Les mouvements à caractère sectaire s'intéressent depuis longtemps à la santé mentale. Une récente table ronde et une ancienne analyse d'Alain Woodrow (1) nous le montrent.
En 1977, le spécialiste des religions au Monde, Alain Woodrow, publie un livre sur les mouvements sectaires, qui commencent à inquiéter les familles d'adeptes. Il décrit ainsi une de ces organisations.
"[Cette organisation], fondée [...] en 1954, qui récuse I'appellation de secte, est un système de philosophie religieuse à prétentions scientifiques. [...]
[Sa philosophie] qui se veut une religion (au sens large d'une étude de la sagesse), est un système de pensée et de guérison [...]. Derrière une terminologie souvent obscure pour le non-initié qui ne possède pas le dictionnaire élaboré par la secte se trouve un mélange de concepts tirés de I'hindouisme, du bouddhisme et des religions gnostiques ou cabalistiques, le tout servant de soubassement théorique à une série de techniques psychanalytiques. Cette « philosophie religieuse appliquée », comme la définit son fondateur, n'a strictement rien à voir avec le christianisme et se veut d'ailleurs aconfessionnelle.
[...]
[Les membres doivent se] "[débarrasser] progressivement de leurs images mentales d'une expérience contenant de la douleur physique, enregistrement dans le "mental réactif" (inconscience) d'un événement arrivė dans le passé, voire des impressions prénatales reçues par le fœtus dans la matrice).
Au cours des séances de clarification [...] [le pasteur] aide la personne « auditée » [...] à découvrir et donc à supprimer les limites spirituelles qu'elle s'est fixées".
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Crédits et sources :
(1) Woodrow, Alain. Les nouvelles sectes. Éditions du Seuil, 1977. pp. 54-58.