Du 23 février 2017 au 28 février 2017
Théâtre Garonne, scène européenne - Toulouse
1 avenue du Château d'eau - 31300 - Toulouse www. theatregaronne.com +33 05 62 48 54 77
Avec Olivia Kerverdo et Adrien Desbons Mise en scène de Nathalie Nauzes-Gibier Scénographie et lumières de Christophe Bergon
Avant les répétitions
Fin Janvier – Lettre à la comédienne au comédien au scénographe
Ne pas que cela nous échappe
Il n’y a pas de mouvements ordinaires
En tous cas je n’en vois pas
Je regarde autour, les gens qui vaquent à leurs occupations
Et ne vois aucun mouvement ordinaire
Et je ne vois pas qu’il y en ait au théâtre ou qu’il y aurait nécessité d’y en avoir
J’ai été troublé par les mouvements perpétuels dans la mise en scène de Toshiki Okada
Je crois aux mouvements perpétuels même infime
Ce n’est pas un effet de style
Comme j’ai été troublé par l’apparition des personnages de Norén dans son écriture
C’est même ça qui m’a fait accepter quelque chose que je ne sais pas encore tout à fait rendre compte
Tu le sais Olivia, nous avons lu le journal à la reprise de Démons et cela avait bouleversé notre rapport à l’écriture de Lars
Si nous reprenions Démons aujourd’hui, je viderais l’espace pour ne conserver que les mouvements essentiels
Je souhaite porter cela sur le plateau
Et cela n’est pas sans le consentement des comédiens et comédiennes
À l’atelier théâtre du lundi que je dirige, les jeunes gens ont décidé de travailler sur Démons, étonnant !
J’ai demandé l’origine de leur désir et tous ont répondu que c’était parti du journal de Lars que j’ai porté et glisser entre leurs mains pour qu’ils lisent à voix hautes…et de cette image décrite par Norén sur les trois femmes assises dans la pièce à côté qui ne lèvent pas la tête et qui ne parlent pas
Je crois que la figure de M fait partie de ces femmes qui sont dans la pièce à côté
Tu comprends Olivia …
Travaille en pensant à cela concrètement pour les jours à venir
Et je reviens du coup à la section des livres d’histoires, c’est à dire nous ne trouvons plus sa figure (celle d’Ulrike Meinhof) dans un temps présent
Elle n’est jamais nommée dans la pièce
Elle serait entre les interstices de mur…
C’est pour cela que peut-être il serait juste que elle seule disparaisse
Et ce bon docteur Gott se retrouve seul comme si il y avait eut une faille dans son système nerveux
Quel serait le mouvement perpétuel de Gott, Adrien ?
Tout cela est si exaltant
Je passe par des phases d’exaltations et d’abattements
Je ne veux pas que cela nous échappe
Christophe le verre qui tombe, l’élément extérieur qui vient au dedans et la lévitation n’oublie pas…
A tout bientôt
nathalie nauzes