Quand le ciel est gris

Et que mon cœur est lourd

Je m'invente une vie 

Et mes pinceaux courent pour

Créer des myriades de fleurs 

Écoutant juste mes envies 

Dans des champs de couleurs

Qui me ramènent à la vie. 

... C'est baroque je sais.  Mais j'y suis depuis hier soir et je n'en ai quasiment pas décollé. 

C'était mal parti, ça a mal continué,  et presque mal fini, à croire que j'avais tous les démons de la terre collés à mes basques . Tâche sur pistache, j'ai failli abandonner cinquante fois. 

Mais que nenni. Raté pour raté, vu que j'ai besoin de me noyer la tête dans quelque chose, autant que ce soit la peinture.

Et voilà ce que ça donne quand je me lâche bravache, et que je corrige,  rectifie, superpose malgré le vent mauvais. 

Au final c'est pas mal. Enfin, quand je sais tout ce que j'y ai traversé, j'aime, même si j'ai carrément raté mon vol d'oiseaux. C'était la touche finale,  il fallait bien que ça ressemble à mon départ.  

Et voilà comment transformer un moment de pure déprime en petite joie intérieure.

Malgré tout. 

J'ai inventé des fleurs d'automne . Mon automne personnel. 

Et je voyage depuis hier soir.