste cruel et sanglant à la façon stalinienne: "Le plus grand meurtrier de l'histoire de la révolution cubaine (216 meurtres au total)".
Un meurtrier tuant des innocents sans scrupules : "nombre d'innocents. C'est le cas de l'agent de police Rafael Garcia, 26 ans, de la Section radio-motorisée de La Havane. Accusé, à tort (...)"
Il est également décrit comme un tueur et manipulateur embarqué et submergé par la Révolution : " La révolution exigeait qu'il tue, il tuait; elle demandait qu'il mente, il mentait."
Pour finir, Wherwolf spirit met en exergue le sadisme manifeste de ce personnage : "(...)lorsque les familles rendent visite à leurs proches, Guevara, comble du sadisme, va jusqu'à exiger qu'on les fasse passer devant le mur d'exécution, maculé de sang frais..."
Parmi ces propos argumentatifs rapportés ci-dessus nous pouvons relever au minimum quatre processus de lynchage éditorial, de dénigrement journalistique :
1) le hors-contexte, autrement dit qualifier un révolutionnaire de meurtrier alors qu'il n'est qu'un homme engagé dans une lutte armée,dans un contexte de révolution; Un homme qui incarne l'insurrection populaire cubaine, la majorité, voire la totalité d'une population qui souffre et désire son émancipation. Une lutte contre l'oppression nord-américaine, et pour l'affranchissement de tout un peuple. Le Che n'a fait qu'utiliser en dernier recours (après avoir exploité toutes les possibilités d'une révolution pacifique) les armes contre les armes. Peu de révolutions dans l'Histoire n'eut d'autres moyens que d'employer la force face à la menace et la coercition.

2) La dramatisation, la culpabilisation avec l'exemple du martyr "innocent" (Rafaël Garcia). Je serai très brève sur ce procédé -là, d'une part nous n'avons pas accès au dossier disculpant l'accusé, d'autre part citez-moi, une seule révolution, une guerre, un conflit dans lesquels des martyrs, des innocents, des civils n'ont pas péris.
3) Le Che n'était ni fondamentalement tueur, ni menteur, il était en guerre contre des belligérants armés, donc il ripostait avec ses troupes entant que bellicistes armés.
Menteur non; je dirai dissimulateur, discret; n'oublions pas que c'était un des hommes les plus recherché d'Amérique , la CIA ne l'a d'ailleurs pas épargné (en Bolivie); il se devait d'être très discret. Il a même changé d'identité. Mais cette histoire ne vous fait-elle pas légèrement penser à celle de Jean Moulin durant la résistance (II guerre mondiale)? Le Che n'était pas plus "tueur ou menteur" que notre ami Jean Moulin. Alors pourquoi l'un serait un héros (J.M.), et l'autre un monstre (Le Che)?
4) Pour terminer ma critique et aboutir à l'amorce d'une réponse, je demande sur la question du sadisme guevariste, qu'on m'en apporte les preuves historiques, de droit et de fait (par ses propres aveux (manuscrits) à titre posthume, par exemple...Ceci serait une preuve sublime, cependant...).
Je ne peux me fier à de simples anecdotes rapportées, des témoignages de victimes ou anciens collaborateurs.
Les faits historiques sont vrais au moment de l'action, mais leurs échos a posteriori, ne sont que vraisemblables, car on le sait bien un témoignage d'une situation passée reste subjectif et souvent altéré par le temps.Les défaillances de la mémoire sont sources d'abstractions bien souvent floues voire romancées).
Peu importe la tendance politique du journal l'Express, je suis scandalisée par le dogmatisme de ou des auteurs, leur manque d'objectivité face à l'Histoire, et leurs jugements péjoratifs et arbitraires quant à un homme enfermé dans un temps révolutionnaire qui ne cherchait qu'à rendre ses droits fondamentaux à un peuple. Ce qui n'est pas écrit dans cet article, c'est le côté humaniste du Che (il a mené des campagnes d'alphabétisation pour le peuple, a essayé de relancer une économie nationale égalitaire, rétablir la liberté d'un peuple, s'affranchir du droit d'ingérence de la grande Amérique colonisatrice, faciliter l'accès aux soins pour tous...)
Un journal se disant "complet" n'est donc ni un journal "neutre" ni un journal "objectif", il n'est que dogmatisme, et perversion.
A quand un journal objectif, fidèle à l'Histoire et à l'actualité des faits produits ? (objectif ou presque, car les articles restent tout de même écrits et publiés par des subjectivitées et même parfois soumis à la censure.)
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