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Portfolio 14 octobre 2025

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Ma rencontre avec le balbuzard pêcheur !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

  1. Illustration 1

    J'ai une véritable histoire personnelle avec les oiseaux, et notamment avec le Milan royal, qui fut le premier à attirer mon attention quant à ses (rares) claires interactions avec moi, 

    Mais s'il est une rencontre qui m'a étourdie,  tant elle a été surprenante par sa proximité.. c'est celle que je fis avec le balbuzard pêcheur. 

    L'oiseau est un migrateur qui ne viendrait en Corse qu'à  partir du printemps,  mais il faut croire que certaines familles se sont posées sur l'île, car cette rencontre je la fis en janvier,  dans la quinzaine qui suivit les fêtes.

    Il pêche dans les cours d'eau de l'intérieur,  ce qui aussi a rendu cette rencontre.... dans mon jardin, quasi improbable. 

    J'étais tranquillement en train de préparer mon repas dans la cuisine,  quand un grand bruit, un grand splatch contre la fenêtre m'a sortie de mes pensées, et que des ailes et des plumes volant dans tous les sens et disparaissant aussitôt, avec peut être un œil surpris,  me laissèrent quelques secondes pétrifiée.  

    Évidemment curieuse de comprendre ce qu'il venait de se passer,  car ce n'était pas là un moineau qui s'était écrasé contre ma vitre , j'ouvris immédiatement la porte de ma cuisine....

    Pour aussitôt me figer sur place, arrêtant même de respirer.  

    Je crois bien pour tout vous dire que je devais être en équilibre sur une seule jambe, les bras en l'air,  écartés comme un oiseau prêt à s'envoler aussi du coup. ..

    Là, à à peine deux mètres de moi, se tenait un balbuzard pêcheur, l'air manifestement surpris et il y a de quoi, tenant entre ses serres une tourterelle turque. 

    Des plumes partout sur le sol entre nous deux ...

    La tourterelle,  absolument immobile, autant que le balbuzard qui ne cessait de me fixer droit dans les yeux, était pourtant bien vivante, son petit œil noir seul témoin de sa panique intérieure, ne cessant de s'ouvrir et se refermer dans un reflexe frénétique de peur. 

    Je ne bougeais moi-même pas d'une oreille,  osant juste un chuchotement : 

    "Lâche la, laisse-la partir ..."

    Le rapace ne cessait de me fixer du coin de son œil inquisiteur, comme pour dire : " Mais pour qui se prend elle celle ci ?"

    L'instant n'a du durer que quelques longues secondes... une bonne minute peut être, et je peux vous dire qu'une minute dans certaines circonstances, c'est énorme.  

    J'ai en tout cas eu le temps de voir son plumage, son bec, son œil inquisiteur, la tourterelle affolée malgré son immobilisme total, les plumes... 

    C'était la première fois que je voyais ce rapace, et je pus l'identifier formellement  grâce à un petit bouquin sur les oiseaux de Corse que je m'étais procurée quelques semaines à peine auparavant, pour savoir reconnaître  certaines espèces qui venaient dans mon jardin. 

    Le rapace, après un temps de réflexion peut être, ou par instinct de préservation sans  doute, choisit de mépriser sa belle proie et de l'abandonner derrière lui, prenant subitement son envol pour disparaître dans le ciel. 

    Je restais encore immobile,  saisie par cette rencontre improbable, avant de m'inquiéter de la tourterelle qui ne bougeait pas d'une aile. 

    M'approchant doucement en la pensant blessée, c'est alors qu'elle aussi tout aussi subitement, partit d'un battement d'ailes se nicher dans un arbre voisin.  

    Ce n'est que lorsque je racontais l'incident à mon frère qui passa me rendre visite,  restant bouche bée en murmurant : " quelle chance" que je réalisais vraiment la valeur de ce que je venais de vivre.  

    Une autre renconre surprenante en mars, me poussa alors à réfléchir sur ce lien curieux que j'entretiens avec les oiseaux, me permettant subitement de comprendre que ce que nous appelons intuition,  est le sonar animal, raison de quelques connections favorables entre eux et moi.

    Évidemment, je n'ai pas manqué l'occasion de peindre ce balbuzard sur un galet, comme la tourterelle qui du coup nidifia au dessus de ma porte de cuisine, le merle qui le fit dans l'arbuste juste devant ma fenêtre de cuisine, et le rouge gorge qui vint me rendre visite dans ma véranda à plusieurs reprises. 

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