Commencer par annoncer qu'on continuera cette réforme jusqu'au bout. Comme ça. En la parant de tous les mensonges bien huilés qu'on nous sert depuis quelques mois: universalité, justice, le souci de "prendre soins de nos aînés". Mais on le sait maintenant! C'est tout le contraire. Cette réforme apportera un appauvrissement de la majorité des gens. Une casse sociale généralisée. Même si quelques agriculteurs et quelques femmes en tireront un maigre (très maigre) bénéfice: ils partiront (quel luxe, quel progrès!) avec 1000 euros mensuels. Ces quelques exemples ne contrebalanceront pas tous ceux qui y perdront, quand on calcule sur "la carrière complète" au lieu des meilleures années. Les carrières hachées, entrecoupées de chômage etc., tout sera compté. Et tout le monde sait calculer une moyenne. Pourquoi, devant ces arguments qu'on entend à longueur de plateaux et d'ondes, les pauvres agriculteurs et ces femmes esseulées, aucun éditorialiste, journaliste, ne met-il pas en avant la masse énorme de ceux qui perdront?
Le président a continué, avec un regard désincarné, à parler de justice, de solidarité, d'usines qui ré-ouvraient, de chômage en baisse, d'Europe comme avenir radieux. A continué à dé-parler. Il n'y croit pas, il sait qu'on n'y croit plus. Il est ivre de pouvoir. Il vient de recevoir les 92 blindés en remplacement des vieux véhicules bleus ressortis pour mater les Gilets Jaunes sur les Champs l'année dernière. Il n'hésitera pas.