Tout a été dit de la responsabilité écrasante du capitalisme néolibéral globalisé dans la catastrophe sanitaire présente: des délocalisations absurdes et criminelles de l'industrie pharmaceutique à l'abject commerce du "tourisme de masse" qui, non content de dévaster la planète, colporte et démultiplie les épidémies.
Les reflexions, tribunes et articles de toutes sortes se multiplient sur le thème "après rien ne sera plus comme avant". Très bien et pourvu que ce soit le cas! Mais en attendant une chose absolument certaine semble passer totalement inaperçue: depuis le début de l'épidémie et le confinement de près de la moitié de l'humanité qui en résulte, des milliers et milliers de vies ont été sauvées!
Combien de milliers de vies épargnées par la baisse drastique du trafic routier mondial (criminalité routière incluse)?
Combien de milliers de vies sauvées par la soudaine dépollution de l'air en zone urbaine?
Combien de milliers de morts au travail en moins du fait de la baisse d'activité industrielle et commerciale?
Combien...
Souhaitons qu'à la sortie de cette catastrophe sanitaire il sera demandé à l'INSEE d'établir en chiffre cette réalité.
Et l'on constatera sans doute que la mortalité systémique du productivisme est supérieure à celle du coronavirus...