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Billet de blog 3 juillet 2025

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Tu te perds s'il reste là

Ce billet s'interroge sur les points communs entre les victimes d'emprise thérapeutique, d'emprise dans le couple, et de harcèlement scolaire, soit plus précisément le fait que ce soient souvent des jeunes filles ou femmes, qui croient à l'idéal méritocratique républicain, et à qui la loi du plus fort est violemment rappelée.

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À la fin de cette semaine d'expression extrême (mais malheureusement pas ultime) du réchauffement climatique, j'aimerais simplement partager ici quelques vidéos sur la violence conjugale. Je les entremêle avec les extraits d'un roman de Nesrine Slaoui (1). Il me semble, en effet, que les victimes d'emprise thérapeutique, d'emprise dans le couple, et de harcèlement scolaire ont souvent en commun leur profil socio- et psychologique.

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Clip de Là-bas © Jean-Jacques Goldman, Sony, tous droits réservés.

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"On leur a vendu un mythe républicain d'égalité, mais une égalité conditionnée seulement s'ils font leurs preuves, seulement s'ils se hissent à la hauteur de la grande mère patrie. Et ils sont poussés à y croire, alors même que cette illusion les condamne dès le départ à une posture d'allégeance et d'infériorité. Nora faisait tout bien sans que cela suffise jamais. Elle commençait à être épuisée, ballottée entre deux mondes celui des siens qu'elle voulait tout en même temps fuir, défendre et représenter, et celui qui ne la considérerait jamais que comme une rescapée" (p. 32).

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Extrait du documentaire sur le féminicide de Sirima (1989) © France.tv, tous droits réservés.

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"Quand elle en parlait à des copines, qui n'en étaient pas, on lui reprochait sa susceptibilité. Anissa ne se sentait pas autorisée à se plaindre. Le harcèlement qu'elle endurait était d'autant plus douloureux qu'il ne laissait aucune trace apparente nulle part" (p. 20).

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Brève vidéo du Monde sur l'emprise au sein du couple (2020) © Le Monde, tous droits réservés.

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"Dans les écoles populaires comme dans les établissements privilégiés, les logiques de pouvoir restent les mêmes. Il est aux mains des mini-machos en puissance qui distribuent, d'une voix ingrate et éraillée, les moqueries et les louanges en fonction du degré de respectabilité des uns et des autres, évaluée à la va-vite, dans les couloirs. Les collégiennes - en bas de l'échelle mais toutefois au-dessus des homos ou trans présumés - sont les cibles privilégiées de leurs blagues lourdes, parfois sexuelles" (p. 34).

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"Ça commence aujourd'hui" du 18 janvier 2025 (extrait) © Faustine Bollaet, ReservoirProd/ Mediawan, tous droits réservés.

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"La théorie, elle la connaissait, I'histoire millénaire de la domination masculine aussi, mais, dans la pratique, en sortir était plus inconfortable que de s'y soumettre ; la violence est par fois si familière aux femmes qu'imaginer un autre fonctionnement relationnel, s'extraire de la norme, se révèle plus étrange, plus désagréable, car il faut alors réinventer l'ensemble des bases, seule, tout en étant continuellement rappelée à l'ordre par le reste du monde" (p. 90).

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"Ça commence aujourd'hui" du 18 janvier 2025 (2e extrait) © Faustine Bollaert, ReservoirProd/ Mediawan, tous droits réservés.

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Voir aussi l'histoire d'Hélène A. : https://france3-regions.franceinfo.fr/grand-est/marne/reims/de-l-enfer-du-viol-a-la-reconstruction-j-ai-encore-de-la-colere-une-vie-apres-l-emprise-3171846.html

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En route pour une thérapie-lumière avec un bon guide ? Ou pas... © Marina Rizkallah pour le GEMPPI, tous droits réservés.

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Crédits et sources :
(1) Slaoui, Nesrine. Seule, Fayard (2021)

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